Depuis le début des opérations d’exploitation des sables bitumineux en Alberta, le taux de pollution des eaux a augmenté. Le taux d’hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP), une substance chimique présente dans le pétrole s’avère toxique pour les êtres vivants, a été multiplié au moins par 2,5 dans certains bassins d’eau douce et jusqu’à 23 fois dans d’autres depuis les années 1960. Cette substance a été retrouvée dans les sédiments de 6 lacs dans un rayon de 90 kilomètres autour des exploitations pétrolières. Ces résultats obtenus par une équipe de chercheurs canadiens ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, rapporte la BBC le 8 janvier. Les scientifiques concluent « l’analyse des sédiments de 5 lacs majeurs proches des opérations d’extraction de pétrole issu des sables bitumeux et du lac éloigné de Namur démontrent que la présence actuelle d’HAP dans les concentrations et les flux d’eau va au-delà du niveau naturel mesuré avant le développement des activités pétrolières. »
Le HAP est une substance cancérigène. Les scientifiques ont étudié cette molécule car ils disposent de données sur sa présence dans les lacs de la région depuis les années 1960 tandis que l’exploitation des sables bitumineux a débuté en 1978 dans la région. Les chercheurs financés par le gouvernement canadien estiment que les lacs sauvages situés autour des exploitations pétrolière en Alberta sont ont aussi pollués que des lacs urbains. La contamination des lacs provient de particules de sables emportées par le vent. Le New York Times écrit que « cette étude va certainement fournir des armes aux opposants à l’industrie qui doit déjà faire face à d’autres critiques sur les menaces et la pollution engendrée par l’extraction pétrolière comme les gaz à effet de serre, la destruction de la forêt boréale et la création de bassins d’eaux boueuses toxiques ».
Ecrire un commentaire