La Terre se réchauffe. Inondations, sécheresses, augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, les effets du changement climatique se font déjà sentir. Si nous ne parvenons pas à limiter la hausse des températures à 2° C, tous les équilibres déjà fragilisés par les développements actuels de notre société subiront de profonds bouleversements.
Impossible, pourtant, de prédire quel sera le climat de demain. Ce n’est pas qu’un problème scientifique. En se basant sur un certain nombre de facteurs (climatiques, démographiques, économiques, technologiques), le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) a imaginé et décrit plusieurs scénarios. Certains aboutissent à une envolée des émissions de gaz à effet de serre et à une forte augmentation de la température globale ; d’autres correspondent à une stabilisation des émissions ou des températures. Aucun de ces scénarios n’est plus probable qu’un autre, ils représentent juste un ensemble de futurs possibles.
En effet, le principal facteur qui décidera de la voie sur laquelle s’avancera notre société n’est pas scientifique, il est sociétal. C’est-à-dire qu’il repose sur nos choix collectifs. Car nos émissions de gaz à effet de serre, et donc le climat de demain, ne seront pas du tout les mêmes si nous sommes 10 milliards d’êtres humains à rouler en 4×4 et à consommer les ressources à un rythme aussi élevé qu’aujourd’hui – voire plus encore, ou 7 milliards qui se déplacent en vélo ou en transport en commun, avec un style de vie moins gourmand en biens matériels.
Nous sommes à un moment charnière de notre histoire et notre avenir est entre nos mains : il n’y a pas de fatalité. Gouvernements, villes, entreprises, ONG, individus, chacun, à son échelle et avec ses moyens, dispose de la possibilité d’agir et d’inventer aujourd’hui le monde de demain. Celui-ci, s’il sera très différent de celui que nous connaissons, ne sera pas forcément sinistre, au contraire. Car comme disait Gandhi : « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’Homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. »
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