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L’ampleur du land grabbing mal évalué


Labours près de Hlatikulu, région de Shiselweni, Royaume du Swaziland (26°56’ S - 31°21’ E). © Yann Arthus-Bertrand

A peine un tiers des achats de terres recensés comme « landgrabbing » par une base de données utilisée par de nombreuses ONG ont été, finalement, réalisés. Le land grabbing désigne l’accaparement de terres (leur achat à des prix très faibles et dans des conditions de transparence insuffisantes) par des entreprises ou des pays étrangers dans les pays en développement. en effet, la base de données Land matrix qui récence 852 accords de cession de terres portant sur  plus de 33 millions d’hectares entre des pays en développement et des entreprises se baserait en partie sur des données erronées ou non-confirmées. En passant à la loupe 66 accords, qui représentent tout de même à eux seuls 26 millions d’hectares de terres, le consultant Carlo Hamelinck n’a pu trouver de trace de transactions effectives que pour 9 millions d’hectares.  « De nombreuses entrées dans la base sont basées sur des rumeurs ou des ambitions prêtées plutôt que sur de vrais contrats », résume Carlo Hamelinck qui cite l’exemple d’une concession de 2 millions d’hectares supposée exister en Inde pour y cultiver du jatropha et qui n’a pas vu le jour. La base de données l’incluait sur la base d’annonces du gouvernement indien pour développer des culture énergétiques.  Le journaliste Fred Pearce, qui a publié un ouvrage sur le Land Grabbing remarque toutefois, dans le New Scientist, que « de nombreux vrais accords sur les terres n’apparaissent pas sur la base de données Land matrix car ils ne sont jamais portés à la connaissance des médias. Donc l’étendue du land grabbing pourrait  être aussi large que certains le redoutent ». La base de données Land matrix est employée notamment par les ONG pour dénoncer le land grabbing, elle a mis à jour sa classification des accords d’achat de terre en fonction de leur état d’avancement.

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