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Galgos et podencos, chiens martyrs en Espagne

En Espagne, entre 30 000 et 50 000 lévriers (« galgos » ou « podencos ») sont tués chaque année par des « galgueros » – des chasseurs qui les utilisent pour une sorte de chasse à courre – ou euthanasiés dans les « perreras », des fourrières souvent gérées par des entreprises privées. C’est en tout cas ce qu’affirme l’association Galgos Ethique Europe, qui appuie ses estimations sur le travail de bénévoles qui viennent en aide aux chiens abandonnés une fois la saison de chasse au lièvre et au gros gibier terminée. Une autre association, Baas Galgo, affirme que « même si ce ne sont pas des chiffres officiels, on peut parler de quelques 40 000 galgos, et peut-être plus, qui disparaissent chaque année de façon dramatique en Espagne ».

Considérés comme des outils de chasse plus que comme des animaux, les galgos font l’objet de maltraitances. Lorsqu’ils n’ont plus les qualités requises pour la chasse, ils sont abandonnés ou tués. Ceux qui n’ont pas été jugés assez bons chasseurs par leur propriétaire sont souvent punis : brûlés vifs ou encore traînés à l’arrière d’un véhicule jusqu’à ce que mort s’en suive. Quant aux chiens errants qui sont récupérés par les « perreras », ils ne sont pas nécessairement mieux traités. Ils ne reçoivent souvent aucun soin et sont euthanasiés sans même être proposés à l’adoption. Dans une « perrera » de Barcelone, par exemple, des bénévoles de l’association ZEUS ont trouvé des chiens qui « ne sortent jamais de leur cage », « des chiens avec des diarrhées sanguinolentes, des blessures non soignées, avec des troubles respiratoires graves et surtout des chiens qui meurent souvent de froid la nuit ».

Pour Audrey Garcia, fondatrice de ZEUS, « l’Espagne est le seul pays d’Europe où la maltraitance n’est pas seulement protégée mais également institutionnelle ». Rappelons que le pays n’a ni signé ni ratifié la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie de 1987, ni ne s’est dotée d’une législation nationale pour la protection animale. Ruth Lortzing, coordinatrice du Parti de la Citoyenneté à Madrid-Noroeste, dénonce « l’anarchie totale » qui règne dans le domaine de la protection animale en Espagne où le système des Communautés autonomes entretient l’impunité concernant les mauvais traitements faits aux animaux.

A l’immobilisme de la politique nationale concernant les conditions de vies des lévriers espagnols, Ruth Lortzing ne voit qu’une alternative : donner aux galgos et aux podencos une visibilité européenne. Lors d’une marche pour l’application de la législation sur la protection des animaux, à Strasbourg le 9 juin 2012, l’eurodéputée Michèle Striffler s’est engagée à « interpeller la Commission européenne et surtout les élus espagnols sur cette barbarie ». Le Collectif européen pour la protection des lévriers s’est constitué en septembre 2012 à l’initiative des associations Galgos Ethique Europe, l’Arche des lévriers et Greyhound Rescue Holland. Une pétition est en ligne pour demander au Parlement Européen la reconnaissance du lévrier comme « animal de compagnie » afin de renforcer sa protection.

7 commentaires

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    • Alain

    Défense du calgos
    Parmi les associations françaises qui défendent les calgos, il y a le CREL (http://www.crel.fr/index.php) que vous n’avez pas cité…

    • Louise Ben Mami

    Galgos
    Pour répondre à Alain : bonjour, il y a également les associations suivantes : soslevriers@gmail.com, seconde chance, lévriers en détresse..
    C’est une horreur ce qui se passe en Espagne avec les animaux de toutes sortes.

    • ofhjdy

    maltraitance animale
    c’est une honte,c’est de la barbarie. la communauté internationale
    indignée se mobilise . la législation sur la protection animale
    est attendue.la défense des droits des animaux est impérative. le gouvernement espagnol doit désormais intervenir suite à la pression internationale.l’Espagne fait partie de l’Europe.le Parlement européen est saisi de la question.

    • Nuria Frigola Balsa

    podencos
    Il faut absolument traduire cet article a l’espagnol. je le ferai volontiers si vous en avez besoin. excellent travail. Je pense qu’il serai bon de diffuser cet article en Espagne,il y a pas mal de gents et associations a aider les galgos et podencos,mais malheureusement aussi beaucoup d’ignorance et de regarder ailleurs.

    • Merci infiniment pour cette vide9o extreamement peretninte. Je fais une the8se en biologie humaine et je suis entie8rement d’accord avec les arguments scientifiques de9veloppe9s par le Dr Menache. Il est urgent de de9velopper les mode8les in vitro de tissus humains afin de proposer des tests tout aussi fiables que les mode8les animaux. L’industrie cosme9tique l’a fait, alors la communaute9 scientifique peut le faire !!

    • Olivier GoodPlanet

    espagnol
    @Nuria. Bonjour et merci de vos commentaires. Si vous voulez traduire et diffuser ce texte en espagnol, vous êtes la bienvenue.
    Cordialement.

    • Christian RANDY

    Français et résidant depuis 3 ans en Espagne avec ma compagne dans la province d’ALBACETE, nous venons d’accueillir une jeune chienne agée de 18 mois environs. Elle est de race PODENKO d’IBIZA, blanche avec des taches marron. Très craintive, nous avons eu beaucoup de difficultés pour la faire enter dans la maison. Elle était couverte de plaies, d’une maigreur famélique. Nous l’avons emmenée chez le vétérinaire, qui après examen et analyses de sang et de selles n’a rien trouvé de particulier : bon état général. En dépit de sa peur maladive, elle nous témoigne beaucoup de tendresse et d’affection. Toutefois, malgré la qualité du gite et du couvert, elle aurait une fâcheuse tendance aux fugues, aussi, devons-nous être très vigilants lorsque nous ouvrons la porte. Nous l’avons sortie de cette existence d’infortune, mais dans cette région de chasseurs, combien de ses congénères auront un destin plus tragique ? A quand une loi dissuasive pour proscrire ces agissements des plus barbares qui doivent être sanctionnés avec la plus grande fermeté ?