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700 milliards de dollars : le coût de la catastrophe de Tchernobyl

Pripiat, ville abandonnée près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Ukraine (51°24’ N - 30°02’ E). © Yann Arthus-Bertrand
Pripiat, ville abandonnée près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Ukraine (51°24’ N - 30°02’ E). © Yann Arthus-Bertrand
Pripiat, ville abandonnée près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Ukraine (51°24’ N - 30°02’ E). © Yann Arthus-Bertrand

La catastrophe de Tchernobyl a coûté 700 milliards de dollars en 30 ans, estime l’ONG Green Cross. Un rapport, publié le 21 avril, évalue le coût de l’explosion, les dommages causés aux terres à proximité de la centrale et les conséquences sanitaires et économiques sur les populations. Le document mesure les coûts directs et indirects sur le court terme et le long terme. Pour ce faire, les chercheurs ont compilé les chiffres avancés par différentes études traitant des coûts économiques de la catastrophe par secteur. Ainsi, la décontamination de la zone irradiée est estimée à 67 milliards de dollars. Quant à eux, les coûts sanitaires s’élèvent à près de 100 milliards de dollars. Ils comprennent les frais liés à la protection sociale des pays, de la prise en charge médicale et du suivi psychologique.

Les deux grandes victimes économiques de cette catastrophe sont la Biélorussie et l’Ukraine, dont les frais totaux sont estimés à respectivement 235 milliards et 198 milliards de dollars depuis 1986. « Cette étude est nécessaire pour comprendre que les coûts de n’importes quelles centrales nucléaires n’englobent pas que leur construction et leur maintenance : il y a aussi le prix d’un accident potentiel », concluent les auteurs.

13 commentaires

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    • Robert BIGEAT

    Recourir au nucléaire pour produire de l’électricité est une erreur monstrueuse, économique d’abord.
    Quant au vrai bilan humain et macabre de Tchernobyl, il ne sera jamais connu puisque les autorités des pays concernés, Russie, Biélorussie et Ukraine ont déployé des efforts permanents allant jusqu’à emprisonner un médecin biélorusse qui tentait de faire connaître la vérité, pour mieux les dissimuler, les minimiser et en rendre le décompte impossible, et même les autorités françaises entichées de leur nucléaire d’apocalypse, y sont allées, jusqu’au ridicule (les radiations arrêtées à la frontière) de leur désinformation. Quant à l’OMS, tenue par un accord des années 1950 avec le lobby immonde du nucléaire, elle n’assuré que le service minimum, se faisant complice des désinformateurs, et n’ a distillé que des chiffres ridicules et mensongers. Le nombre de plus d’un million de morts est sans doute celui le plus proche de la vérité, et on meurt toujours en Europe et même en France de Tchernobyl, par cancers des poumons, liés aux « particules chaudes » de plutonium alors inhalées et qui déclenchent des cancers de quinze à 45 ans après. Donc on en a encore pour 15 ans au moins.
    Pour ma part j’ai eu connaissance du décès, suite à cancer de l’estomac, dans un hôpital de Montpellier il y a 5 ans, d’une jeune ukrainienne de 29 ans qui avait épousé un français. Enfant elle avait mangé des légumes irradiés. Inutile de préciser que son décès n’a pas été rajouté au décompte de Tchernobyl. Elle laisse une petit fille aujourd’hui âgée de sept ans et un mari inconsolable. Ses parents étaient déjà morts de cancers en Ukraine et sa grand mère sollicita un visa des autorités françaises, Sarkozy « regnans », pour aller voir sa petite fille mourante à l’hôpital à Montpellier, le dossier de demande fut déclaré « perdue » et seule l’intervention personnelle de l’homme fort de Montpellier à l’époque, par téléphone directement en haut lieu à Paris, homme fort et excentrique, décédé quelques mois plus tard, un ami de la famille du jeune homme, permit de « retrouver » le dossier de demande de visa. Les complices ignobles du nucléaire sont légion.
    . Le nucléaire est une horreur, il ne fallait pas ouvrir la boite de Pandore du nucléaire.

    • Francis

    Il faut préciser pour être juste que l’URSS a fait le choix du réacteur RBMK pour fabriquer en même temps que l’électricité du plutonium de qualité militaire. Ce type de réacteur était connu pour être instable et beaucoup plus dangereux que le PWR d’Areva et Westinghouse. C’est là que se trouve l’erreur monstrueuse.

      • Didier PUEL

      « Il faut préciser pour être juste que l’URSS a fait le choix du réacteur RBMK pour fabriquer en même temps que l’électricité du plutonium de qualité militaire ». Ah bon ! parce que les réacteurs nucléaires français n’ont jamais servi à faire du plutonium ? Ils ont été utilisés exclusivement pour chauffer de l’eau !Nos bombinettes atomiques marchent à la poudre noire…!
      En tout état de cause , le nucléaire est le système le plus cher , le plus polluant et le plus dangereux à l’échelle géologique pour chauffer de l’eau et faire de la vapeur et accessoirement un soir de folie destructrice …faire la guerre.
      C’est aussi un grand mensonge.
      Bravo aux ingénieurs à techniques multiples qui ont su engendrer un tel monstre.

  • Je vais être franc avec Monsieur Bigeat.
    Lorsque la France aux alentours des années 50 a sacrifié ses plus belles rivières pour satisfaire le besoin en énergie électrique de notre pays en installant des barrages hydroélectriques le canoéiste itinérant et amoureux des rivières que je suis a été envahi d’une grande tristesse. Quelques années plus tard lorsque qu’elle a commencé la construction de centrales nucléaires de forte puissance au bord de ces même rivières je suis dit : une centrale nucléaire de 1000 mégawatt cela pourrait être une bonne centaine de rivières à qui l’on redonne vie quitte à la réchauffer un peu en supprimant les barrages électrohydrauliques devenus inutiles. La réalité est toute autre pour la simple raison que nous sommes de vrais gloutons énergivores. Les barrages hydroélectriques sont toujours là avec les centrales nucléaires en plus. Ceci alors que notre constitution stipule que chaque individu a le droit de vivre dans un monde équilibré et favorable à sa santé. Décidément nous en sommes bien loin dans ce monde totalement déréglé. Au moment où aucune des centrales nucléaires nouvelles génération dites EPR n’est encore en fonctionnement et où l’on envisage d’en construire d’autres en Angleterre avant même que les essais prouvent la faisabilité du système, ceci alors même qu’il est prouvé que l’électricité voltaïque devient véritablement compétitive par rapport à l’électricité nucléaire si l’on inclut le démantèlement des centrales en fin de vie, on se dit que l’on vit décidément dans un monde totalement à la dérive. Comment ne pas être interpellé lorsque l’on apprend l’existence de ces pluies exceptionnelles dans le désert d’Atacama situé dans la région Nord du Chili à 1300 m d’altitude dans une région où il ne pleut pratiquement jamais et où un ensoleillement optimum est disponible pour l’exploitation de l’énergie solaire. Cela sonne non seulement comme un avertissement lié au dérèglement climatique. Quand on sait que le début de la construction de cette centrale solaire voltaïque construite dans ce désert se situe en septembre 2013 pour un achèvement et une mise en production seulement deux ans plus tard en janvier 2015, on se dit que décidément la mise en œuvre du nucléaire est comprativement bien longue. On constate aussi que pour un coût de 175 millions d’euros sa production énergétique annuelle en électricité de 200 GWh est assurée sur une surface bien raisonnable (130 ha). En supposant une consommation modeste de 3000 kWh par habitant elle pourrait suffire à une population de 65 000 habitants. Certain se sont peut-être posé la question de savoir quelle serait la surface utile dans ce désert pour alimenter en électricité les deux Amériques. Ceci compte tenu du fait que la population de ce grand continent concentre environ 14 % de la population mondiale soit environ 1 milliard d’habitants.
    Un rapide calcul montre que le besoin annuel en énergie électrique de 3 millions de GWh pourrait être assuré au choix par :
    1. 15 000 centrales voltaïques de ce type. Dans le cas de cette solution, il suffirait d’équiper une surface de 2 millions d’hectares soit 20 000 km² pour satisfaire ce besoin. Surface qui ne correspond qu’à 20 % de la surface de ce grand désert de 100 000 km² (ceci puisque 1 km² équivaut à 100 ha). Si l’on calcule le prix de ces 15 000 centrales on arrive à un montant de 15 000 x 0,175 = 2600 milliards d’€

    2. 250 centrales nucléaires de 1500 MW produisant sensiblement chacune d’elles 12 750 GW heure annuellement (Il y a environ 8700 h dans une année) et ceci pour un coût voisin de 250 x 9 = 2250 milliards d’€ compte tenu du coût actuel d’une centrale comme Flamanville

    Sauf erreur de calcul, l’étude financière montre que le nucléaire semble financièrement un peu plus intéressant mais si l’on tient compte du fait que le coût de démantèlement des centrales nucléaires n’est généralement pas inclus dans l’étude financière initiale alors qu’il correspondrait sensiblement à celui de la construction de la centrale voire plus la comparaison semble vite faite. Le nucléaire serait-il la porte ouverte à la France poubelle. Ou en est le démantèlement de Brenillis en France ?
    Au travers de ces chiffres, il devient évident que le solaire voltaïque pourrait suppléer plus rapidement qu’on ne le pense le nucléaire. En tout cas le dérèglement climatique semble bien lié au problème mondial de l’énergie.

    Balendard avril 2016

    • Robert BIGEAT

    Pour modérer ce que Grossmann a écrit, je lui fais respectueusement observer que ses calculs n’intègrent pas la baisse continue du prix du matériel photovoltaïque, d’environ 1% par mois, alors qu’au contraire on doit constater une augmentation régulière des prix du nucléaire.
    De plus il n’a pas évoqué les coûts, monstrueux aussi d’enfouissement des déchets nucléaires. Enfin il n’y a pas en Amérique que le désert d’Atacama et des fermes solaires en construction dans des Etats ensoleillés des Etats-Unis, Nevada par exemple, ont déjà négocié la livraison, au distributeur de la ville voisine, de leur courant photovoltaïque, pour le milieu de l’année en cours, à des tarifs inférieurs à 40 euros du mégawattheure, contre 110 au mieux pour celui de l’EPR. Il n’y a donc pas photo, le nucléaire est bien complètement largué question prix et, avant dix ans, le photovoltaïque fournira l’électricité pour moins cher que le nucléaire, même au niveau d’Helsinki en Finlande. Il existe en effet des cellules qui produisent à basse luminosité, sans être financièrement inabordables.

  • Pour donner une suite aux propos de Robert Bigeat, je n’ose imaginer les graves conséquences qui pourraient résulter sur le plan financier d’un mauvais fonctionnement, voire d’un non fonctionnement, lors des premiers essais de ces centrales nucléaires type EPR. Si une telle éventualité devait se produire après tous les efforts financiers qui ont été consentis pour réduire le risque nucléaire ce ne serait pas les responsables EDF qui auraient à supporter les charges induites par cet échec mais l’état français majoritaire, c’est à dire nous même. Ceci avec un prix de l’électricité montant en flèche le temps que le voltaïque se mette en place. Après que la rivière ait aidé dans un premier temps financièrement la recherche afin de permettre au nucléaire de démarrer et que l’EDF ait dans un deuxième temps aidé le voltaïque à se vulgariser en rachetant à bon prix l’électricité produite par les panneaux solaires, il est prévisible que tout va maintenant s’inverser sur le plan financier. De là à dire que les responsables de la fédération française de canoë-Kayak (FFCK) vont devoir trouver un nouveau sponsor pour maintenir les structures sportives françaises à leur niveau d’excellence actuelle, il n’y a qu’un pas. Le constat est là, le temps est maintenant venu de reconsidérer la façon dont nous consommons l’électricité avec l’effet joule pour le chauffage de l’habitat. Ceci avec une conséquence: il nous va falloir reconsidérer progressivement la dépendance actuelle de la rivière à l’énergie. Cette dernière n’a heureusement pas fini de nous dévoiler tous ses secrets et ses richesses. J’invite Mr Bigeat à lire le livre « La chaleur renouvelable et la rivière » qui en apporte la preuve ou à prendre connaissance de l’Ebook qui va bientôt être diffusé sur ce sujet d’actualité

    Balendard avril 2016

    • Oskar Lafontaine

    Grossmann a tout a fait raison d’évoquer l’éventualité de gros problèmes lors des essais d’un EPR.
    Rappelons-nous que Superphénix est resté « en essais » cinq longues années et a finalement été abandonné, en 1997, les « essais » justement n’ayant pas donné du tout (doux euphémisme) satisfaction. « Erreurs de conception » nous fut-il alors murmuré, par une voix restée anonyme mais néanmoins autorisée.
    Sur les 4 EPR en construction dans le monde, seul celui de Flamanville, parviendra peut-être un jour aux essais. En effet les chinois ont mis en « stand by » les deux EPR qu’ils construisaient, attendant (officiellement) le résultat des tests en France sur la cuve.
    Quant à celui en construction à Olkiluoto en Finlande, Areva et son client finlandais TVO, n’ayant pu, à ce jour se mettre d’accord sur les modalités de règlement de leur différent financier, il n’est pas du tout évident que sa « construction » progresse vraiment.
    Rappelons enfin que les EPR devaient consommer un mélange uranium-plutonium, un « mox » spécial, riche en plutonium, ce qui permettait à ce réacteur d’atteindre une puissance de 1650 MW. En fait, et très discrètement il a été décidé, en 2011, de ne pas donner du tout de « mox », quelle qu’en soit la concentration en plutonium, « d’emblée » à ces 4 EPR, des simulations sur de puissants ordinateurs, ayant alors révélé un risque plus élevé qu’imaginé à l’époque de la conception, d’emballement incontrôlable, à cause justement du plutonium, qui réagit avec retard aux barres de contrôle. Dans ces conditions, et avec seulement de l’uranium enrichi à 3,5% en U 235, l’EPR ne peut atteindre que 1500 MW de puissance(10% en moins) et sa « rentabilité » s’en ressent fortement, de plus, les finlandais ayant signé pour un réacteur de 1650 MW, livré « clefs en mains », l’EPR qui leur serait éventuellement livré ne serait pas contractuel, d’où une renégociation du prix, sinon un refus de payer quoi que ce soit. Il ne reste donc plus que celui de Flamanville pour d’éventuels essais, si sa cuve est déclarée « bonne pour le service ».
    Personne d’informé ne peut donc se montrer optimiste sur la suite du programme EPR, d’autant que l’électricité qu’il délivrerait alors, vers début 2019 au mieux, ne sera pas compétitive du tout comparée, puisque 25% plus onéreuse au mieux, à ce qu’éolien terrestre sur tout le territoire, et solaire photovoltaïque neufs, donc de conception et construction actuelles, au sud de la Loire, délivreront dès 2017.Et comme produire à pertes n’est pas une situation tenable bien longtemps….

  • J’engage Mr Lafontaine à acheter le livre « la chaleur renouvelable et la riviere  »
    Ce livre corrobore l’idée que l’eau et le soleil vont sortir vainqueur de la confrontation avec le vent et l’atome pour le chauffage de l’habitat

    • Mona

    Et l’on aura toujours les déchets…
    Où vont-ils finir…??!!
    Ah… sur Mars peut-être….!!
    L’ Angleterre est une île… les ingénieux ingenieurs y ont-ils pensé…?
    Consumérisme. .. tous responsables..!!
    Politiques. .. tous achetés…!!
    Le système s’accélère. .. Il y a de plus en plus de « riches ». Tous ces gens aux dents longues n’ont qu’un petit cerveau … ils détruisent notre belle planète. Mais que feront-il de tout leur fric quand il n’y aura plus de vie possible…!!??
    Tout cela n’est rien, mais il faut de l’on nous dise… comment cela s’est-il produit…!!??
    Madame la Marquise… tout va très bien…!!
    Mon ironie cache mes angoisses…!!

  • 700 Milliards de $ ? Mais, pour Poutine et tous ses amis de la maffia russe, celà représente une goutte d’eau. Après les dizaines de millions de dollars qu’ils ont détournés depuis plusieurs années et qui étaient destinés aux russes qui, souvenez vous, faisaient la queue devant des étals où trônaient quelques produits exhorbitants et qui venaient de l’aide internationale et donc, auraient dus être invendables car issus d’opérations humanitaires.

  • […] Chiffre vraisemblablement optimiste si l’on songe que la fusion d’un seul réacteur à Tchernobyl a coûté, selon l’ONG Green Cross, 577 milliards d’euros en 30 ans, et à Fukushima, 3 réacteurs ont fondu. lien […]

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