Les quantités de mercure présentes actuellement dans l’air sont 7,5 fois supérieures aux taux naturels, 5,9 fois supérieurs à la surface des océans et 2,1 fois supérieurs dans le fond des océans, rapporte le site Science Daily le 8 juillet. Une étude récente de chercheurs de l’école d’ingénierie et de sciences appliquées d’Harvard pointe le fait qu’une part importante du mercure rejeté dans l’atmosphère finit dans les océans au bout de quelques décennies où il devient du méthylmercure qu’on retrouve dans les poissons. En effet, le mercure dans l’air passe dans les sols, dans l’eau et finit dans l’océan où il peut rester plusieurs millénaires.
« Aujourd’hui, plus de la moitié des émissions de mercure viennent d’Asie, mais historiquement es USA et l’Europe sont les principaux émetteurs. Nous avons trouvé que la moitié du mercure à la surface des océans provient de rejets antérieurs à 1950 », explique Daniel J.Jacob, professeur de chimie atmosphérique et d’ingénierie environnementale à Harvard, qui a participé à cette étude. Près de 60 % du mercure qui se trouve dans l’atmosphère a pour origine des émissions humaines passées tandis que 27 % est issus de rejets actuels et les 13 % restants sont d’origine naturelle. Le coût sanitaire de l’exposition au mercure a été estimé à 15 milliards de dollars en Europe et aux USA.
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