Offrez un cadeau qui fait sens pour cette fin d’année : soutenez GoodPlanet Mag’ et les projets engagés de la Fondation GoodPlanet

La difficile éradication d’un gaz refroidissant nocif pour le climat et l’ozone

Le fréon 22, un gaz réfrigérant, continue à circuler aux Etats-Unis où, surtout, il est mal contrôlé et fuit dans l’atmosphère dans des quantités indéterminées. L’usage de ce gaz, aussi connu sous le nom de Chlorodifluorométhane (CHClF2), est prohibé par le protocole de Montréal qui vise à protéger la couche d’ozone. Le CHClF2 constitue également un gaz à effet de serre. Aux USA, sa vente est interdire depuis 2010 et il doit disparaitre totalement des installations à partir de 2020, or 140 millions de systèmes de refroidissement utilisent encore ce gaz. Même si l’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement) contrôle et sanctionne les entreprises qui rejettent ce gaz, elle ne parvient pas à effectuer les mêmes démarches au niveau des particuliers dotés de climatisations utilisant ce produit. Ainsi, l’agence estime que seul 7 % du fréon 22 provenant des climatisations domestiques est proprement recyclé. « L’EPA a tenté de limiter le recours trop important à ce gaz en réglementant la vente de climatiseurs. Depuis 2010, aucun climatiseur neuf ne peut contenir ce gaz. Initialement quand ces règlements ont été proposés les fabricants ont réagi en proposant de nouveaux modèles avec des gaz réfrigérants plus respectueux de l’environnement,. Mais face à la récession, l’EPA a autorisé, à la dernière minute, les propriétaires de climatisation à conserver leur ancien système à condition que les nouvelles pièces ne contiennent pas le refroidissant prohibé. Ce qui a perverti le système en créant une faille légale, les fabricants pouvant vendre des condensateurs, la pièce principale d’un climatiseur, dépourvu de gaz. Puis, une fois l’installation de la climatisation achevée, un employé peut passer la remplir avec du CHClF2, ce qui correspond au texte de loi, mais pas à son esprit », rapporte le New York Times le 22 novembre. Le remplacement d’une pièce coute entre 1000 et 1500 dollars alors qu’une nouvelle clim’ plus écolo coute le triple.

Ecrire un commentaire

2024 en France ou le visage humide du changement climatique

Lire l'article