En Tanzanie, à peine un quart des femmes ont accès à des moyens de contraception. Pourtant le pays s’est fixé comme objectif que 60 % des femmes du pays, soit 4,2 millions puissent, en 2015, choisir plutôt que subir leur grossesse. Et le bilan est particulièrement lourd : le manque d’accès aux moyens de contraception suscite 1 million d’avortements par an, 2,9 millions de naissances non-désirées, le décès de 18 000 mères durant les grossesses et la mort d’un demi-million de nouveau-nés, rapporte l’IRIN le 20 novembre. Mettre à la disposition des femmes des moyens de contraception, mettre en place une politique de planning familial, permettrait d’améliorer la santé des mères et des enfants.
Des difficultés d’accès à la contraception
« Nos estimations indiquent que l’objectif n’est pas atteignable. La Tanzanie parviendra au mieux à atteindre le chiffre de 47 % de la population féminine avec un accès à la contraception en 2015 si toutes les promesses sont tenues par le gouvernement et les donateurs », explique Peter Bujari qui dirige l’ONG Health Development Tanzania, dont la mission est de contrôler les dépenses du gouvernement en matière de santé.
En cause : le manque de moyens pour la promotion de la contraception, le fait que certaines populations rurales sont difficiles d’accès et la corruption qui détourne une partie des fonds alloués au planning familial.
Une étude conduite auprès de 1787 personnes a montré que 29 % des personnes interrogées ont dû verser un pot-de-vin pour accéder au planning familial.
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