Hinkley Point : les filières nucléaires françaises et britanniques ont confiance en l’avenir

Hinkley Point

Le site d'Hinkley Point où sera implanté une centrale nuclaire de nouvelle génération au Royaume-Uni. © AFP PHOTO / JUSTIN TALLIS / AFP PHOTO / JUSTIN TALLIS

EDF a approuvé jeudi 28 juillet  la construction du réacteur C d’Hinkley Point au Royaume-Uni. Le projet est controversé et suscite un vif débat entre les opposants et les partisans du nucléaire. Le débat va au-delà de la pertinence du projet ou de sa sécurité puisque la viabilité financière du projet a été mise en doute.  Nous republions ci-dessous la réaction de la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFFEN) et à cette page la réaction de Greenpeace France à cette décision.

EDF  construira  deux  réacteurs  de  troisième  génération,  EPR,  au  Royaume-Uni.  En  dépit,  d’un  marché  européen de l’électricité en crise et du référendum sur le Brexit, les filières nucléaires françaises et britanniques affirment leur confiance dans un avenir commun, en développant des projets énergétiques de long terme.

Miser sur les énergies bas carbone : renouvelables et nucléaire

Actuellement,  66%  de  la production d’électricité britannique provient des énergies carbonées (charbon et gaz). Pour réduire ses émissions de CO2 et sécuriser son approvisionnement énergétique, le pays investit massivement dans
toutes les énergies bas carbone [1]  matures, en particulier l’éolien et le nucléaire.

Donner de la visibilité aux investisseurs

Au Royaume-Uni, pays de culture libérale, les investissements viennent du secteur privé. Pour attirer les investisseurs, la puissance publique a développé des outils leur permettant d’avoir une vision à long-terme du prix de vente de l’électricité. Les contrats pour différence, appliqués à l’ensemble des énergies bas carbone (renouvelables et nucléaire), donnent aux investisseurs une visibilité sur 35 ans. Hinkley Point : les filières françaises et britanniques ont confiance en l’avenir.

Créer de l’emploi en France

La construction des deux EPR créera de nombreux emplois auRoyaume-Uni, mais également en France où seront réalisées l’ingénierie et la fabrication de certains composants. Ce chantier bénéficiera à l’ensemble du tissu industriel français : des grands groupes aux ETI. Sur les 21,6 milliards d’euros nécessaires à l’aboutissement du projet, 40 % des contrats bénéficieront à l’industrie française. Selon une étude PWC de 2011, un EPR implanté en Europe génère près de 3750 emplois par an en France, pendant la phase de construction.

Donner un nouvel élan à la filière nucléaire française

Choisie par le Royaume-Uni commel’un des principaux acteurs du renouvellement de son parc nucléaire, la filière française réaffirme son leadership et marque sa capacité à gagner des marchés à l’export. La réalisation Hinkley Point s’appuiera sur le retour d’expérience des quatre EPR en construction. Ce projet permettra à la France de consolider son savoir-faire en matière de construction de nouveaux réacteurs dans un marché en croissance[2].

NOTES
1  L’Electricity Market Reform reconnaît le nucléaire comme une énergie bas-carbone qui devra contribuer « de manière significative »
à la réduction des émissions de CO2, aux côtés des énergies renouvelables.
2 L’OCDE prévoit un doublement de la capacité nucléaire mondiale d’ici 2050 (Scénario 2DS – Nuclear Technology Roadmap – 2015

2 commentaires

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    • Oskar Lafontaine

    Il ne s’agit là que de l’habituelle et méprisable propagande répugnante du lobby nucléariste immonde et en aucun cas, même d’un simple début de commencement de vérité sur les réalités comptables et financières du nucléaire dans son volet électronucléaire.
    Par exemple le nombre d’emplois créés par la construction d’un EPR devrait être comparé avec le nombre d’emplois créés par des installations photovoltaïques et éoliennes capables de produire sur une durée d’un an par exemple, autant d’électricité que ce réacteur, qui et en plus, et à priori ne fonctionnera jamais, sinon en essais et n’atteindra pas plus, ayant renoncé à l’emploi de plutonium bien trop dangereux, sa puissance théorique annoncée de 1650 MW. On découvrirait ainsi qu’à puissance comparable, il faut jusqu’à sept ou huit fois moins de personnel et pendant trois fois moins longtemps, en éolien ou solaire, qu’en nucléaire. D’où des économies considérables et une électricité moins chère. Et même à production électrique identique il faut toujours moins de personnel en renouvelables, qu’en nucléaire, et en plus, de moindre qualification. Donc les renouvelables, et c’est très clair, sont moins onéreux que le nucléaire, et en prime, ils ne présentent aucun risque apocalyptique et ne rejettent, contrairement au nucléaire, aucun déchet.

    • Oskar Lafontaine

    Il ne s’agit là que de l’habituelle et méprisable propagande répugnante du lobby nucléariste immonde et en aucun cas, même d’un simple début de commencement de vérité sur les réalités comptables et financières du nucléaire dans son volet électronucléaire.
    Par exemple le nombre d’emplois créés par la construction d’un EPR devrait être comparé avec le nombre d’emplois créés par des installations photovoltaïques et éoliennes capables de produire sur une durée d’un an par exemple, autant d’électricité que ce réacteur, qui et en plus, et à priori ne fonctionnera jamais, sinon en essais et n’atteindra pas plus, ayant renoncé à l’emploi de plutonium bien trop dangereux, sa puissance théorique annoncée de 1650 MW. On découvrirait ainsi qu’à puissance comparable, il faut jusqu’à sept ou huit fois moins de personnel et pendant trois fois moins longtemps, en éolien ou solaire, qu’en nucléaire. D’où des économies considérables et une électricité moins chère. Et même à production électrique identique il faut toujours moins de personnel en renouvelables, qu’en nucléaire, et en plus, de moindre qualification. Donc les renouvelables, et c’est très clair, sont moins onéreux que le nucléaire, et en prime, ils ne présentent aucun risque apocalyptique et ne rejettent, contrairement au nucléaire, aucun déchet.

Patrick Criqui, directeur de recherche au CNRS à propos des enjeux de la COP29 : « réduire les émissions de gaz à effet de serre est moins coûteux dans les pays du Sud que dans les pays du Nord »

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