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Démêlons le vrai du faux de “Planet Of the Humans” dernier film produit par Michael Moore

L'affiche de Planet of the Humanes, documentaire produit par Michael Moore DR IMDB

Le nouveau documentaire produit par le cinéaste Michael Moore présente une vison américano-centrée des énergies renouvelables. Eric Scotto, président de Akuo Energy propose à la fois une analyse et une critique de Planet of the Humans, le dernier film produit par Michael Moore et réalisé par Jeff Gibbs en revenant notamment sur la manière de développer les énergies renouvelables. Il estime que le modèle américain de grandes installations décrites et dénoncées dans le film n’est pas forcément la meilleure voie pour parvenir à la transition énergétique.

On pouvait difficilement s’attendre à un pamphlet différent de la part de Michael Moore, concernant les énergies renouvelables, sa connaissance et sa vision de celles-ci s’étant forgées dans le pays le plus dispendieux au monde en énergie.

Un consensus sur les problèmes pointés par Michael Moore

Même si on peut être en phase sur le message principal du film, à savoir :  nous devons tous collectivement agir pour construire un monde plus sobre en matière de consommation énergétique. Nous ne devons en aucun cas nous dédouaner de cette frugalité au prétexte que les énergies renouvelables nous permettraient de conserver un mode de vie où le gaspillage énergétique et alimentaire sont la norme.

La croyance en la suprématie de l‘homme fondée sur sa maîtrise des sciences et de la technologie est finalement réduite à néant par un virus. Cette zoonose semble pourtant être la conséquence de notre ignorance et de notre mépris pour la nature. La déforestation et la destruction de l’habitat de certaines espèces nous rapprochent un peu plus chaque jour de notre extinction.

Mais, une vision américaine des renouvelables donc éloignée des réalités européennes

Sur la forme, la démonstration est plus contestable. Pour appuyer son argumentation Michael Moore caricature en effet la collusion entre les promoteurs d’énergies renouvelables, le capitalisme et le pouvoir.

Choisir les énergies renouvelables, c‘est avant tout choisir un nouveau modèle de société. Un modèle énergétique où production et consommation sont décentralisées. Ces nouvelles énergies permettront, si on le décide, de subvenir à tous nos besoins en électricité et d’assurer notre mobilité terrestre.  Ce choix est un acte politique qui conférerait une souveraineté à nos territoires. Les États qui choisiront cette voie ne seront plus dépendants de pays fournisseurs de combustibles fossiles avec lesquels nous ne partageons pas toujours les mêmes valeurs démocratiques ou sociétales.

Michael Moore rappelle que certaines multinationales du secteur de l’énergie n‘ont pas tenue leurs promesses, mais comment pouvaient-elles s’extraire du schéma qui leur avait permis de développer et d’exploiter les énergies fossiles ? Leur savoir-faire repose sur la conduite de grands projets centralisés, avec un objectif de rentabilité maximum sans se soucier des aspects environnementaux. Les méga centrales thermo-solaires présentées dans le film permettent de comprendre que l’objectif principal de leurs promoteurs était la compétitivité du KWh vendu avec celui produit à partir du charbon et des gaz de schiste. Peut-on leur en vouloir, alors que ces sociétés ont habitué leurs actionnaires, depuis des décennies, à des retours sur investissement à deux chiffres ?

Le système peut se montrer parfois pervers aux États-Unis et nous commençons à observer le même phénomène en Europe. Certaines entreprises sont devenues les championnes du « green » : elles consomment de l’énergie, soit… mais renouvelable ; elles le clament haut et fort. C’est même souvent devenu pour elles un argument commercial, pour leurs clients, pour attirer et garder leurs collaborateurs qui sont attachés à un emploi qui a du sens.

Les producteurs d’énergies renouvelables se trouvent trop souvent confrontés à des discussions interminables avec les acheteurs de ces entreprises. Leurs consignes visent à permettre un deal équilibré entre le client et le fournisseur. Mais, ces consignes se sont perdues en descendant les étages de la tour.

Une autre vision des énergies renouvelables est possible

Produire de l’électricité à partir du soleil et du vent a un coût. Aujourd’hui, il est compétitif quasiment partout dans le monde si on accepte de reconnaître publiquement que la majorité des subventions des États depuis des décennies sont encore destinées aux énergies fossiles.

Mettons immédiatement fin à cette anomalie, acceptons de payer le juste prix pour les énergies renouvelables afin de permettre une répartition harmonieuse de celles-ci sur les territoires au bénéfice du plus grand nombre.

Bien sûr monsieur Moore, même les déserts ne sont pas des lieux dépourvus de vie, il y existe une forme de biodiversité. Il y a d’autres façons fort heureusement que celles montrées dans le documentaire (quand des promoteurs installent de vastes installations solaires dans le désert sans prendre en compte la faune et la flore qui y habitent) pour développer des projets photovoltaïques. Il est possible de construire les projets comme nous le faisons en Europe au plus proche des besoins de consommation. Il est fondamental de ne rien imposer, de travailler très en amont avec les territoires, les associations et les citoyens. Cela permet de décider de la meilleure implantation des projets au cœur des espaces qui les accueillent.

Contrairement aux promoteurs peu scrupuleux mis en avant par le cinéaste, beaucoup sont porteurs dans le monde de projets vertueux privilégiant par exemple l’installation de production photovoltaïque en toiture.  De nouveaux produits comme les tuiles solaires colorées existent. Leur esthétisme permet aux architectes d’envisager une production électrique à partir du soleil même sur des sites remarquables, ce qui était inimaginable il y a encore peu de temps.  Repenser nos villes et notre habitat, ainsi que les matériaux qui les composent constituent une source d’économie d’énergie. Elle pourrait représenter jusqu‘à 15% de la production électrique mondiale.

La production photovoltaïque flottante actuellement très en vogue permet d’éviter le conflit d’usage avec les terres agricoles en profitant de la disponibilité d’anciennes carrières inondées et de plans d’eau artificiels aujourd’hui dépourvus d’usage. La plus grande centrale européenne de ce type à récemment été inaugurée à Piolenc dans le sud de la France. Elle fait l’unanimité au sein de la population qui a même pu investir aux cotés des promoteurs dans cet ouvrage qui permet à leur commune d’être exportatrice nette d’énergie verte à l ‘année.

Savoir éviter le piège de la concentration et du toujours plus grand

Dans « Planet of Humans », Michael Moore déplore le déploiement brut et massif, parfois sauvage des énergies renouvelables calqué sur un logiciel de pensée erroné. Aux États-Unis, seuls les grands énergéticiens parviennent à exister sur le marché à long terme. Il ne faut donc pas s’étonner des contre-exemples utilisés dans le film. J’aime à citer Albert Einstein qui disait à juste titre « on ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés », c’est aussi vrai pour le secteur de l’énergie.

Notre système de production énergétique comme notre modèle de société doit tendre vers une plus grande sobriété et cela passera par une modification de nos comportements et de nos habitudes. Comme on le voyait déjà en conclusion de l’excellent documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent Demain ces mutations seront possibles grâce à l’éducation. Quelle société voulons-nous proposer à nos enfants ? Tout découlera de ce choix. Nous sommes à l’heure du choix. Choisir, c’est renoncer. C’est aussi en substance ce que nous dit Michael Moore dans son film.

Il y a des raisons de s’inquiéter nous dit au bord des larmes un des protagonistes du film. En effet, la population s’est accrue exponentiellement depuis deux siècles. Certains continuent de penser que nous pourrons tous cohabiter sur un modèle de croissance infinie et de consommation calquée sur celui des pays du G20. Cela ne fonctionne pas nous rappelle à juste titre le cinéaste.

Opposées à un système basé sur les énergies fossiles, les énergies nouvelles ont mis plusieurs décennies à démontrer leur fiabilité et leur compétitivité. On pourrait avoir un regard différent de celui de Michael Moore en se réjouissant que le grand capital ait commencé à délaisser un modèle énergétique obsolète et polluant qui nous a conduit à la catastrophe climatique que nous connaissons.

Rediriger les investissements, une nécessité qu’on le veuille ou non

Il est fondamental que les fonds de pensions, les assureurs, les banques et les investisseurs s’engagent massivement et immédiatement dans le financement de la transition énergétique. Ils se sont engagés timidement lorsqu’ils ont compris qu’il devenait risqué de continuer à financer le charbon, le gaz et le pétrole. La COP21 et l’Accord de Paris leur ont permis de prendre conscience de leur responsabilité vis-à-vis des générations futures. La crise que nous traversons va définitivement leur permettre de comprendre que leurs thèses d’investissement doivent être redéfinies avec des attentes de rendement plus modeste, des perspectives de rentabilité beaucoup plus longues et intégrer dans la mesure de la valeur créée les services rendus à la collectivité.

Contrairement au cinéaste, je pense qu‘il est urgent que toutes les ressources financières soient mises à disposition de ce qui est essentiel à l’homme.

L’essor des énergies renouvelables, une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de notre santé, la restauration des sols et de la biodiversité, le droit de respirer un air pur, la protection des océans et la reconstitution des réserves halieutiques doivent être les priorités du capitalisme moderne. C’était déjà le vœu pieux de l’auteur américain Lester Brown à la fin du siècle dernier lorsqu’il écrivit l’extraordinaire essai « Éco-Économie »

Un besoin de régulation pour les générations futures

Contrairement à ceux présentés dans le film, les politiques devront sans compromis encadrer le développement du nouveau modèle avec pour seule préoccupation la protection de l’environnement et devront tout mettre en œuvre pour parvenir à une plus grande frugalité en matière de consommation d’énergie. Leur rôle sera de démasquer les mauvaises intentions, les fausses bonnes idées portées par des promoteurs opportunistes et ne pas succomber à la pression d’un profit à court terme.

Une urgence incontestable

Enfin, Michael Moore nous le rappelle avec les dernières images du film, nous n’avons plus le temps et, si nous n’accélérons pas les transitions en cours, les prochaines générations ne nous le pardonneront pas. Elles se radicaliseront, c’est certain. La jeunesse nous a déjà envoyé les premiers avertissements, et les actions militantes très suivies de Greta Thunberg en sont la démonstration.

Il est une certitude : plus nous attendons pour abandonner définitivement nos modes de vie basés sur les énergies fossiles plus cette mutation sera onéreuse et violente.

C’est ici et maintenant que tout se décide, il faut commencer par consommer moins et consommer mieux. Nous devons à tout prix stopper la destruction de notre environnement, restaurer les sols et la biodiversité, replanter massivement des arbres.

Oui monsieur Moore, la technologie seule ne nous sauvera pas pourtant elle sera essentielle pour y parvenir. Non, l’argent ne nous sauvera pas, mais il faut qu’il soit investi massivement dans les énergies propres et toutes les activités qui permettront à l’être humain de continuer à habiter la planète qui fait figure de miracle de l’univers, la nôtre, celle du monde végétal et du monde animal.

Eric Scotto
Président et fondateur de Akuo Energy et de la 
Fondation Akuo
Texte : courtoise de l’auteur

28 commentaires

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    • Geoffroy Cantat

    La vision de Mickael Moore n’est pas egocentrée sur la vision américaine ! C’est le même sujet en Europe avec le sujet éolien, véritable scandales financier, écologique, énergétique…Osez le dire.

    • Jean Lafitte

    Il me semble que vous n’avez pas bien regardé le documentaire de M. Moore. Les énergies renouvelables ne sont ni des énergies propres car les composants utilisés sont pour fabriquer les turbines, pales et autres panneaux solaires tous ultra-toxiques. Les énergies renouvelables nécessitent en complément une énergie de base, souvent le gaz, qui est extrêmement polluant, ou le stockage d’énergie à grande échelle dont les batteries nécessitent l’exploitation de mines de terres rares dans des conditions atroces écologiquement. Le documentaire démontre que les énergies renouvelables ne font que déplacer le problème de la lutte contre le réchauffement climatique et la course à la croissance, elles ne sont en aucune manière la solution.

    • Roger RIGAUD

    Vous critiquez le documentaire de Michael Moore, c’est votre droit. Mais dans votre critique, je n’ai pas lu une seule fois la supercherie, la tromperie de celles et ceux qui prônent aujourd’hui les énergies renouvelables qui sont en fait un ersatz des énergies fossiles ! Que ce soit l’éolien ou le solaire, comment sont fabriqués et exploités ces énergies ? Avec des énergies fossiles et ça vous oubliez curieusement de l’admettre !

    • BERTIE

    Se limiter à : c’est différent en Europe ? (en quoi ?) et c’est parce que ce sont des multinationales qui se sont emparées du sujet (c’est aussi le cas en Europe) n’est pas suffisant pour nous convaincre. Les images montrées par Moor nous renvoient aux immondes usines solaires installées dans le Var, dans l’Ardèche ou encore ces champs d’éoliennes qui polluent durablement les sous-sols et qui mobilisent de la terre agriole et qui défigurent le paysage. Quand l’union européenne veut massivement financer la « transition énergétique » en injectant des centaines de milliards nous aurons exactement les mêmes résultats. : ce seront des multinationales qui serotn à la manoeuvre. Arrêtons de nous voiler la face : la transition énergétique est une illusion et ce n’est pas différent en Europe.

    • Jonathan

    Bravo Goodplanet : très pertinent de confier la critique d’un film qui critique le solaire, la biomasse et l’éolien, à un groupe qui promeut ces énergies. Evidemment, le coeur de la question est laissé de côté dans ces « réponses » : la création d’éoliennes et panneaux solaires est terriblement gourmande en énergies fossiles et matériaux (pour se le représenter, il suffit se s’asseoir au pied d’une éolienne et d’imaginer les fours dont sont sortis les matériaux qui la composent).

    • Michel CERF

    Excellent commentaire .

    • Lily

    Je rejoins les commentaires qui précèdent. Malheureusement, confinement Et coronavirus vont servir de prétexte pour mieux faire avaler des couleuvres.
    https://act.greenpeace.org/page/59535/petition/1?locale=fr-BE&utm_campaign=covid-19-response&utm_source=facebook.com&utm_medium=post&utm_term=some-petition-fr-

    • Balendard

    OUI
    vous avez raison Michel. Dans le cadre de la SWE je retiendrais pour
    l’essentiel que:

    La critique de Eric Scotto
    Président et fondateur de Akuo Energy du film « Planet of the Humans » produit par Michael Moore et réalisé par Jeff Gibbs
    aborde des points fondamentaux qu’Homo sapiens va devoir prendre en compte pour assurer sa survie sur le long terme

    Pour sortir l’essentiel de ce long fichier il ressort que :

    Le modèle énergivore américain tel qu’il est actuellement n’est pas forcément le plus mauvais modèle pour parvenir à une transition énergétique réussie.

    Nous devons agir collectivement
    pour construire un monde plus sobre en matière de consommation énergétique.

    Nous ne devons en aucun cas nous dédouaner de cette frugalité au prétexte que les énergies renouvelables nous permettraient de conserver un mode de vie où le gaspillage énergétique et alimentaire sont la norme.

    Notre croyance en la suprématie de l‘homme fondée sur sa maîtrise des sciences et de la technologie ne doit pas être remise en cause en raison du coronavirus.

    Nous devons tout mettre en œuvre pour que la vision américaine des renouvelables ne soit pas éloignée des réalités européennes

    Nous faire à l’idée que choisir les énergies renouvelables, c‘est choisir un modèle énergétique où production et consommation sont décentralisées.

    Ces nouvelles énergies renouvelable permettront, si on le décide, de subvenir à tous nos besoins en électricité et d’assurer notre mobilité terrestre. 

    Les États qui choisiront cette voie ne seront plus dépendants de pays fournisseurs de combustibles fossiles avec lesquels nous ne partageons pas toujours les mêmes valeurs démocratiques ou sociétales.

    Une autre vision permettant de satisfaire nos besoins en énergie avec des énergies renouvelables est possible

    Produire de l’électricité à partir du soleil et du vent a un coût. Aujourd’hui, il est compétitif quasiment partout dans le monde si l’on mets immédiatement fin à la subventions des États destinées aux énergies fossiles quelles que cela se pratique depuis des décennies

    Il est possible de construire les projets de génération d’électricité comme nous le faisons en Europe au plus proche des besoins de consommation.

    Il est fondamental de ne rien imposer, de travailler très en amont avec les territoires, les associations et les citoyens. Cela permet de décider de la meilleure implantation des projets au cœur des espaces qui les accueillent..

    Nous allons devoir éviter le piège de la concentration et du toujours plus

    Notre système de production énergétique comme notre modèle de société doit tendre vers une plus grande sobriété et cela ne signifie pas nécessairement que nous devons modifier nos comportements et de nos habitudes de vie.

    Ces mutations ne seront possibles que grâce à l’éducation.

    Nous sommes à l’heure du choix et tout découlera du choix de société
    que nous voulons laisser à nos enfants

    Notre modèle de croissance avec une population qui s’accroit exponentiellement depuis deux siècles va rendre notre monde invivable

    Rendrait également notre monde invivable une consommation calquée sur celui des pays du G20 par les pays en voie de développement.

    Opposées à un système basé sur les énergies fossiles, les énergies nouvelles ont mis plusieurs décennies à démontrer leur fiabilité et leur compétitivité.

    il faut se réjouir que le grand capital commence à délaisser un modèle énergétique obsolète et polluant qui nous a conduit à la catastrophe climatique que nous commençons à subir.

    Il va devenir fondamental que les fonds de pensions, les assureurs, les banques et les investisseurs s’engagent massivement et immédiatement dans le financement de la transition énergétique.

    La COP21 et l’Accord de Paris sur le climat ont permis à ces organismes de prendre conscience
    – qu’il devenait risqué de continuer à financer le charbon, le gaz et le pétrole.
    – de leur responsabilité vis-à-vis des générations futures.

    La crise que nous traversons va on peut raisonnablement l’espérer leur permettre de comprendre que leurs thèses d’investissement doivent être redéfinies avec des attentes de rendement plus modeste, des perspectives de rentabilité plus longues avec en compensation des services rendus à la collectivité en ce qui concerne la préservation de nos écosystèmes.

    Il est effectivement urgent que toutes les ressources financières soient mises à disposition de notre transition énergétique qui va devenir essentiel à l’homme.

    L’essor des énergies renouvelables, s’il est jien conçu va dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de notre santé, de la restauration des sols et de la biodiversité, du droit de respirer un air pur, de la protection des océans et de la reconstitution des réserves halieutiques qui doivent être les priorités du capitalisme moderne.

    Ces évolutions étaient déjà le vœu pieux de l’auteur américain Lester Brown à la fin du siècle dernier lorsqu’il écrivit l’extraordinaire essai « Éco-Économie »

    Les nouvelles chaînes énergétiques assurant le besoin des générations futures devront avoir pour préoccupation
    – la protection de l’environnement
    – conduire à une plus grande frugalité en matière de consommation d’énergie.
    – être dissociées des fausses bonnes idées portées par des promoteurs opportunistes n’ayant comme seul objectif que celui d’un profit à court terme.

    nous ne reviendrons pas sur l’urgence qu’il y a à agir dans ce sens qui est incontestable et le fait
    les prochaines générations ne nous le pardonneraient pas l’inaction
    avec en toile de fond des actions militantes tel que celle menée par Greta Thunberg.

    Une certitude : plus nous attendons pour abandonner définitivement nos modes de vie basés sur les énergies fossiles plus cette mutation sera onéreuse et violente.

    C’est ici et maintenant que tout se décide, il faut commencer par consommer moins et consommer mieux. Nous devons à tout prix stopper la destruction de notre environnement, restaurer les sols et la biodiversité, replanter massivement des arbres.

    quoi qu’on en dise la technologie à elle seule ne suffira pas pour assurer notre sauvegarde mais elle sera essentielle.

    L’argent ne nous sauvera pas, mais il devra être investi massivement dans les énergies propres et toutes les activités qui permettront à l’être humain de continuer à habiter la planète en préservant le monde végétal et le monde animal.

    « on ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés », c’est aussi vrai pour le secteur de l’énergie.
    Einstein

    En ce sens on peut dire en ce qui concerne l’énergie que nous ne reviendrons pas à la normalité vu que la normalité c’était le problème

    • clems

    Quelle critique à vomir…
    Ducoup rien n’est faux dans ce docu, contrairement à ce que le titre prétend (et je vous invite à regarder le doc avant de lire ces articles vides), je ne m’attarderais que sur le paragraphe disant que « la situation américaine des renouvelables serait éloignée des réalités européennes » mais qui n’explique et ne détaille rien, pire, il atteste que la situation en europe devient comme celle des USA. Bref, vide de sens.
    Merci à Michael Moore d’avoir réalisé ce documentaire édifiant et qui ouvrira les yeux de beaucoup de gens.

    • KOMEN ILE

    L’avez-vous vraiment regardé ce documentaire, quelle est cette analyse, il me faudrait trop de temps pour vous répondre, je ne vais pas pouvoir me permettre de le faire, mais sans vouloir vous insulter permettez-moi seulement de vous dire que soit vous êtes dans le giron de ces personnes ou alors vous souffrez d’un angélisme béat

    • comme dans mon mail, je ne me cache pas, et allez y revendez le donc, ya pas de petits profits

    Vous êtes pathétique, Mr Sciotto ; tenter de faire passer un plaidoyer pro domo bien sûr badigeonné de tous les éléments de langage obligatoires pour repeindre en vert son bizness plan (on sent que çà s’apprend dans les écoles de commerce ou auprés des community managers), teinté d’euro nationalisme et tenter de faire passer cela pour une critique étayée du documentaire…Je me demandais avant de l »avoir visionné pourquoi l’accueil en était si polémique… Je comprends très bien maintenant: çà doit foutre les chocotes de savoir qu’un ex Palme d’Or à Cannes produit un film qui vous met le nez dans le caca…

    • Maitei

    Je me réjouis énormément du tolé provoqué par cet article!!!
    GoodPlanet
    – Quand vous réveillerez-vous?
    – Vous mélangez-tout, vous ne prenez pas parti
    – en France, c’est pareil
    – d’où viennent tout le minerai Afrique et A mérique Latine et les français en général s’e contrefoutent, ils veulent du bio, du solaire…
    – dans les autres continents c’est le carnage, le temps des colonies qui continue…

    >> A. vous avez raison d’éviter les conflits, vous marquez des points non-négligeables.
    >> B. vous avez tort, de faire parler tout le monde, eh bien, voila les conséquences, MERCI Michael qui a au moins le courage de dire les choses en face t surtout la ténacité.

    J’ai 63 ans, 30 ans que je sillone ce continent, c’est parfois « insoutenable » de constater un niveau d’analyse, un désir de cohérence SI BAS.

    Meilleur moment du film, quand il parle de CONSCIENCE 1:30:00 – à ne pas perdre. Pour quand un monde réellement humain????

    • VRIGNAUD

    Que cela vous plaise ou pas le development et la sortie de la pauvreté vont avec la disponibilité d’énergie à bon marché. Une seule solution technique fonctionne correctement sans polluer et c’est le nucléaire et non les énergies renouvelables qui n’ont de renouvelables que le nom et qui techniquement ne pourront jamais satisfaire les besoin non seulement des occidentaux et des pays asiatiques industrialisés mais aussi de ceux qui veulent nous rejoindre pour vivre comme nous ce qui est bien compréhensible. Les Chinois, les Russe l’ont bien compris, c’est pourquoi ils misent sur le nucléaire et nous regardent nous embarquer dans un cul de sac technologique qui de surcroît a un coût exorbitant qui va ruiner l’Europe. Pour eux avec en prime les USA c’est du pain béni. Il serait grand temps de sortir des élucubrations vertes, qui techniquement ne fonctionneront jamais correctement pour être rentable et qui polluent plus qu’elles n’économisent de CO², pour reprendre une route censée. Je trouve aussi que vous êtes osé d’associer la pandémie actuelle à notre type de société, c’est bien un raisonnent de vert, en effet relisez l’histoire du monde et en particulier de l’Europe et vous verrez que les pandémies ont toujours éxistées, donc avec ou sans énergie renouvelables il y aura d’autres pandémie. C’est bien caractéristique des écolos de toujours mettre sur le dos de ce qui leur plais pas les problèmes qui existent alors que très souvent cela n’a aucune relation. Méditer un peu surtout cela je pense que cela rendra peut être un peu moins doctrinaire.

    • Dehousse Marc

    Ah la France ! Ses lobbys, son orgueil industriel, ses grands projets, ses géniales inventions, ses grandes fortunes… J’ai pour habitude de dire que la France bade l’Amérique mais n’en copie souvent que les défauts. Le solaire pour tous , c’est pas pour demain tant qu’existe l’ambition nucléaire. La mobilité douce, n’y pensez pas car il faut défendre notre industrie automobile, Se nourrir sain, oui mais à condition d’acheter Auchan et pas aux champs. La médecine préventive, cela tuerait notre dogme de la performance curative….
    Tout n’est pas mauvais en France et je m’étonne qu’un pays possédant autant de variétés de climats, d’écosystèmes, de compétences, de cultures, ne les utilise pas et favorise des solutions ultimes, parfois anti-démocratiques, décidées en général par des coteries d’énarque, d’ingénieurs des « grandes » écoles, d’élus qui se prennent pour seigneurs et roi brandissant toujours la devise Liberté, Égalité, Fraternité. On a un vrai problème et cette crise du Corona est un coup de semonce qui ne changera probablement pas grand chose car nos défauts sont ataviques.

    • gérard Robert

    Vous utilisez exactement les mêmes arguments que le président du sierra club lorsqu’on lui parle de l’Allemagne: Ici c’est différent de là bas et surtout vous ne répondez pas au principal reproche mis en avant par Michael Moore , le non pilotage possible de l’éolien et du solaire. Superbe langue de bois.

    • Gabriel Mesans

    La meilleure façon de moins polluer c’est de moins consommer. Les énergies renouvelables ne sont pas la solution miracle, l’avenir nous le dira. Cependant elles ont un impact bien moins important sur la planète que les énergies nucléaires. Savez vous combien de temps faut il à un déchet nucléaire pour se détériorer complètement ? Jusqu’a 100’000 ans. Je trouve cela courageux que M. Scotto de s’engage volontairement dans un sujet si sensible et exposé à de fortes critiques pour défendre des idées face à un géant tel que Michael Moore. Il est temps d’arrêter de nous voiler la face, les énergies nucléaires (et fossiles) sont une catastrophe pour la planète, l’histoire nous l’a déjà montré. Il est temps d’apporter de nouvelles solutions !!!

    • Julien Morano

    Une fois de plus Michael Moore réalise un film/documentaire qui a pour but de critiquer sans aucune touche d’objectivité. Beaucoup de personnes, dans les commentaires, sont mécontentes de lire le point de vu qu’apporte l’auteur. C’est pourtant le principe d’une critique: exposer son point de vu, qui cela dit tient largement la route et est très claire. Au lieu de prendre partie directement, essayer de lire et de comprendre l’auteur et non de le critiquer instinctivement.

    • Michelle T.

    On ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs. Evidemment qu’on ne fait pas des énergies renouvelables sans utiliser de matériaux. Les chaines de démantèlement et de recyclage des matériaux sont maitrisées.
    D’ailleurs je crois que les producteurs d’energies renouvelables payent un eco-taxe pour financer le recylclage des panneaux solaires.
    Mais cela rend-t-il pour autant les énergies renouvelables mauvaises pour la planète ? Nous vivons déjà dans un monde ou les énergies fossiles, nucléaires, et centrales charbon polluent énormément et sont beaucoup plus nocives pour la planète et pour l’homme. Alors pourquoi directement crier au scandale lorsque l’on propose un modèle nouveau et plus sain ?

    • TROFIDAL

    Je ne vois pas en quoi ce film est une caricature… venez donc admirer les 60 éoliennes dans un rayon de 15km autour de ma maison (+100 dans mon coin, un champ solaire à venir), venez admirer tout ce béton dans le grenier de France (c’est bon le béton…), parfois ces éoliennes qui tombent, dont le moteur explose quand le frein moteur lâche, ces parcs complets à l’arrêt… ces zones totalement déboisées (pas très compatible éolien et arbres si j’ai bien tout suivi, une histoire de flux)… 60 éoliennes dans un rayon de 15km… techniquement, tous nos petits bleds alentours devraient pouvoir se couper du réseau et être alimentés par ces énergies renouvelables, en rien vertes… Quand on largue 30 toupies de béton pour un socle (mon ex beau-père a participé à la phase de démarrage de l’implantation en allant y vider les toupies)… ça fait combien de CO² émis, sans compter le transport… alors que limiter drastiquement nos consommations, seraient déjà un bon début. Les énergies renouvelables devaient REMPLACER les énergies fossiles, elles ne font que s’AJOUTER au final… en quoi les énergies renouvelables sont donc plus positives à ce jour ?

    • baril

    Drôle de texte dont la critique manque cruellement de profondeur. Est ce encore une tentative de lobbying d’opinion en faveur de cette révolution verte capitaliste? Après avoir vu « planet of human » , les liens avec le lobby vert européen (veolia….) m’a tapé dans les yeux et fait frémir le dos.
    Vous citez Einstein; dans quel mesure êtes vous en train de favoriser ce paradoxe capitaliste concernant la révolution verte qui risque fort de reproduire, en pire, les erreurs du passé/présent.
    Merci à M Moore pour ce documentaire et merci à vous de vous positionner clairement!! Sous peine de passer à juste titre pour un relaie de plus à ce capitalisme mortifère.
    Nos enfants en subiront les consequences

    • francis CAUTAIN

    Quand allons enfin comprendre qu il n y a pas d ‘ energie  » propre » » ?????

    • Merle Sandrine

    Bonjour, pour commencer ce n’est pas un film de Michael Moore mais de Jeff Bridges et je le trouve beaucoup plus objectif et convaincant que ne l’est MM. Ensuite, je vous trouve très naïf de croire que les banques, fonds de pension, assurances, États etc… vont investir dans des énergies qui ne leur garantiront pas d’énormes bénéfices, comme elles le font de plus en plus, et que vous soulignez. Jamais un monde plus sobre ne rapportera autant d’argent. En Europe aussi les installations démesurées sont programmées comme dans ma région dans le 04. Ils vont détruire des km carrés de forêts et de nature pour installer du photovoltaïque de masse sans consulter les habitants évidemment. Que proposez-vous pour éviter ça ?

    • S G

    Qui caricature qui M. Scotto?
    1) Les implatations européennes d’énergie verte ont-elles besoins d’une structure d’énergie fossile pour assurer la production? Oui ou non?
    2) Vous dites: « Pour appuyer son argumentation Michael Moore caricature en effet la collusion entre les promoteurs d’énergies renouvelables, le capitalisme et le pouvoir. » Honnêtement, il y a eu une vraie recherche de l’équipe pour voir qui finançait quoi et comment…de très beaux montages financiers et de bonnes stratégies de comm pour faire passer leur attitude de rapaces pour de la bien-faisance! Et ces politiques qui n’interviennent pas quand les producteurs mentent et brûlent des pneus dans leurs entreprises d’énergie verte!!!
    3) En France, l’ONF a été vampirisée pour qu’on ne fasse que de la monoculture, et je passe sur les combines de niches fiscales pour nos généreux riches qui se sacrifient pour « entretenir » nos forêts! Tout ce trafic d’arbres qui convoient sur nos océans (c’est pas des navires à voile!) pour être brûlés… Les pays autonomes dont vous revez, ou que vous utilisez pour votre « démonstration » finiront comme l’Ile de Paques!

    • Sonny Monier

    La pollution verte est mondialisé c’est un fait, jusqu’à quand les politiciens continueront-ils de faire croire aux moutons du monde que tous ceci est bien ? Il nous faudrait une dictature de la décroissance et de sobriété heureuse pour peut-être avoir une planète pérenne . Un enfant maximum par couple ne me paraîtrait pas un gros sacrifice ! Mais l’égoïsme humain peut parfois être sans limite, à l’image de ses milliardaires qui dirigent le monde !

    • Claire smith

    Des énergies renouvelables oui, mais pas celles qui utilisent des énergies fossiles pour être développées alors que leur durée de vie est tellement limitée ! Vous vous gardez bien d’évoquer le désastre de la déforestation pour produire de la biomasse, alors qu’il faut des dizaines d’années à ces mêmes arbres pour pousser et encore quand on les replante. J’espérais trouver des arguments qui m’auraient rassurée, car comme cela est clairement expliqué, nous ne voulons pas voir cette triste réalité et l’eminence du désastre. Malheureusement, vous ne m’avez pas convaincue.

    • anaxagore

    Rien d’étonnant en fait .L’industrialisation d’un concept ecologique perd sa substance . l’ecologie est avant tous pas écologique avec son impact sanitaire son empreinte carbone son impact écologique c’est de la pure propagande
    edward barneys n’aurait pas fait mieux . C’est à vomir Al gore est tellement
    et incroyablement arrogant dans ses mensonges…

    • Emi

    qu’ils soient dans le désert ou sur les toitures , les panneaux photovoltaique necessitent pour leur conception l extraction des métaux rares…et donc encore une fois , avec notre bonne conscience, nous pillons la Terre…et rendons encore plus démunis les peuples vivants sur ces terres de métaux rares.

    • Brkrs

    Je me refuse à croire que l’on puisse être assez idiot pour dégager de tels contresens du film de Moore et Gibbs. Cela ne laisse que deux possibilités : le film n’a pas été vu (mais dans ce cas, pourquoi écrire un article ?), ou bien l’auteur est de ceux-là qui sont mis à nu par le documentaire.

    Sans doute, de nombreux éléments sont discutables dans ce film et toutes les situations ne se valent pas ni ne peuvent se transposer d’un pays à l’autre. Cependant, un tel ramassis de langue de bois est une honte à l’intelligence de n’importe quel lecteur.

En Thaïlande, des systèmes de détection des tsunamis pour éviter que le pire ne se reproduise

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