Dans cette tribune, Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement et président de l’association Équilibre des Énergie expose sa vision du secteur de l’énergie dans le monde de l’après crise sanitaire du covid-19. Face au double défi de la relance verte et du changement climatique, Brice Lalonde plaide pour une ambitieuse politique énergétique européenne décarbonée.
Est-ce que tout va changer après l’attaque du nouveau virus ? Il faut d’abord l’apprivoiser et comprendre comment la foule humaine et le dépeuplement de la nature en enverront de nouveaux. Reconnaître que notre sécurité collective, comme les maillons d’une chaîne, dépend aussi des moyens de pays démunis qu’il faut aider. La recherche scientifique restant une entreprise mondiale, la mise au point d’un vaccin est probable, la pandémie surmontée soulignant à la fois la fragilité de nos sociétés et leur capacité de rebond. Il faudra ensuite décider si nous aurons vécu une parenthèse ou un avertissement. Les Etats corrigeront les imprudences d’économies trop impatientes ou trop ouvertes, mais auront-ils la détermination de résister à une relance nourrie de pétrole bon marché et aux sirènes du repli souverain ? Parce que le dérèglement climatique met l’humanité à plus rude épreuve encore, imposant la nécessité paradoxale d’une résilience autonome et d’une solidarité mondiale toutes deux renforcées.
S’il est encore tôt pour apprécier l’état d’un monde où l’élection américaine sera l’événement important, nous avons avec l’Union européenne l’aboutissement toujours inachevé de l’expérience politique la plus audacieuse de l’Après-Guerre : un effort de supranationalité qui, cependant, n’inclut pas la politique de santé, ni celle de l’énergie, mais bien celle du développement soutenable. Les déboires de l’Union me rappellent ceux de la IV° République avant le 13-Mai. L’installation d’un exécutif fort fut une véritable délivrance. Je suis un Européen humilié par la faiblesse et les cafouillages de l’Europe, mais j’espère toujours. Est-ce que Madame von der Leyen, appuyée par le Conseil et le Parlement pourra s’imposer et piloter un Pacte vert placé sur de bons rails ?
Car il est temps de prendre exemple sur les fondateurs. Comme à l’époque de la CECA, l’énergie est au cœur du développement des sociétés. Elle délivre le bien-être et permet l’action. Mais elle dérègle le climat quand elle est portée par les combustibles fossiles qui sont nocifs pour l’atmosphère et qui coûtent cher aux budgets. Il faut donc décarboner. La forme de l’énergie décarbonée qui déjà éclaire, refroidit, digitalise et demain fera rouler les voitures, après-demain fournira de l’hydrogène à partir de l’eau, celle dont la présence est cruciale dans les hôpitaux, celle qui est produite sur notre sol et qui devrait répondre à la moitié des besoins de l’Europe en 2050, c’est l’électricité dès lors qu’elle provient de sources renouvelables ou nucléaire. L’autre moitié ce sont toutes les formes de chaleur renouvelables : solaire thermique, pompes à chaleur, géothermie, biomasse, gaz vert, etc. Le Pacte vert, ce doit être la seconde révolution électrique !
Il y a trop à imaginer pour décrire en peu de mots comment sortir de la contraction des économies en évitant de tomber de Charybde (sanitaire) en Scylla (climatique). Je me contenterai donc d’efforts modestes pour bien commencer : souligner la nécessité centrale de l’électrification dans la future loi climat européenne. Contribuer à la mobilité électrique en multipliant l’installation de bornes de recharge, en veillant à produire des batteries en Europe et en prévoyant leur recyclage. Réduire les émissions des bâtiments en donnant priorité à la diminution du CO2 dans la réglementation, développer les pompes à chaleur et les systèmes de gestion active de l’énergie. Travailler avec les entreprises et les collectivités pour rapatrier et moderniser grâce à l’électricité notre appareil industriel.
Au-delà de ces travaux immédiats, il faut sans doute aider la génération de Greta Thunberg à réaliser deux tâches essentielles :
1) unir l’économie et l’écologie avec une métrique commune pour que la première ne s’engraisse pas au détriment de la seconde ;
2) instituer les linéaments d’une gouvernance mondiale des équilibres de la biosphère.
Quelle est l’alternative politique du siècle ? Chacun pour soi ou coopération. Nous flotterons ou coulerons dans le même bateau. Choisissons.
La seconde révolution électrique,
publiée insatiablement dans le quotidien La Tribune
Texte courtoise de l’auteur
Brice Lalonde, secrétaire d’Etat puis ministre de l’Environnement de 1988 à 1992, est président de l’association Equilibre des Energies, « une plateforme transversale qui fédère les acteurs du monde de l’énergie, du bâtiment et de la mobilité autour d’un projet commun : construire une société énergétique meilleure, nécessaire à la décarbonation efficace de l’économie ».
5 commentaires
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Stanislas Pottier
Très juste Cher Brice Lalonde. N’oublions pas les enjeux sociaux. La transition énergétique, et en son cœur l’électrification, doit être juste si on veut qu’elle soit mise en œuvre et durable.
Grossmann
OUI merci à Monsieur Pottier
comment peut-il se faire que les propos de Brice Lalonde rencontre si peu d’audience.
Nous devons en effet nous orienter sans attendre vers cette transition énergétique préconisée par Brice Lalonde avec en son cœur l’énergie électrique.
Ceci en tenant compte du fait que cette forme d’énergie peut être produite localement en Europe en quantité suffisante grâce au solaire et l’apport éolien.
Ceci aussi en prenant garde qu’une énergie noble et coûteuse comme l’électricité ne doit pas être dégradée comme on le fait actuellement avec l’effet joule pour assurer le chauffage de l’habitat.
Nous allons devoir nous organiser de telle sorte que cette dernière forme d’énergie n’assure pas que l’électroménager et l’éclairage mais serve d’interface pour assurer nos besoins en énergie thermique ainsi que mécanique. Lénergie thermique etant vous l’avez certainement deviné notre besoin pour assurer
l’alimentation des fours industriels et surtout une climatisation de l’habitat moins énergivore grâce à la thermodynamique. Quant à l’énergie mécanique, vous l’avez peut-être aussi deviné, celle nécessaire pour entraîner nos voitures et nos trains.
Reste le problème du stockage de l’énergie électrique que l’Europe doit prendre à bras-le-corps. Ceci en venant au secours des STEP hydrauliques avec les batteries, l’hydrogène et l’électrolyse de l’eau dans l’éventualité où le stockage thermique dans le sous-sol envisagée par l’Allemagne prendrait du retard
en procédant ainsi l’Europe devrait même pouvoir se passer du nucléaire à moyen terme. C’est du moins ce qui ressort du site http://www.infoenergie.eu et d’une étude préliminaire faite pour des élèves de 3e classe en région parisienne.
les réserves mondial en produits fossiles s’épuisent. l’Europe ferait bien de prendre en compte que et le baril de Brent à 25 dollar pourrait bien passer à 100 dollars tel qu’il était il y a une bonne dizaine d’années
OUI
merci à Monsieur Pottier
comment peut-il se faire que les propos de Brice Lalonde rencontre si peu d’audience.
Nous devons en effet nous orienter sans attendre vers cette transition énergétique préconisée par Brice Lalonde avec en son cœur l’énergie électrique.
Ceci en tenant compte du fait que cette forme d’énergie peut être produite localement en Europe en quantité suffisante grâce au solaire et l’apport éolien.
Ceci aussi en prenant garde qu’une énergie noble et coûteuse comme l’électricité ne doit pas être dégradée comme on le fait actuellement avec l’effet joule pour assurer le chauffage de l’habitat.
Nous allons devoir nous organiser de telle sorte que cette dernière forme d’énergie n’assure pas que l’électroménager et l’éclairage mais serve d’interface pour assurer nos besoins en énergie thermique ainsi que mécanique. Lénergie thermique etant vous l’avez certainement deviné notre besoin pour assurer
l’alimentation des fours industriels et surtout une climatisation de l’habitat moins énergivore grâce à la thermodynamique. Quant à l’énergie mécanique, vous l’avez peut-être aussi deviné, celle nécessaire pour entraîner nos voitures et nos trains.
Reste le problème du stockage de l’énergie électrique que l’Europe doit prendre à bras-le-corps. Ceci en venant au secours des STEP hydrauliques avec les batteries, l’hydrogène et l’électrolyse de l’eau dans l’éventualité où le stockage thermique dans le sous-sol envisagée par l’Allemagne prendrait du retard
en procédant ainsi l’Europe devrait même pouvoir se passer du nucléaire à moyen terme. C’est du moins ce qui ressort du site http://www.infoenergie.eu et d’une étude préliminaire faite pour des élèves de 3e classe en région parisienne.
les réserves mondial en produits fossiles s’épuisent. l’Europe ferait bien de prendre en compte que et le baril de Brent à 25 dollar pourrait bien passer à 100 dollars tel qu’il était il y a une bonne dizaine d’années
Balendard
OUI
merci à Monsieur Pottier
Comment peut-il se faire que les propos de Brice Lalonde rencontre si peu d’audience.
Nous devons en effet nous orienter sans attendre vers cette transition énergétique préconisée par Brice Lalonde avec en son cœur l’énergie électrique.
Ceci en tenant compte du fait que cette forme d’énergie peut être produite localement en Europe en quantité suffisante grâce au solaire et l’apport éolien.
Ceci aussi en prenant garde qu’une énergie noble et coûteuse comme l’électricité ne doit pas être dégradée comme on le fait actuellement avec l’effet joule pour assurer le chauffage de l’habitat.
Nous allons devoir nous organiser de telle sorte que cette dernière forme d’énergie n’assure pas que l’électroménager et l’éclairage mais serve d’interface pour assurer nos besoins en énergie thermique ainsi que mécanique. Lénergie thermique etant vous l’avez certainement deviné notre besoin pour assurer
l’alimentation des fours industriels et surtout une climatisation de l’habitat moins énergivore grâce à la thermodynamique. Quant à l’énergie mécanique, vous l’avez peut-être aussi deviné, celle nécessaire pour entraîner nos voitures et nos trains.
Reste le problème du stockage de l’énergie électrique que l’Europe doit prendre à bras-le-corps. Ceci en venant au secours des STEP hydrauliques avec les batteries, l’hydrogène et l’électrolyse de l’eau dans l’éventualité où le stockage thermique dans le sous-sol envisagée par l’Allemagne prendrait du retard
en procédant ainsi l’Europe devrait même pouvoir se passer du nucléaire à moyen terme. C’est du moins ce qui ressort du site http://www.infoenergie.eu et d’une étude préliminaire faite pour des élèves de 3e classe en région parisienne.
les réserves mondial en produits fossiles s’épuisent. l’Europe ferait bien de prendre en compte que et le baril de Brent à 25 dollar pourrait bien passer à 100 dollars tel qu’il était il y a une bonne dizaine d’années
Balendard
https://www.goodplanet.info/2020/04/20/la-seconde-revolution-electrique-proposee-par-bri
OUI merci à Monsieur Pottier
pour éviter une nouvelle pandémie virale comparable à celle du coronavirus il ne faudra pas oublier ces propos de Brice Lalonde une fois que la crise passée
Nous devons en effet nous orienter sans attendre vers la transition énergétique orientée vers l’énergie électrique que Brice Lalonde préconise .
Ceci en tenant compte du fait que cette forme d’énergie peut être produite localement en Europe en quantité suffisante grâce au solaire et à l’apport éolien.
Ceci aussi en prenant garde qu’une énergie noble et coûteuse comme l’électricité ne doit pas être dégradée comme on le fait actuellement avec l’effet joule pour assurer le chauffage de l’habitat.
Nous allons devoir nous organiser de telle sorte que cette dernière forme d’énergie n’assure pas que l’électroménager et l’éclairage mais serve d’interface pour assurer nos besoins en énergie autant thermique que mécanique.
Lénergie thermique étant vous l’avez certainement deviné notre besoin pour assurer
l’alimentation des fours industriels et surtout une climatisation de l’habitat moins énergivore qu’elle ne l’est actuellement grâce à la thermodynamique. Quant à l’énergie mécanique, vous l’avez peut-être aussi deviné, celle nécessaire pour entraîner nos voitures et nos trains.
Reste le problème du stockage de l’énergie électrique que l’Europe doit prendre à bras-le-corps. Ceci en venant au secours des STEP hydrauliques et de la combustion des ordures avec les batteries, l’hydrogène et l’électrolyse de l’eau dans l’éventualité où le stockage thermique dans le sous-sol envisagée par l’Allemagne prendrait du retard
En procédant ainsi l’Europe devrait même pouvoir se passer du nucléaire à moyen terme. C’est du moins ce qui ressort du site http://www.infoenergie.eu et d’une étude préliminaire faite pour des élèves de 3e classe en région parisienne.
les réserves mondiales en produits fossiles s’épuisent. l’Europe ferait bien de prendre en compte que et le baril de Brent à 25 dollar pourrait bien passer à 100 dollars tel qu’il était il y a une bonne dizaine d’années
SCOTT
Encore un conflit d’intérêt Mr Lalonde