La Le Figaro. Avec une réserve cependant, puisque les estimations disponibles sur le niveau des populations de sangliers restent incertaines comme le souligne l’Office national de la chasse et de la faune (ONCFS).
Renforcer la régulation des populations de grand gibier a été jugé nécessaire en janvier 2012 dans le cadre de la mission sur les dégâts de grand gibier menée par les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture. 60% des 35 000 accidents provoqués par des animaux sauvages en 2008 impliquaient du grand gibier – des sangliers pour 36% d’entre eux. Le rapport de cette mission s’est appuyé sur « un certain nombre de signaux inquiétants tels que l’augmentation constante du niveau des indemnisations payées par les fédérations départementales des chasseurs au titre des dégâts du gibier ». Il révèle que les dégâts sur les exploitations agricoles liés au grand gibier au cours de la saison 2009-2010 ont coûté 47,8 millions d’euros aux fédérations de chasseurs.
Le rapport de mission gouvernementale fait état d’ « abus » en ce qui concerne l’agrainage, c’est-à-dire le nourrissage des sangliers par les chasseurs. Il propose « de poser le principe de l’interdiction de l’agrainage sauf l’agrainage dissuasif ». Pierre Athanaze, président de l’ASPAS (association pour la protection des animaux sauvages), explique plus précisément que l’agrainage « favorise l’accroissement des populations de sangliers et engendre des dommages très importants aux cultures. La préfète de la Meuse a décidé d’interdire l’agrainage et on constate, au bout de deux années seulement, que la population de sanglier est en baisse et que les dégâts liés aux cultures ont diminués de 30%. Ce que les chasseurs ne sont jamais arrivés à faire ».
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