La sécheresse catastrophique qu’a connue la corne de l’Afrique en 2011, touchant des milliers de personnes, est également à l’origine du retard important avec lequel sont arrivés certains oiseaux migrateurs dans le nord de l’Europe.
Grâce à des marqueurs placés sur le dos des oiseaux, les chercheurs de l’université de Copenhague ont put déterminer la route empruntée par certaines espèces migratoires. Ils ont ainsi put montrer que, partant du sud de l’Afrique à destination du nord de l’Europe, certaines espèces font une halte dans la corne de l’Afrique pour se reposer et reprendre des forces avant la dernière partie du voyage. Or, en 2011, la corne de l’Afrique a subi un fort épisode de sécheresse. Cette même année, ces espèces migratoires sont arrivées avec plus d’une semaine de retard en Europe. En revanche, d’autres espèces migratoires marquées dont l’itinéraire ne comprenait pas la corne de l’Afrique sont arrivées à l’heure. Ce retard serait lié, selon l’étude parue dans Physorg, aux difficultés pour les oiseaux de se ravitailler en période de sécheresse.
Pour le professeur Anders Tottrup, de l’université de Copenhague, « cette étude démontre formellement que les oiseaux migrateurs dépendent d’une série de sites sur leur route migratoire. C’est la première fois que nous sommes capable de suivre des animaux si petits sur des distances si grandes ».
En arrivant en retard, les oiseaux ont retardé le début de leur cycle de reproduction. Les chercheurs n’ont pour le moment pas observé de conséquences quant à ce retard sur la biologie des espèces mais pour Anders Tottrup, « il est fort possible que nous n’ayons pas encore vu tous les effets de ce retard ».
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