Le suivi par satellite de 135 tortues dans le Pacifique a permis d’identifier les secteurs de l’océan où ces dernières sont le plus susceptibles d’être prises dans les filets de pêche. Ainsi, le passage entre les Galápagos et le Costa Rica dans le Pacifique est et le nord-ouest de la Nouvelle Guinée dans le Pacifique ouest constituent les 2 zones les plus dangereuses pour la tortue luth. Elle se retrouve souvent prisonnière des filets de pêche alors que ce n’est pas une espèce convoitée par les pêcheurs, rapporte la BBC. Ce phénomène s’appelle les prises annexes (ou by-catch en anglais) et concerne non seulement les tortues mais d’autres espèces marines comme les poissons ou les oiseaux de mer.
A partir de données collectées entre 1992 et 2008, les scientifiques ont cherché à identifier les zones où les tortues risquent d’être victimes du by-catch. John Roe de l’université de Pembroke en Californie résume la portée de son étude : « nous avons identifié les zones où les tortues risquent d’être victimes des prises annexes en superposant les données récoltées avec celles des pêcheries. C’est dans ces régions que le risque est le plus important. Il faut cibler ces régions pour voir si les tortues continuent d’y revenir perpétuellement ». La population de tortues luth, Dermochelys coriacea, se répartit en 2 dans le Pacifique entre l’est et l’ouest de l’océan. L’IUCN la liste comme une espèce vulnérable, la tortue luth est une victime indirecte de la pêche lorsqu’elle s’empêtre dans les filets.
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