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L’essor du tourisme au Sri Lanka menace les côtes

tourisme au sri lanka
Foreign tourists walk along a beach in Colombo on July 3, 2013. The number of foreign tourists visiting Sri Lanka has swelled since the island ended a 37-year separatist conflict with Tamil Tiger rebels in May 2009. AFP PHOTO / LAKRUWAN WANNIARACHCHI
Des touristes sur une plage de Colombo au Sri Lanka © FP PHOTO / LAKRUWAN WANNIARACHCHI

Le tourisme au Sri Lanka se développe très rapidement, trop même, pour certains qui estiment que ce secteur menace les mangroves.  Le Sri Lanka a ainsi accueilli plus d’un million de touristes en 2012 et souhaite en recevoir plus de 2,5 millions par an à partir de 2016. Cette croissance du secteur touristique s’accompagne de craintes en ce qui concerne la préservation des littoraux du pays, rapporte le site Aljazeera le 25 octobre. A Kalpitya , dans une région du nord-ouest du pays jusque-là isolée,  17 hôtels, pour un total de 5000 chambres, vont être bâtis. Or cette région abrite de nombreuses mangroves, vitales pour les écosystèmes océaniques et côtiers du golfe de Mannar, entre le Sri Lanka et l’Inde. Ce projet doit créer 37500 emplois, cependant la région manque de routes, d’écoles et d’hôpitaux. Ces projets hôteliers risquent donc de créer une enclave qui non seulement va urbaniser le littoral mais sera aussi en décalage avec le mode de vie des populations locales.

Un autre tourisme au Sri-Lanka  est possible

Certains, dont Vinod Malwatte, écologiste de terrain, plaident pour une autre approche et voudraient miser sur l’écotourisme pour le développement touristique du Sri Lanka :

« L’écosystème riche de la région de  Kalpitya offre de nombreuses ressources de valeur aux communautés locales et aux pêcheurs.  La mangrove abrite des poissons et des crustacés. Les eaux indo-pacifiques  hébergent aussi de nombreuses espèces de dauphins, de baleines ou encore de tortues de mer qui ont du potentiel pour attirer les touristes. »

Ainsi, face à la menace des projets hôteliers démesurés, il préconise de développer l’éco-tourisme, en incitant les pécheurs à se reconvertir dans le tourisme d’observation ou bien dans la plongée, qui pourraient mettre à profit leur connaissance approfondie du milieu local.

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