Les compagnies d’assurances prennent non seulement en compte les risques liés au changement climatique mais aussi les opportunités liées à l’atténuation et à l’adaptation. Le changement climatique et les catastrophes météorologies coûtent 50 milliards de dollars aux assurances chaque année, un cout qui pourrait doubler d’ici 10 ans.
Evan Mills, un chercheur de Berkeley qui a dirigé une étude sur Le verdissement des assurances explique : « les assureurs sont devenus adeptes de la quantification et de la gestion des risques du changement climatique. Avec leur poids sur les marchés, ils peuvent conduire de larges efforts sociétaux en faveur de la lutte contre le changement climatique. » En effet, leur poids économique, plus de 4600 milliards de dollars soit 7 % de l’économie mondiale, leur permet d’investir d’importantes sommes d’argent, de peser sur les politiques publiques et demander à leurs clients de changer leurs habitudes ou d’adopter certaines pratiques bénéfiques pour l’environnement. Tel est le résultat d’une étude de la Division Environnement Energie et technologie du Lawrence Berkeley National Laboratory publiée dans la revue Science le 13 décembre.
Ainsi, les assureurs ont mis sur le marché plus de 130 produits et services afin d’inciter à une plus grande efficacité énergétique dans les bâtiments si ces derniers doivent être reconstruits après avoir subi un sinistre. Autre exemple des effets bénéfiques pour le climat de certaines assurances aux Etats-Unis : les assurances automobiles basées sur le kilométrage parcouru souscrites par 3 millions de conducteurs réduisent de 8 % la distance parcourue et donc la consommation d’essence tout en diminuant les risques d’accident et les embouteillages ce qui permet de réaliser jusqu’à 60 milliards de dollars par an.
L’étude estime que 1148 activités d’adaptation et d’atténuation du changement climatique ont été mises en œuvre dans 51 pays au travers de 378 entités différentes pour un revenu de 2000 milliards de dollars.
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