Le Brésil a produit en 2010 près de 25 milliards de litres de biocarburants, principalement à partir de canne à sucre. L’Europe en produit presque autant, et en France, à la pompe, essence et diesel contiennent déjà quelques % de biocarburants (ou agrocarburants).
Un moment encensé, ceux-ci font désormais l’objet de nombreuses critiques. Tout d’abord parce que certains végétaux destinés aux agrocarburants sont cultivés sur des terres qui pourraient servir pour des cultures alimentaires, et qui commencent à manquer. Il faut choisir entre nourrir les hommes et nourrir les moteurs !
Ensuite, parce que leur production encourage la déforestation en Indonésie, en Malaisie, ou ailleurs. Cette déforestation est responsable de la libération de quantités importantes de gaz à effet de serre.
Enfin, parce qu’il faut parfois dépenser beaucoup d’énergie pour les produire : pour fabriquer les engrais et les pesticides, pour faire marcher les machines agricoles, etc.
Afin de résoudre ces problèmes, les spécialistes tentent de mettre au point de nouveaux carburants, dits de deuxième génération. Ceux-ci utilisent les parties non comestibles de plantes vivrières, comme la paille, le bois, ou des plantes qui peuvent pousser sur des terres plus pauvres.
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therese Delfel
biocarburants
Les biocarburants ont un effet pervers supplémentaire: au-delà de la déforestation, de l’annexion de terres arables et de l’énergie grise qui est déversée dans leur production, ils bercent le conducteur post-moderne de l’illusion qu’il fait « bien » alors que nos pratiques d’automobilistes sont déjà d’un autre âge ! Une voiture pour une seule personne, souvent pour aller faire les courses les plus futiles comme acheter une baguette de pain, ou courir les zones commerciales, relève de la haute antiquité écologique et il est urgent que des systèmes de transports en commun fiables, flexibles et très bon marché voire même gratuits soient mis en place pour limiter de manière drastique les déplacements en voiture personnelle, le parc automobile lui-même et par voie de conséquence logique, la consommation globale de carburants, de quelque provenance ou génération ils soient.