La pollution des navires favorise la formation des nuages qui atténuent le changement climatique

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Port de Chine © Yann Arthus-Bertrand

En rejetant des fumées de combustion, les navires marchands polluent l’air, ils participent dans le même temps à la formation de nuages qui reflètent une partie du rayonnement solaire qui atteint la Terre. Ce phénomène déjà connu a fait l’objet d’une nouvelle étude plus longue et approfondie de l’Université de Washington. Ce travail montre que le soufre rejeté par les navires forme plus de nuages qui bloquent en moyenne 2 watts d’énergie solaire par mètre carré au-dessus de l’Atlantique Sud. Cette découverte implique donc, qu’en réfléchissant les rayons solaires, une partie de la pollution atmosphérique provenant des activités industrielles atténue le réchauffement du climat.

Le site Science Daily écrit : « les scientifiques ont trouvé que les modifications dans les nuages bas imputables aux pollutions de l’air empêchent 1 watt d’énergie solaire par mètre carré d’atteindre la surface. Ce chiffre doit être comparé aux 3 watts d’énergies solaires que les gaz à effet de serre emprisonnent quant à eux à la surface par mètre carré. En d’autres termes, sans l’effet refroidissant de ces nuages formés par les activités humaines, la Terre se serait déjà réchauffée de 1.5 degré Celsius de plus. »

Ainsi, la pollution de l’air des activité industrielles renverrait en moyenne, au niveau mondial, 1 watt d’énergie solaire par mètre carré, soit le tiers du pouvoir de réchauffement dû au changement climatique actuel. Les scientifiques du GIEC estiment que la Terre s’est déjà réchauffée de 1 degré Celsius depuis le début de l’ère industrielle.

Les particules fines émises lors de la combustion des énergies fossiles se dispersent dans l’air où elles agrègent la vapeur d’eau qui se condense pour former des nuages. La couche nuageuse, comme d’autres surfaces blanches dont les glaciers, renvoient une partie du rayonnement et de la chaleur émise par le Soleil.

À l’aide de données d’observations satellitaires, les scientifiques de l’Université de Washington ont étudié la formation des nuages au-dessus de la route maritime qui relie l’Afrique du Sud à l’Europe de 2003 à 2015. Il a pour particularité d’être un des itinéraires commerciaux les plus empruntés le long duquel les vents dispersent moins la pollution. C’est une portion du parcours qui va de l’Asie à l’Europe. Les chercheurs ont ainsi pu observer et mesurer la formation des nuages bas à cause de la pollution maritime au soufre. Le soufre est responsable des pluies acides et a été le premier polluant régulée aux Etats-Unis par la création du premier marché des droits à polluer.

Leurs travaux posent des questions sur d’éventuels projets de géo-ingénierie basés sur la dispersion dans l’atmosphère de soufre pour refroidir le climat ou du moins ralentir son réchauffement. Ce qui n’est pourtant pas une solution dans la mesure où cela ne résout pas à la source le problème des émissions de gaz à effet de serre, que de telles technologies posent d’importants problèmes de gouvernance et de faisabilité. Par ailleurs, la pollution par le soufre des navires est dénoncée depuis des années par les scientifiques et les associations écologistes. Le secteur du transport maritime est responsable de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

3 commentaires

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    • Francis

    Il n’y a rien de nouveau, les éruptions volcaniques jouent
    le même rôle avec leurs rejets d’oxyde de soufre.
    Il y a une chose que les humains pourraient faire pour ralentir l’acidification des océans, c’est récupérer l’acide sulfurique qui s’écoule directement des volcans indonésiens dans la mer pour des utilisations industrielles et agricoles comme la désinfection des digestats de méthaniseurs et la fixation de l’ammoniac qui s’en dégage. Les sulfates font partie des minéraux fertilisants dont les plantes ont absolument besoin, en particulier les légumineuses et les crucifères.

    • J.M Bousquet

    A l’image des filtres à particules annexés dans les années 80 – et imposés aux constructeurs automobiles par adjonction de pots catalytiques, ils semblerait que l’incidence des rejets ait fortement chuté dans le proche atmosphère.
    Ancien marin au long-cours, je pense qu’il soit possible d’imposer aux armateurs les plus polluants d’équiper de filtres les conduits d’échappement des navires. Avec interdiction de fréquenter les eaux territoriales des contrevenants à ces nouvelles normes de fonctionnement des navires.
    La politique employée pour les automobilistes peut – après études sur les types de moteurs de navires – être appliquée aux compagnies du monde entier. Celà aura pour effet d’ôter de la navigation des unités très polluantes.

    • Claire HENRION

    Bonjour Good Planet info !
    « les scientifiques ont trouvé que les modifications dans les nuages bas imputables aux pollutions de l’air empêchent 1 watt d’énergie solaire par mètre carré d’atteindre la surface. Ce chiffre doit être comparé aux 3 watts d’énergies solaires que les gaz à effet de serre emprisonnent quant à eux à la surface par mètre carré. En d’autres termes, sans l’effet refroidissant de ces nuages formés par les activités humaines, la Terre se serait déjà réchauffée de 1.5 degré Celsius de plus. »

    Ceci n’est pas faux, mais je voudrais soulever quelque chose d’hallucinant, que l’on peut malheureusement remarquer dans les publications scientifiques les plus répercutées par les médias : c’est l’absence totale, ou au mieux biaisée, de considération de l’impact de la circulation aérienne sur l’atmosphère et le climat.
    Ces temps-ci, par bonheur, grâce au confinement, la preuve est sous nos yeux, encore faut-il avoir un intérêt à la reconnaître. C’est pourtant un intérêt fondamentalement vital.
    L’atmosphère redevient transparente comme elle ne l’avait pas été depuis 20 ans ! Le ciel retrouve son vrai bleu, et reste au grand beau sans nuages ni traces effilochées pendant plusieurs jours d’affilée.
    Le temps se remet au naturel et au galop !
    Tout cela en deux, trois semaines seulement.

    Car pour ce qui est de l’effet de serre, du réchauffement que nous pouvons tous éprouver, la circulation aérienne est en première ligne, pourquoi ?
    Parce les avions relâchent des chlorures de baryum, strontium, aluminium … sous forme de micro et nanoparticules.
    Evidemment ces informations-là ne sont absolument pas diffusées dans les canaux officiels, même si elles proviennent de sources officielles, comme par exemple cette étude de l’Institut d’Astrophysique de Zurich portant sur les rejets de carburation des avions de ligne. http://www.acseipica.fr/rejets-dechappement-des-avions-caracterisation-chimique/
    Or, s’il n’y avait que les avions de ligne, civils ! Ceux-là ne représentent en proportion que la partie émergée de l’iceberg de la circulation aérienne.
    Les 8/9 immergés sont :
    1- les nombreux avions militaires qui circulent sous couvert civil dans les couloirs civils et laissent d’horribles traînées persistantes que l’on peut constater si l’on voyage soi-même en avion à ces altitudes.
    Les avions qui circulent dans les couloirs civils, lesquels se situent entre 10 000 et 13 000 mètres d’altitude, sont invisibles du sol ; seule leur traînée peut les trahir, encore faut-il que le ciel soit suffisamment transparent ce qui a été de moins en moins le cas au cours de ces 20 dernières années.
    A moins de se situer aux alentours d’un aéroport, il ne nous est pas donné de voir les avions de ligne à l’œil nu car ils sont trop loin.

    2- tous les avions dont l’on peut voir la carlingue à l’œil nu ou que l’on peut entend ronronner au-dessus des nuages; c’est qu’ils sont bien en-dessous des couloirs civils.
    Ceux-là sont donc militaires ou clandestins et n’ont d’autre fonction que de circuler – rien que ça, ça coûte très cher en argent et en pollution – pour épandre ces sels et autres toxiques en salissant le ciel de manière scandaleuse ! Elle est là, la guerre, depuis 20 ans et à nos frais !
    Il suffit de compter les avions que l’on voit et/ou entend dans le ciel avec un peu de rigueur et de connaître les fondamentaux de la taille apparente d’un objet dans le ciel pour qu’il n’y ait plus de doute.
    Or, les particules épandues par ces avions sont entre autres des sels comme je l’ai déjà dit, de strontium, d’aluminium, de baryum et que font les sels ? Ils absorbent l’humidité !
    Les sols se dessèchent à vitesse grand V depuis qu’il y a ces épandages … Pourquoi, croyez-vous ?
    Et cette humidité retenue en suspension dans l’atmosphère crée une véritable serre dont le pouvoir est énormément plus important que les 3% calculés sur les gaz à effet de serre, ramenés à 2% en raison de l’effet refroidissant des activités polluantes humaines.
    Quand on parle des gaz à effet de serre, on soustrait systématiquement la vapeur d’eau !
    Alors que c’est elle le 1er composant, et de loin, des gaz à effet de serre de la planète Terre !
    Le soi-disant réchauffement est là ! C’est un réchauffement artificiel qui n’a rien à voir avec le CO2, associé à une infâme pollution visuelle, acoustique … et toxique ! Tout ceci aux frais de nos services publics de plus en plus essorés et du citoyen de plus en plus taxé !
    L’atmosphère de la Terre est/ a été ensemencée tous les jours et à toutes les altitudes par des avions inutiles qui relâchent des produits toxiques. Et on paye ! Par notre travail, par nos taxes et de notre santé !
    Aujourd’hui, Coronavirus oblige, c’est du passé, ils se sont pratiquement complétement arrêtés, pour le plus grand repos de la Terre, ce qui offre à tous ceux qui ne l’avaient pas encore constaté, l’occasion de faire la différence entre un ciel surchargé d’avions et un ciel libre: l’air redevient frais et léger. Pourvu que ça dure !
    Tout dépend de notre bon sens pour comprendre ce qui se passe réellement, au-delà des théories scientifiques qui polarisent le public sur l’arbre qui cache la forêt.
    Claire Henrion
    Chercheur indépendant
    Vous trouverez les études et observations auxquelles je fais référence sur le site http://www.acseipica.fr