116 chercheurs de l’INRA (Institut national de recherche agronomique) ont écrit au président de l’institution, François Houllier, ainsi qu’au ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, afin de demander le retrait d’un rapport publié par leur institution en septembre 2013 :« Vers des agricultures à hautes performances. Volume 1 Analyse des performances de l’agriculture biologique ». Révélée par le site Reporterre, cette lettre dévoile les dissensions qui existent entre les scientifiques de l’institution.
L’étude critique les rendements et la qualité des produits bio par rapport à ceux de l’agriculture conventionnelle. Mais les chercheurs signataires de la lettre en contestent la méthode et lui reproche son parti-pris. « Dès le départ la démarche est biaisée », explique l’un des signataires, cité par Reporterre. Ce rapport propose d’aborder l’agriculture bio de la même manière que la conventionnelle, en découpant les performances par domaine (productivité, environnement, social…). » Ainsi, le rapport de l’INRA ferait l’impasse sur le fait que l’agriculture biologique est moins financée et moins étudiée que les pratiques conventionnelles. De plus, il accorde très peu de place à l’intérêt de l’absence de pesticides dans les cultures bio.
Cette controverse au sein de l’INRA reflète combien le milieu de l’agronomie est actuellement traversé par des oppositions profondes : les chercheurs en faveur de l’agriculture biologique font face aux défenseurs d’une agriculteurs basée sur le recours aux engrais et aux pesticides.
Le président de l’INRA a déclaré ne pas vouloir retirer ce document mais envisage plutôt comme une base organiser un dialogue et des débats sur le sujet.
7 commentaires
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Paule lanta
Bonjour,
merci de relayer cette,info. Les » procédures » des études scientifiques sont trop souvent occultées, ce qui les transforment de fait en » argument d’autorité » et donc très probablement au service des dominants, de nos jours capitalistes financiers. Un autre aspect d’évaluation de l’agriculture biologique serait me semble-t-il nécessaire: celui des risques sanitaires encourus par les producteurs. Voir à ce sujet l’article paru dans l’ Hebdo la Terre du 18 02, sur les atteintes à la santé par pesticides de deux salariés de Nutréa filiale de Triskalia.
Cordialement
Paule Lanta
Ariane
Bonjour Paule, sans me faire l’avocat du diable, ça n’était pas l’objet du rapport. Mais une petite info au sujet de la santé des producteurs en comparaison AB/AC est en p139 du rapport, en faveur de l’AB!
Polémique autour du rapport de l’I...
[…] 116 chercheurs de l’INRA ont écrit à leur président pour demander le retrait d’une étude de leur propre institution, étude qu'ils considèrent comme biaisée […]
Rolin Wavre
Ne faut-il pas voir dans ce rapport la marque des fameux « marchands de doute » dont l’objectif n’est pas de contester les problèmes environnementaux posés par des techniques / produits / industries mais de semer le doute. Le message ici serait » le bio n’est pas si bio, ni si bon que ca », ou au moins, il y a doute…
J’en ai déjà rencontré, notamment contre le principe de précaution.
balrems
Les lobbys phytosanitaires et pharmaceutiques détiennent des experts dans tous les ministères. Les pesticides et autres médicaments ont pollué les ressources naturelles françaises dont 80% des cours d’eau minimum. Bel héritage que nous laissons à nos enfants, et tout cela en moins de 80 ans. Quelle honte ce directeur de l’INRA ! Comment laissez ce scandale sanitaire tuer des millions de gens ? Lo pollution des eaux, de la chaine alimentaire (poissons), Grippe h1n1, mediator, pilules, protelos, ça commence à faire beaucoup, non ?
Polémique autour du rapport de l’I...
[…] 116 chercheurs de l’INRA ont écrit à leur président pour demander le retrait d’une étude de leur propre institution, étude qu'ils considèrent comme biaisée (RT @GerardDupin: Polémique autour du rapport de l’#INRA sur l’#agriculture… […]
DESCOMBES RENE DANIEL
DEPUIS L’INTRODUCTION DE LA TOMATE OGM AUX USA PAR LE BIEF DE L’ORSTOM DEPUIS
TRENTE ANNEES , IL EST DIFFICILE DE FAIRE CONFIANCE AUX ORGANISMES DE RECHERCHE
QUI SONT FINANCES PAR L’ETAT , MAIS QUI SONT AVANT TOUT DES EPICS ( ETABLISSEMENT
PUBLIC D’INTERET COMMERCIAL ) DONC LE FRIC AVANT LES SERVICES A NOTRE PAYS , LA
PROTECTION DU CITOYEN , ELLE EST TOMBEE DANS L’OUBLI….PENDANT 20 ANS EN GUYANE
J’AI PU EN FAIRE LE CONSTAT DANS TOUS LES SECTEURS DE L’AGRICULTURE..
CORDIALEMENT ..