Exigeons la circulation différenciée en cas de pollution élevée à Paris

circulation alternee

Vue de l’arc de Triomphe et Grande Arche de La D?fense, Hauts-de-Seine, France (48°54’N - 2°14’E). © Yann-Arthus-Bertrand

Nous republions ici un appel à signer une pétition mise en ligne sur change.org par Jacqueline Délia Brémond, coprésidente de la fondation Ensemble, et signée par Yann Arthus-Bertrand, le président de la fondation GoodPlanet, pour agir contre la pollution de l’air en ville en adoptant la circulation différenciée. Cette mesure consiste à interdire aux véhicules les plus polluants  de circuler. La ville de Rennes a récemment pris cette mesure.

Dans une interview au Monde du 23 janvier dernier, la Maire de Paris, Anne Hidalgo annonce l’interdiction du diesel en 2024, mais nous qui habitons Paris, y travaillons ou la visitons, c’est aujourd’hui qu’il nous faut respirer l’air d’une ville polluée où plus de 500 000 véhicules circulent quotidiennement. Depuis le début de l’année 2017, une seule journée a bénéficié d’un indice global de pollution situé entre 0 et 20 (valeur recommandée par l’OMS) tandis que pendant 127 jours sur 341, il s’est élevé à 50 (mauvais) et au-delà.*

Vous et moi, sommes constamment exposés à la pollution, notamment aux particules fines, les plus dangereuses, qui provoquent cancers, maladies respiratoires et cardiovasculaires. Et les automobilistes le sont encore davantage à l’intérieur de leur habitacle. En France, la pollution tue 48 000 personnes par an** (les morts de la route représentent 3 469 victimes) ! C’est un problème urgent de santé publique, le premier risque sanitaire d’origine environnementale, et les solutions envisagées ne peuvent porter uniquement sur le long terme.

Il est urgent de prendre des mesures concrètes et immédiates. La circulation différenciée où seuls les véhicules portant les vignettes Crit’Air de types 1,2,3 peuvent circuler, est une partie de la réponse et elle doit être mise en place, dès aujourd’hui et systématiquement, par la Préfecture de Paris, dès lors que l’indice de pollution global atteint 50.

Parisiens et Franciliens, informez-vous afin de mieux vous protéger : Airparif publie chaque jour les indices de pollution (dioxyde de souffre, ozone, particules fines). Consultez-les, ainsi que l’application Plume Air Report. Et demandons à Radio France et aux chaines de télévision du service public de mentionner avec chaque bulletin météo l’indice de pollution dès qu’il est supérieur à 50, afin que chacun, en particulier les malades, personnes âgées et enfants, puisse ajuster ses activités en conséquence.

Aidez-moi et aidons-nous les uns les autres, en signant et relayant largement cette pétition !

Pour signer la pétition sur change.org, suivre ce lien

2 commentaires

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    • Hugo Vázquez

    C’est un problème urgent!

  • Facile à dire et pas trop difficile à faire.

    Si nous prenons cette décision nous ne mettons pas cette fois la charrue avant les boeufs comme nous l’avons fait avec tous ces portiques qui décorent nos autoroutes.

    Faut-il rappeler que pour taxer les camions et leur moteur diesel au titre de la contribution climat énergie la décision avait été prise d’installer ces portiques avant que soit vendu sur le marché un véhicule de substitution économique et peu polluant

    Cette fois la décision ne nécessite aucun investissement inutile vu que les voitures électriques ou hybrides existent maintenant sur le marché et commencent à être vendues à des prix raisonnables.

    Mais pour aller au fond du problème, il faudra bien aussi reconsidérer un poste encore plus lourd que la voiture individuelle en termes de consommation en énergie finale voire même en pollution : celui des deux chaînes énergétiques assurant actuellement le chauffage de l’habitat.

    Il y va de la crédibilité de la France qui fixe les règles sans expliquer ce qu’il faut faire pour les respecter et ceci qui plus est au détriment de son portefeuille et de l’aspect social
    Faut-il rappeler que l »homme consomme actuellement sensiblement 12 fois plus d’énergie pour se chauffer et alimenter sa voiture que pour se nourrir. Ceci cela alors qu’il pourrait solutionner dans un premier temps ce grave problème dans les villes avec la Solar Water Economy.

    Balendard février 2017

Patrick Criqui, directeur de recherche au CNRS à propos des enjeux de la COP29 : « réduire les émissions de gaz à effet de serre est moins coûteux dans les pays du Sud que dans les pays du Nord »

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