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Crise d’identité pour le bambou en Inde

En Inde, la reclassification du bambou en plante -ce qu’il est- plutôt qu’en arbre, pourrait se faire au détriment de sa protection. Le sujet fait l’objet d’une controverse entre le ministère en charge de l’environnement et celui en charge des affaires tribales. Ce dernier remet en cause la loi forestière indienne de 1927 qui considère le bambou comme un arbre. En effet, les autorisations d’exploitation économique de celui-ci dépendent de son statut. A l’heure actuelle, considéré comme un arbre (alors que les botanistes le considèrent comme un membre de la famille des roseaux, et donc, comme une plante), il ne peut être coupé ou ramassé que par les membres du département des forêts. Tandis que s‘il est reconnu comme une plante (comme la botanique l’indique), les tribus pourront alors le ramasser le vendre aux fabricants de pulpe, de papier et de carton. « Le ministère des affaires tribales pousse pour que le bambou, plante à croissance rapide, ne dépende plus du contrôle du ministère des forêts et que la loi reconnaisse le droit de le récolter comme un produit forestier mineur (c’est-à-dire non classé comme une grume) dans les forêts traditionnelles exploites par les tribus », explique le Times of India le 3 septembre. L’exploitation économique du bambou est évaluée à plus de 100 milliards de roupies, soit 1,4 milliard d’euros.

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