A Miami, Nora Sandigo est la tutrice légale de 817 enfants âgés de 9 mois à 17 ans. Leurs parents, des étrangers en situation irrégulière, ont été expulsés ou ils sont détenus. Les enfants sont nés sur le sol américain, ils ont la nationalité, et peuvent donc rester sur le territoire. Mais, ils n’ont aucun avenir s’ils restent seuls. Alors leurs parents, désespérés, les ont confiés à Nora Sandigo. Elle s’engage à les nourrir, à prendre soin d’eux, à veiller à leur éducation, et surtout, à ne pas les faire adopter par des étrangers. Leurs parents sont partis pour une période indéterminée, le temps de régler leurs irrégularités administratives ou encore de revenir, illégalement.
Nora Sandigo a fondé l’association American Fraternity il y 6 ans, pour aider une partie des 100 000 orphelins de l’immigration qui se retrouvent seuls chaque année aux USA. L’association est financée par ses propres deniers et par des dons. Comme l’explique le Washington Post , le quotidien de Nora Sandigo est un véritable marathon : organiser le déjeuner pour une centaine d’enfants, apporter des fournitures scolaires pour une dizaine, trouver un logement pour d’autres, en emmener un chez le psychologue ou encore organiser le weekend d’anniversaire d’un enfant de 9 ans. Nora Sandigo a l’oreille collée en permanence à l’un de ses trois téléphones, matin et soir, pour répondre à toutes les demandes.
La souffrance de l’immigration Nora l’a vécu, à 17 ans elle quitte seule son pays, le Nicaragua. Les communistes ont décimé sa famille. Elle obtient la nationalité américaine en 1990. En 2009, un couple d’amis péruviens se voient expulsés et lui demandent de l’aide. Ils lui confient ce qu’ils ont de plus précieux : leurs deux filles. Depuis, cette quadragénaire, mère de deux enfants, dédie sa vie aux familles que les frontières déchirent.
Nora Sandigo a des dizaines de projets : acheter un appartement pour loger plus d’enfants, embaucher un psychologue à plein temps et, surtout, poursuivre le gouvernement américain pour violation des droits civiques de ces enfants américains, qui font face à des difficultés extrêmes et irréparables. Le magazine américain People lui a décerné en 2014, le prix de Héro de l’année. « Je demande humblement à chacun et chacune d’entre vous de redonner de l’amour à ceux qui vous entourent et qui ont perdu l’espoir, de les aider à retrouver la joie et l’innocence de l’enfance. », a t-elle déclaré, émue et consciente que, seule, elle ne pourra jamais redonner à ces enfants perdus l’amour d’une mère.
Caroline Amiard
3 commentaires
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Mona
Et si les adultes commençaient à réfléchir avant d’obliger les petits êtres à naître, il y aurait moins d’enfants malheureux… ils doivent leur en vouloir de vivre ce cauchemar.
Ils n’avaient pas demandé cela….
Un peu de réflexion sur la vie…
Liliane RODRIGUES
Il semblerait que vos réflexions concernent ces immigrés qui ont le tort de vouloir, et des enfants, et une vie meilleure dans un pays voisin plus riche que le leur. Peut-être devrait-on castrer tous les pauvres de ce monde… Qu’en pensez-vous ? Vos propos m’ont choquée et je pense que, vous aussi, vous devriez réfléchir avant d’écrire n’importe quoi !
HOARAU
C’est une femme extraordinaire,heureusement qu’il y a des femmes comme elles!