Le dernier rapport sur le développement humain rendu publique par l’UNDP le 14 mars montre que la croissance économique rapide des pays du Sud permet une amélioration des conditions de vie. Ce document met en évidence le basculement du rapport de force entre Nord et Sud. Une partie des pays en développement situés au Sud a connu une croissance économique fulgurante qui les conduit à rattraper les pays du Nord et à prendre un poids croissant sur la scène mondiale.
Ces progrès dans le développement sont mesurés par l’IDH c’est-à-dire l’Indice de Développement Humain qui évalue la qualité de vie, en fonction de la richesse (PIB), de l’espérance de vie et de l’éducation. L’organisation des Nations Unies pour le développement écrit : « 40 pays en développement ont enregistré un hausse de la valeur de leur IDH largement supérieure à celle envisagée. D’après ce Rapport, ces accomplissements sont largement attribuables à un investissement soutenu dans l’éducation, la santé et les programmes sociaux, ainsi qu’à un engagement ouvert avec un monde de plus en plus interconnecté. »
Le Rapport sur le développement humain 2013 « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié » rappelle que la part de la population mondiale vivant avec moins de 1,25 dollars par jour est passée en moins de 20 ans de 43 % à 22 %. En Chine, 500 millions de personnes sont sorties de la pauvreté. Cela se traduit par l’émergence d’une classe moyenne au niveau mondial qui a accès aux technologies de l’information. L’UNDP remarque : « le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Mexique ont maintenant un trafic plus important sur les réseaux sociaux que n’importe quel autre pays, à l’exception des États-Unis. Les interconnexions mondiales croissantes des pays du Sud sont non seulement virtuelles mais aussi personnelles : la migration entre pays en développement a récemment dépassé la migration nette Sud-Nord »
En matière d’IDH, les trois premiers pays sont l’Australie, les Etats-Unis et la Norvège tandis que les deux derniers sont la République démocratique du Congo et le Niger. Le rapport 2013 sur le développement humain prend aussi désormais en compte dans sa partie dédiée aux tableaux statistiques les inégalités homme-femme avec une première série de données fournies par l’indice des inégalités de genre (IIG. Cet indicateur mesure les inégalités entre les sexes à partir de la santé reproductive, l’autonomisation des femmes et la participation au marché du travail. Les Pays-Bas, la Suède et le Danemark sont les pays où les inégalités de genre sont les plus faibles. Par contre, elles sont encore très élevées en subsaharienne, en Asie du Sud et les États arabes.
Malgré tout, l’UNDP souligne qu’il reste des progrès à accomplir et alerte sur le manque de prise en compte au niveau de l’environnement : « l’inaction au niveau environnemental, particulièrement en ce qui concerne le changement climatique, peut potentiellement stopper, voire même inverser le progrès du développement humain dans les pays et les communautés les plus pauvres du monde. Le nombre de personnes en extrême pauvreté pourrait augmenter pour atteindre un chiffre de trois milliards d’ici 2050 si les catastrophes environnementales ne sont pas évitées par le biais d’une action mondiale coordonnée. »
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