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Scientifiques en herbe – découvrir la nature avec l’école

Le Muséum national d’Histoire naturelle lance cette semaine son programme de sciences participatives Vigie-Nature dans les écoles. L’idée est simple, faire découvrir aux enfants la biodiversité ordinaire qui les entoure tout en les faisant participer à des programmes de recherche scientifiques à l’échelle nationale.

En France, 80% des élèves vivent en milieu urbain. Pour les professeurs, difficile de leur parler de biodiversité alors que leur cour d’école est bétonnée et que les seuls coins de verdure à l’horizon sont les pots de fleurs et les quelques parterres d’herbes qui décorent l’entrée des classes.

Après trois ans d’expérimentation en Ile-de-France auprès de 150 classes, soit environ 4 000 élèves, le MNHN annonce étendre son programme Vigie-Nature à toutes les écoles de France. Pour les professeurs, il s’agit de mettre en application de façon concrète les programmes scolaires, de faire connaître aux enfants la biodiversité ordinaire (insectes, oiseaux, coléoptères, plantes …) qui les entoure tout en leur donnant les clés pour choisir leur future formation professionnelle.

Six protocoles sont ainsi à leur disposition dont « sauvage de ma rue » pour comprendre la répartition de la flore sauvage en ville, « SPIPOLL » pour suivre l’activité des insectes pollinisateurs à l’arrivée des beaux jours et « opération escargots » pour comprendre l’effet des pratiques d’entretien des jardins sur les populations d’escargots et de limaces. Armés d’appareils photos, de protocoles de suivi et de clés de détermination, les élèves deviennent de véritables chercheurs en herbe. Les résultats sont par la suite utilisés par les chercheurs du muséum pour comprendre la biodiversité qui nous entoure et les facteurs qui l’influencent. Avec le Spipoll par exemple, les enfants doivent photographier pendant 20 minutes tous les insectes pollinisateurs qui viennent butiner une seule et même plante de leur choix. Grâce à des clefs de détermination, ils peuvent ensuite proposer un nom d’espèce pour chacun des pollinisateurs qui est par la suite confirmé, ou non, par des spécialistes. Ces données permettent de connaître l’aire de répartition des insectes pollinisateurs et donc de savoir s’ils ont ou non migré vers le nord, à cause du changement climatique, comme le supposent les scientifiques.

Sébastien Turpin, en charge du projet Vigie-Nature pour le MNHN, note que «  pour sensibiliser les élèves à la biodiversité, il faut qu’ils puissent l’appréhender, la toucher sans avoir à parcourir des centaines de kilomètres ». Et Thomas Grenon, directeur du MNHN, de continuer «  pour protéger la nature, il faut apprendre à la connaître et à l’aimer. Les sciences participatives répondent à cette nécessité ». Une fois les données prélevées, elles sont saisies par les élèves et leur professeur sur le site de Vigie Nature. Vérifiées puis validées par des experts, elles rejoignent ensuite les bases de données nationales et sont utilisées par les chercheurs pour comprendre et analyser la biodiversité et son évolution sur le territoire. Des données simples mais extrêmement utiles aux chercheurs qui n’auraient pas le temps d’en récolter autant par ailleurs. Sans données, les chercheurs ne pourraient réaliser leurs études, cette aide amateur leur est donc indispensable.

Rappelons que 50% des espèces connues dans le monde ont été identifiées par des amateurs et non des professionnels. Ces amateurs sont une source précieuse d’information pour les chercheurs du monde entier qui ne pourraient sans eux accumuler les heures d’observation nécessaire à leurs recherches. Les élèves des écoles françaises pourront désormais participer à ces recherches.

3 commentaires

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  • […] Le Muséum national d’Histoire naturelle lance aujourd’hui son programme de sciences participatives Vigie-Nature dans les écoles.  […]

  • Bonjour,
    Pour impulser cette dynamique de sciences participatives auprès des établissements scolaires, pouvez-vous me conseiller en terme d’argumentaires, d’affiches, etc..
    Par avance merci !
    alain Grappe
    Président d’EDEN 66
    association d’éducation à l’environnement.

  • J ai eu la chance de traevillar avec Jacques Dermagne dans son entreprise de 74 e0 79 c e9tait un homme droit, chaleureux, tre8s proche de son personnel et j en garde un excellent souvenir, sa disparition me touche beaucoup.