Après l’Europe, les Etats-Unis et la Chine, le Japon vient de dévoiler son objectif de réduction des gaz à effet de serre. Le pays ambitionne de diminuer de 26 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport au niveau de 2013. Le Japon est le 5e émetteur de gaz à effet de serre au monde. En vue de préparer le sommet sur le climat de Paris, ou COP21, les états publient chacun leur contribution (appelées INDC en anglais, pour intended nationally determined contributions) à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs nationaux serviront de base à l’élaboration d’un plan global de réduction des rejets de gaz à effet de serre à Paris en novembre 2015. L’objectif est de maintenir l’augmentation de la température sous les 2 degrés Celsius.
Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima et la fermeture des réacteurs du pays, les émissions du Japon ont augmenté pour atteindre 1,41 milliard de tonnes de CO2 en 2014, note le quotidien The Asahi Shimbun. Cela s’explique par le recours au charbon et au gaz en replacement du nucléaire. Le plan de réduction des émissions prévoit de faire appel aux énergies renouvelables (22 à 24 %) tout en diminuant la part du l’énergie atomique (20 à 22 %) dans la production électrique du pays. L’archipel compte aussi encore sur le charbon (26 %) et le gaz (27 %) pour fournir son électricité en 2030.
Des chercheurs de Climate Action Tracker, un groupe évaluant les intention s de réduction des gouvernements, jugent le plan japonais « inadéquat » car manquant d’ambition et de volonté politique. D’après ces scientifiques cités par Bloomberg, « avec les politiques déjà en place, le pays atteindra certainement les objectifs de sa contribution INDC sans prendre de mesures supplémentaires. »
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