Les émissions mondiales de dioxyde de carbone du secteur de la production d’électricité ont diminué de 2 % en 2019 grâce à un recul de 3 % des rejets de gaz à effet de serre des centrales au charbon. Ces données attestent d’une transition énergétique en cours. C’est la première fois depuis 1990 qu’une telle réduction s’observe alors même que la consommation d’électricité augmente dans le monde, selon un rapport publié lundi 8 mars par Ember, un think tank plaidant pour la sortie du charbon et la transition vers des énergies plus propres. Parmi les signaux positifs notables de ce rapport, la progression des renouvelables qui aboutit à ce que 8 % de l’électricité mondiale provient désormais de l’éolien et du solaire.
Les émissions de CO2 liées au charbon diminuent dans l’Union européenne (-25 %) et aux États-Unis (-16 %), mais augmentent encore en Chine (+2 %). En effet, en Amérique, le gaz naturel (et le gaz de schiste) remplace le charbon, tandis que les énergies renouvelables progressent en Europe. Il faut aussi y ajouter l’amélioration de l’efficacité énergétique puisque l’intensité carbone moyenne de la production électrique a baissé de 15% depuis 2010.
« Le déclin mondial du charbon et des émissions du secteur de l’énergie constituent de bonnes nouvelles pour le climat », affirme Dave Jones, auteur du rapport d’Ember. Toutefois, il nuance : « mais, les gouvernements doivent fortement accélérer la transition pour sortir du charbon dans la décennie qui vient. Remplacer le charbon par le gaz consiste juste à substituer une énergie fossile par une autre. La manière la plus rapide et la moins chère d’en finir avec le charbon est de miser sur le solaire et l’éolien ». Pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique de 1,5 degré Celsius fixé par l’Accord de Paris, il faudrait réduire de 11 % par an l’électricité générée grâce au charbon.
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Balendard
La loi frznçaise sur la transition énergétique pour la croissance verte LTECV qui fait suite aux accords de Paris sur le climat prévoyait de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre en France à l’horizon 2050.
La fonction exponentielle nous apprend que la France pourrait les réduire dans ce même rapport de 4 si arrivait elle aussi à réduire ses émissions de 11% par an jusqu’en 2050.
Il faut toutefois savoir que
la génération de gaz carbonique dans le monde provient majoritairement de l’électricité produite avec le charbon dans les pays comme les Indes et la Chine