Les scientifiques américains s’inquiètent de l’essor des cultures illégales de marijuana et de leurs impacts sur l’environnement. En effet, à partir d’images aériennes d’une zone forestière de 37 km2 à proximité du fleuve Eel en Californie, les chercheurs ont détecté 281 champs à ciel ouvert et 287 serres clandestines. Soit un total de près de 20 000 plantes cultivées. Non seulement ces cultures sont responsables d’une déforestation non-contrôlée, mais elles entrainement d’autres nuisances écologiques, rapporte le Miami Herald le 31 décembre. La culture du cannabis pose un problème de pollution mal maitrisée et mal évaluée car cette activité reste clandestine. Scott Bauer, un des scientifiques qui étudie son impact sur l’environnement explique : « il y a une explosion du nombre des serres ces deux dernières années. Cela ne peut pas durer. En extrapolant à partir de ce qu’on observe sur l’Eel, vous vous apercevez que la culture de cannabis prélève beaucoup d’eau… ce qui menace des espèces pour lesquelles nous dépensons des millions de dollars afin de les protéger ».
Ces parcelles de culture sont irriguées grâce à de l’eau détournée du fleuve au détriment des saumons qui le peuplent. Environ 68 millions de litres sont ainsi prélevés du fleuve Eel. De plus, en juillet 2012, après avoir étudié des cadavres de pékan, un petit mammifère local rare, les chercheurs de l’Université de Californie ont trouvé que 46 des 58 échantillons analysés étaient empoissonnés par des raticides. Les chercheur s’alarment des effets nocifs des produits toxiques employés dans ces cultures non-réglementées ; en particulier, le recours massif aux engrais et aux pesticides qui reviennent polluer le fleuve.
En Californie, la culture de cannabis consommerait 9% de la consommation d’électricité domestique.
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