Evgenia Chirikova se bat depuis plusieurs années contre le projet autoroutier qui va couper la forêt de Khimiki, dans la banlieue nord de Moscou. Elle a reçu pour son courage le Prix Goldman, surnommé le prix Nobel de l’environnement.
Evgenia Chirikova quitte la capitale russe en 2000 pour s’installer avec ses enfants au cœur des 2 500 hectares du parc protégé de la forêt de Khimiki. Mais sa vie bascule lorsqu’elle apprend qu’une autoroute à 4 voies reliant Moscou à Saint Petersbourg est en projet et pourrait traverser le parc. Elle décide alors d’enquêter, interroge les organismes gouvernementaux et découvre les vices du projet.
Les proches du président Vladimir Poutine sont impliqués dans le financement et l’entreprise française Vinci investit dans le projet, avec à la clé un contrat d’exploitation de 30 ans, rapporte le Nouvel Obs. Aussi, en se dressant contre les bulldozers, Evgenia gêne. Elle se fait même arrêter par les autorités, « ils m’ont menacé de me retirer mes enfants et j’ai alors pensé à quitter la Russie« , se souvient la jeune femme. Des militants et des journalistes sont brutalisés. Mais elle ne baisse pas les bras. Rejointe par d’autres militants, elle réalise avec Greenpeace une étude d’impact et suggère 11 autres itinéraires qui préserveront la forêt.
Evgenia est « passionnée et combative, mais l’entêtement sera toujours de l’autre côté« , déclare son ami Alexis Prokopiev. En effet, le gouvernement reste sourd aux demandes de dialogue sur le projet. Depuis, rien n’a changé, mais Evgenia veut faire bouger l’écologie dans son pays, elle va prochainement crée une formation politique « Nasha Niva » (Notre Terre).
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