Le commerce illégal d’animaux sauvages sur Internet atteint plusieurs millions de dollars. C’est ce qui ressort d’une étude de l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) conduite durant 6 semaines sur 280 sites de vente en ligne dans 16 pays. L’ONG a ainsi trouvé sur cette seule période pour plus de 8 millions d’euros de produits illégaux vendus sur le web. Leur commerce est pourtant régulé voire interdit par la CITES (convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées d’extinction). Sur Internet, sans accès direct à l’objet et avec des informations limitées ou insuffisantes sur les animaux et leur parties du corps mis en vente, il est difficile de savoir si la transaction est légale.
Ce rapport Recherché, mort ou vif : le commerce en ligne d’animaux sauvages dévoilé a recensé 33 006 animaux sauvages, parties d’animaux et produits dérivés d’espèces menacées mis en vente. Par exemple de l’ivoire, des défenses d’éléphants, de la corne de rhinocéros, des tortues ou encore des félins. « Parmi les espèces sauvages et les produits dérivés mis en vente, l’enquête recense 32 % d’objets fabriqués en ivoire ou présumés en ivoire et 26 % de produits dérivés de reptiles. 54 % des annonces concernaient la vente d’animaux vivants alors que 46 % incitaient à l’achat de parties d’animaux et de produits dérivés.», explique Azzedine Downes, Directeur général d’IFAW.
Il s’avère cependant difficile d’évaluer le volume global des ventes en ligne de produits issus du braconnage. De plus, de nombreux sites sensibilisés à ce problème ont en effet pris depuis des années des mesures pour retirer les annonces suspectes. Le commerce des espèces sauvages constitue une activité criminelle très lucrative : son chiffre d’affaire est estimé à plus de 19 milliards de dollars par an au niveau mondial. Il incite au braconnage et menace la survie de certaines espèces dont les rhinocéros et les éléphants.
Le commerce illégal sur Internet touche aussi la France
La France est aussi concernée. Sur 17 sites commerciaux, 1 192 annonces d’espèces inscrites aux Annexes I et II de de la CITES ont été dénombrées pour une valeur de près d’un million d’euros. Le tiers de ces annonces proposaient de l’ivoire. Les autres, quant à elles, vendaient des tortues, des oiseaux exotiques, des félins, des serpents, des chouettes ou encore des loups. Trois sites s’illustrent particulièrement dans ce commerce : leboncoin.fr (346 annonces), naturabuy.fr (336 annonces) et marche.fr (185 annonces).
« Cette nouvelle enquête démontre encore une fois que les réglementations nationales et internationales conçues pour contrôler le commerce d’espèces sauvages – antérieures à l’apparition d’Internet – ne sont pas adaptées pour traiter les problèmes spécifiques liés au commerce en ligne d’espèces sauvages et de leurs produits dérivés » précise Céline Sissler-Bienvenu, directrice d’IFAW en France.
Une infographie pour comprendre l’ampleur du commerce illégal d’animaux
2 commentaires
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chaumien
les ventes par internet nuisent à tout commerce légal qui paie ses charges sociales et impôts.
Le commerce par internet est du noir.
marie
Cette étude va t-elle aboutir à quelque chose ? que les gens qui font ce genre de choses soient « poursuivis » par exemple ?