« Soyez réalistes, demandez l’impossible » : en mai 68, sous l’impulsion d’une jeunesse portée par le mouvement hippie, la société traditionnelle française et occidentale vole en éclats. Près de quarante ans plus tard, un vent de la révolte porté par la jeunesse souffle de nouveau, mais plus sur l’Occident. En Tunisie et en Égypte, deux pays où près de la moitié de la population à moins de 25 ans, les jeunes ont montré leur capacité à transformer la société et à insuffler un changement de société : « le Printemps arabe ».
Près la moitié de la population mondiale est âgée de moins de 25 ans et la majorité de ces jeunes vivent dans des pays en développement. Cela pourrait sembler une opportunité historique, la promesse d’un monde différent. Pour autant, la jeunesse ne fait pas tout. Quand une génération nombreuse se heurte à l’absence d’emploi, d’éducation et de perspectives, cela peut mener au désespoir et offrir un terreau à la violence, voire au terrorisme. Tout dépend donc de la place que la société donne à ses jeunes, ou de celle qu’ils savent prendre.
C’est une question sociale mais aussi une question économique : en Tunisie comme en Égypte, l’État a investi dans l’enseignement et a formé un nombre croissant de jeunes. Pourtant, leurs diplômes ne leur ont pas épargné le chômage. A l’autre bout du monde, en Chine, le nombre de diplômés a été multiplié par 7 depuis 1999. Le pays a réussi à donner un emploi à des masses de jeunes adultes et à en faire les agents d’un développement économique sans précédent.
L’irruption d’une jeunesse nombreuse est également un enjeu écologique. Bien plus sensibles aux questions environnementales que ne le sont leurs parents, les jeunes d’aujourd’hui peuvent changer leur rapport au monde et mettre en place un mode de vie plus respectueux de la nature. Pour léguer à leurs enfants à eux une planète préservée.
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