La première étude à grande échelle sur la qualité des eaux en Suède a révélé la présence de 92 molécules médicamenteuses dans les eaux usées. Les chercheurs de l’université d’Umea (au nord-est du pays) ont découvert, en particulier, de forts taux de Diclofénac, un anti-inflammatoire très répandu en Europe (notamment commercialisé en France sous le nom de Voltarène).
D’après les chercheurs, il reste 85 de ces molécules après traitement des eaux ce qui montre l’inefficacité des mesures d’assainissement. Les chercheurs ont également détecté 23 molécules actives dans les tissus de la perche commune (un poisson d’eau douce). « Les tests montrent que ces molécules sont très difficiles à dégrader, y compris après traitement des eaux usées, et sont donc bio-accumulés par les poissons », constate Jerker Fick, chercheur à l’université d’Umea.
Même si un grand nombre de ces molécules pharmaceutiques passent dans les eaux usées par les urines et les faeces, « Chacun doit retourner ces médicaments à la pharmacie et ne pas les jeter dans les toilettes », rappelle Jan Christiansson de l’agence suédoise de protection de l’environnement.
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