Au printemps 2019, la jeunesse européenne se mobilise pour le climat avec une grève pour le climat prévue le 15 mars. La climatologue, et co-présidente du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), Valérie Masson-Delmotte revient dans cet entretien sur cette mobilisation qui suit le dernier rapport du GIEC d’octobre 2018.
Est-ce que les différents événements climatiques exceptionnels (tempêtes, vagues de chaleur) de ces dernières années conduisent l’opinion publique à accepter la réalité du changement climatique ?
Je ne peux pas me prononcer sur le ressenti de l’opinion, mais je m’exprime comme scientifique. De plus en plus d’évidences scientifiques montrent que le changement climatique dû à nos rejets de gaz à effet de serre modifie l’état moyen du climat et les caractéristiques d’événements extrêmes dans de nombreuses régions. Par exemple, il affecte l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur, ou encore l’intensité des pluies lors de certaines épisodes cycloniques. La science montre que ces éléments ne sont pas entièrement liés au hasard. Et, donc, que leurs caractéristiques se trouvent modifiées avec un climat qui change.
Est- ce que les scientifiques sont suffisamment entendus sur ces sujets-là par l’opinion et les décideurs ?
La communauté internationale scientifique contribue au rapport du GIEC. Le dernier rapport rendu en octobre 2018 a eu un écho extrêmement fort dans les médias ainsi que lors de la COP24 en Pologne fin 2018. J’ai été frappé de constater que, en France, beaucoup d’élus ne l’ont pas lu. Il y a une vraie difficulté à mettre en relation les décideurs et les scientifiques.
Quel regard portez-vous sur la mobilisation des jeunes sur le climat dans le monde emmenée notamment par Greta Thumberg ?
J’ai entendu Greta Thumberg en Pologne lors de la COP24, elle m’a impressionnée par la profondeur de sa réflexion. Elle a complément intégré dans sa manière de voir les choses le changement climatique et ses enjeux. Je retrouve cette réflexion chez certains de mes étudiants et chez certains enfants. À la différence des personnes plus âgées, ils ont compris l’importance des enjeux du changement climatique et en ont fait une priorité.
Qu’en est-il de l’éducation sur ces sujets ?
Je milite pour renforcer la place accordée au climat et à la biodiversité dans l’éducation. Leur place est insuffisante dans l’éducation en France. Pourtant, cette ambition figure dans l’Accord de Paris sur le climat, dans les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies et dans la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique. Il y a urgence à fournir des repères scientifiques clairs. Ainsi, chacun connaitra les ordres de grandeurs des causes du réchauffement et donc les solutions envisageables. Enfin, du fait de l’inéluctabilité d’une partie du changement climatique, il faut développer la culture de la gestion du risque afin d’apprendre à faire face.
N’est-ce pas dommage que la mobilisation actuelle soit le fait de la jeunesse, une partie de la société qui est certes la plus concernée mais aussi la moins importante démographiquement, politiquement et économiquement ?
Il y a une vraie difficulté par rapport à une forme d’urgence à agir à grande échelle. Les personnes qui se mobilisent aujourd’hui ont 15 ans, il faut encore attendre 10 années avant qu’elles atteignent des postes où elles pourront changer les choses. Or, pour contenir le réchauffement à un niveau très bas, il faut agir dès à présent. Il faut diviser par 2 les émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2030 et parvenir au net zéro en 2050. Le temps presse. Cependant, chez les personnes actuellement au pouvoir subsiste une forme d’indifférence voire de fatalisme. En portant sur le devant de la scène la question de leur avenir, ces jeunes parviennent à infléchir le débat, c’est le cas en Suisse ou en Suède. Cela se révèle une bonne nouvelle. La tendance apparait nouvelle et intéressante : ce sujet devrait préoccuper tout le monde car c’est l’avenir.
Est-ce que cette implication de la jeunesse peut conduire aux transformations sociales et économiques majeures appelées par les scientifiques dans les conclusions du dernier rapport du GIEC sur un monde à 1.5 degré ?
L’ensemble des connaissances scientifiques passées en revue par le GIEC montrent qu’il faut des transitions dans tous les domaines pour contenir le réchauffement sous les 1,5 degrés Celsius. Cela concerne l’énergie, l’industrie, les villes, l’agriculture et les infrastructures. Nous parlons de transformations profondes des sociétés, car le changement ne s’applique pas seulement à l’offre, mais aussi à la demande, c’est-à-dire aux choix individuels. Pour qu’une société se transforme elle doit être lucide sur les raisons. L’éducation devient alors un outil primordial au service de cette transformation. Dans le manifeste des jeunes pour la transition écologique, ils demandent plus d’éléments pour comprendre.
D’ailleurs, les changements nécessaires des modes de vie impliqueraient pour une partie de la population des renoncements, est-ce que la question des renoncements peut-elle être abordée ? ou reste-t-elle de l’ordre du tabou ?
Formulée ainsi, cela apparait très négatif. La question serait plutôt : « qu’est-ce qui permet d’améliorer le bien-être de tous ? et d’agir pour le climat ? ». Le dernier rapport du GIEC est très intéressant de ce point de vue là car il ne sépare pas l’enjeu climatique des autres enjeux du développement durable. Ce n’est pas une question de renoncement mais de choix différents pour le bien commun.
Quels choix, par exemple ?
Les options de mobilité active, c’est-à-dire la marche ou le vélo, se montrent bénéfiques pour la santé, améliorent la qualité de l’air en réduisant les rejets de particules et des gaz à effet de serre. Il y a aussi des choix alimentaires, comme réduire les protéines animales, qui permettent de vivre plus longtemps en meilleure santé tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre.
Propos recueillis par Julien Leprovost
14 commentaires
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Thierry
Cet avis scientifique n’apporte rien de nouveau. « Il faut agir maintenant, il faut faire ci, il faut faire ça… ». Voilà 20 ans qu’on entend le même discours!
Par contre, aucun scientifique ne s’aventurera à pointer du doigt le vrai dilemme auquel la planète est confrontée: la surpopulation!
C’est politiquement incorrect et nous en restons toujours à des pseudo-solutions culpabilisantes, qui, au fil des conversations et des conférences, découragent les gens.
Tous ces lycéens seront effectivement les décideurs de demain. Mais quel est leur avis sur la surpopulation de la planète? En ont-ils entendu parler? Ont-ils envie d’avoir des enfants et combien? Voilà des questions qui pourraient avoir du sens!
Il faut prendre le problème à bras le corps et défier toutes ces religions, notamment, qui ne jurent que par la procréation et le peuplement de la planète.
dorr
Dans les simulations présentées dans le rapport Meadows, la surpopulation n’est qu’un paramètre parmi d’autres. Voire même insuffisant pour influencer positivement le résultat final.
Ensuite la question « quel est le bon nombre d’habitant sur la planète » n’a pas de réponse en soi si l’on ne définit pas sous quelles conditions de vie et d’activité.
La vrai question est: comment devons nous vivre pour préserver la capacité de la planète à maintenir notre environnement sain et prospère.
dorr
Dans les simulations présentées dans le rapport Meadows, la surpopulation n’est qu’un paramètre parmi d’autres. Voire même insuffisant pour influencer positivement le résultat final.
Ensuite la question « quel est le bon nombre d’habitant sur la planète » n’a pas de réponse en soi si l’on ne définit pas sous quelles conditions de vie et d’activité.
La vrai question est: comment devons nous vivre pour préserver la capacité de la planète à maintenir notre environnement sain et prospère.
Claude Renaud
Si chaque mesure prise par les gouvernements apparaît aux populations comme une mesure
punitive, alors il n’y a pas de solution. On a vu la réaction des gilets jaunes, avec la taxe carbone.
Si nous n’acceptons pas certains renoncements, c’est la Nature elle-même qui va nous punir, et
même très sévèrement. Elle a d’ailleurs commencé à le faire.
Certains gouvernements, et non des moindres, s’opposent à tous changements et ne jurent que
par la croissance de leur PIB. Ceux, comme le gouvernement français, qui essaient de faire quelque
chose, ne sont pas relayés par les médias, pas plus que par la population.
Le TOUJOURS PLUS est « toujours » d’actualité.
Toujours plus de pétrole,toujours plus de voitures, toujours plus de produits électroniques, toujours plus de plastique, toujours plus d’avions dans le ciel. Est-ce qu’on peut accepter 4 milliards de
passagers aujourd’hui, et le double dans quinze ans ?
Inciter les gens à faire du vélo est une bonne chose pour la santé, mais n’a aucune incidence sur
le Climat.
On ne veut renoncer à rien !!!
J’attends toujours que le gouvernement condamne certains symboles relatifs aux émissions de gaz
à effet de serre, comme les courses de F1 ou le Dakar, ces sports de riches qui ne servent à rien.
Je vous accorde que le Climat ne s’en trouvera pas mieux, mais ça serait au moins un signe positif
et encourageant. Même les médias ne veulent pas s’y attaquer, alors…
Je crois que nous sommes condamnés à subir les colères du Climat.
Rozé
Cette dame pourrait elle avoir le courage de dire qu’il faut stopper les grands projets concentrationnaires comme le plateau de Saclay (qu’elle connaît bien), qu’il faut arrêter de construire des tours, des routes, des infrastructures nouvelles pour la mobilité ? En effet la concentration d’activités en un pôle génère automatiquement un besoin accru de mobilité. De plus toutes ces constructions nouvelles génèrent forcément beaucoup de CO2 et autres nuisances et contribue aux pillages des ressources terrestres. La solution existe: réduire le besoin de mobilité en réalisant des territoires multi-fonctionnels le plus uniformément possible répartis sur le pays. Rappel: multi-fonctionnalité signifie logement, emploi, petit commerce, école, loisir, maraichage, … tout cela à proximité de piéton ou de cycliste !
Hernan Poblete
200 et 300% d’accord avec Rozé !!
Hernan
Danièle Soler
SOLUTION URGENTISSIME. Sinon: coup d’épée dans l’eau!
a) Pollution et déforestation sont PROPORTIONNELLES au NOMBRE d’humains sur terre (ci-dessous sugg. SOLUTION).
b) Si nous commettons l’ERREUR d’attendre que les « responsables » politiques prennent les bonnes décisions, NOUS PERDRONS cette COURSE contre la MONTRE…
« Sensibiliser, crier », certes, mais surtout AGIR EFFICACEMENT!
—d’une part des millions de FEMMES (grossesse non désirée = VIOLENCE),
—d’autre part la santé de NOTRE PLANETE, donc l’avenir de NOS ENFANTS et petits-enfants.
Je ne demande AUCUNE aide financière; je suis prête à travailler bénévolement. Depuis une bonne dizaine d’années j’essaie d’entrer en contact avec une ASSOCIATION convaincue de l’URGENCE de cette action : mettre la contraception (d.i.u. SANS hormone, efficacité 10 ANS : diu = dispositif intra-utérin = stérilet) à la portée de TOUTES les femmes de cette planète qui le souhaitent (vaste programme urgentissime !); SANS utilisation de pince de Pozzi (c’est important, le bouche à oreille entre femmes sera, en la matière, la meilleure communication…).
Merci de CONSERVER mon adresse mail pour le cas où vous auriez un jour des SUGGESTIONS à me faire pour contribuer à la MISE en OEUVRE de ce projet URGENT.
Projet : PLUS JAMAIS DE GROSSESSE SUBIE SUR NOTRE PLANETE
UNE COURSE CONTRE LA MONTRE
ATTENTION au point de non-retour!
Bien des SOUFFRANCES auraient pu être évitées si ce projet avait été mené à bien il y a plusieurs années par les « responsables » des différents pays… Il est peut-être encore temps…ATTENTION au point de non-retour!
Objectif: mettre à la disposition de TOUTES les femmes de cette jolie planète qui le souhaitent (y compris celles qui ne pourraient pas se l’offrir, ainsi que celles qui ne savent même pas que cela existe…) un d.i.u. cuivre SANS hormone (EFFICACITE 10 ANS).
Pour aider :
— les femmes,
— les enfants déjà nés : une maman n’a que 2 bras, il n’y a que 24 h dans 1 journée, et le budget familial est peu extensible… (chaque enfant a le DROIT de faire des études),
— notre planète : A) la déforestation et la pollution sont proportionnelles au NOMBRE D’HUMAINS (chaque SECONDE plus de QUATRE BEBES naissent sur notre planète, soit, chaque ANNEE, plus de 130 MILLIONS de naissances !) ;
B) l’accumulation dans la nature des HORMONES CHIMIQUES (pilules, patch, etc.: ces produits chimiques ne font que traverser le corps des femmes; RISQUE phlébite thrombose embolie pulmonaire) ainsi que d’autres perturbateurs ENDOCRINIENS ces dernières décennies a des conséquences DRAMATIQUES: baisse du Q.I. (quotient intellectuel), nombre croissant de MALFORMATIONS GENITALES et PUBERTES PRECOCES (avec des conséquences terribles sur la santé future de ces petites filles). CHACUN de NOUS devrait se poser ces questions: est-ce que j’aurais aimé naître avec une malformation génitale? Est-ce que j’aimerais que l’un de MES enfants ou petits-enfants naisse avec une malformation génitale? (nombre croissant de chirurgies réparatrices, dépenses de santé).
Par ailleurs, les femmes portant un stérilet présentent un RISQUE de développer un CANCER du col de l’utérus REDUIT d’un tiers par rapport à celles qui ne recourent pas à ce contraceptif (étude Université de Californie, Dr Cortessis, médecine clinique préventive, publ. revue Obstetrics and Gynecology, nov. 2017). D’après cette étude, ce moyen de contraception entraîne une réaction du système immunitaire qui aide à lutter contre des infections responsables du cancer provoqué par le papillomavirus. Dans le monde, le CANCER du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez la femme, selon l’OMS. En 2012, 528 000 femmes ont reçu ce diagnostic, et 266 000 en sont MORTES. L’OMS prévoit par ailleurs que d’ici à 2035, plus de 756 000 devraient être touchées par le cancer du col de l’utérus. Parmi elles, 416 000 pourraient en mourir.
J’ai fait faire une affiche qui peut être comprise par TOUTES les femmes de la terre, quels que soient leur langue maternelle et leur niveau d’instruction (si vous le souhaitez, je peux vous envoyer par mail l’AFFICHE et son dessin-LEGENDE). Message visuel : une femme a le CHOIX du nombre de ses enfants.
Sans compter que la mutation pilule — diu sans hormone serait une bénédiction également pour la GESTION des assurances santé (donc pour L’AVENIR DE NOS ENFANTS et petits-enfants). Le calcul est facile à faire :
13 boîtes de pilules par an x 10 ans
à comparer au prix d’1 d.i.u. efficace 10 ANS :
montant de l’ECONOMIE réalisée, à multiplier par des MILLIONS d’utilisatrices !
Toute SUGGESTION et toute information seront les bienvenues.
Vous pouvez bien sûr TRANSFERER ce courrier à toute personne susceptible de contribuer à la réalisation de ce projet d’INTERET COLLECTIF. D’avance merci.
Si on m’annonçait la date de ma MORT pour le mois prochain, j’aurais HONTE (+ chagrin terrible) de n’avoir FAIT que penser, parler, écrire au sujet de la protection de la Vie sur notre si jolie planète… Quand allons-nous AGIR EFFICACEMENT à l’échelle planétaire? Quand il sera TROP TARD parce que le point de non-retour sera atteint?
Dany Soler danysol777 at gmail.com
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent SANS RIEN FAIRE » (A. Einstein)
« Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »
TABOURDEAU
– Il me semble indispensable que la lutte contre le dérèglement climatique soit prise à bras le corps à titre individuel par chaque habitant de la planète. Chaque petit geste au quotidien multiplié par les millions que nous sommes peuvent se traduire par des résultats importants, et qui plus est à effet immédiat et sans investissement.
– Alors, c’est l’éducation qui est le point crucial, à tout âge, à tout moment, dans tous les domaines, dans la vie privée, dans la vie professionnelle et sociale. Ce devrait être la priorité N° 1.
– Plus fondamentalement, c’est nos modes de vie qui sont en cause. Le culte du PIB, du niveau de vie, du consumérisme sont en contradiction avec l’épuisement de nos ressources naturelles.
– La ruée vers l’électricité ne se fait pas sans dégâts collatéraux et sans incohérences : structures existantes abandonnées, abandon programmé du nucléaire pourtant décarbonaté, stigmatisation du diésel pourtant pas plus polluant que l’essence au vu des normes européennes existantes, saccage des campagnes par l’érection des éoliennes….
– L’avenir va se jouer dans les pays en voie de développement à la démographie galopante et à la croissance économique importante
NEYRET
Il y a une piste pour réduire la température de surface de l’eau dans les zones à cyclones, tout en produisant de l’énergie renouvelable: l’OTEC (Ocean Thermal Energy Conversion – procédé Georges Claude). Pour produire 100 MWhe avec une eau de surface à 27°C (300°K) et une eau de profondeur à 4°C (277°K), avec un rendement thermodynamique théorique de 7,66%, un transfert calorifique de 1216 MWhc sera prélevé dans l’eau de surface pour être envoyé dans l’eau de profondeur. Deux techniques sont possibles: soit par évaporation d’eau de surface (cf étude EDF/Rateau, pour la lagune d’Abidjan, abandonnée en 1954 après la chute du prix du fuel), soit avec un fluide intermédiaire du type frigorifique doté d’échangeurs (essais américains vers 1973). Bien entendu, cela demandera une intense R&D (mais moindre que pour le projet ITER!!!).
Voir ce qui se fait en Pacifique, notamment à Hawaï:
https://www.sciencedirect.com/science/article/pli/S2468203918300645
Michel
500 % d’accord avec Claude !!!
Michel CERF
500 %d’accord avec Claude !!!
Michel CERF
patience , la 5G va régler tous les problèmes ! ….
JF Troump
bonjour, Dans son livre « La princesse et le pangolin » Marc Lambron (Auteur) explique qu’il ne faut pas opposer les générations. Combien de jeunes autour de moi ne se réoccupent pas du tout climat !… « Quel serait le secret du bonheur ? ».. Marc Lambron répond en faisant référence à Malraux, « transformer l’expérience en conscience,… »
Jean Grossmann
Je réponds à Claude
La « solar water economy » permettrait à la fois le réduire le « toujours plus » et d’atténuer le réchauffement climatique