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Aurélien Barrau : « SpaceX et la nouvelle conquête spatiale : la démonstration de notre incohérence »

Aurélien Barrau DR : LN2¨3

Alors que les États-Unis viennent de lancer avec succès leur premier vol habité à destination de la Station Spatiale Internationale grâce au lanceur SpaceX développé par une entreprise privée, une première. Mais, en temps de crise écologique, sociale et morale, la conquête spatiale demeure-t-elle  une aventure pertinente et porteuse de rêves ? L’astrophysicien Aurélien Barrau questionne la démarche dans ce texte.

Le spatial fascine. Les fusées font rêver. Les navettes émerveillent. Mais ce rêve contribue aujourd’hui à alimenter un peu du cauchemar à venir. Il est légitime de l’interroger. Curieusement pourtant, questionner le bienfondé du « spatial » choque, ulcère, scandalise. Comment si le cœur dur du génie humain s’était ici – et nulle part ailleurs – logé. Peut-être est-il pourtant nécessaire de dépasser ou de renverser ce mythe. Sans la moindre velléité  nihiliste ou provocation aigrie, il ne s’agirait que de ré-enchanter un autre rapport à l’espace.

Avec les fusées, l’Univers ne nous est pas devenu accessible. Rappelons que si l’on ramène la taille de la Terre à celle d’une orange, la Station Spatiale Internationale se trouverait à une distance de celle-ci qui équivaut à… l’épaisseur de sa peau ! Quant à la distance entre la Terre et la Lune, elle n’est, comparée à celle de notre Galaxie, qu’un dixième de l’épaisseur d’un cheveux par rapport à la Terre … Et notre Galaxie n’est, elle-même, qu’une infime « molécule » dans le fluide cosmique. Il serait donc totalement insensé de ressentir nos minces envolée spatiales comme un accès réel à l’Univers profond. Il n’en est rien.

La frontière disparue n’est donc pas celle qui nous sépare des espaces interstellaires. Celle-ci demeure bel et bien. Ce sont plutôt les frontières arbitraires de nos pays, de nos états, de nos nations, dont l’inexistence physique s’est imposée avec un très paradoxal étonnement aux quelques spationautes ayant pu observer la Terre depuis l’espace qui volent ici en éclat. Et c’est une belle chose, en effet. Il semble que nous ayons si profondément intégré ces murs factices que leur absence dans le paysage réel nous choque drastiquement. Nous avions oublié la superficialité et l’obsolescence de ce morne quadrillage imposé au réel. Que des hommes surentrainés, surdiplômés et surqualifiés parviennent à s’étonner de la continuité du territoire ne dit pas rien.

D’autant que les frontières ne concernent finalement presque personne. Bien-sûr, elles peuvent avoir des effets létaux. Bien-sûr, les réfugiés – et l’actualité nous le rappelle tragiquement – meurent devant les frontières closes. Cette violence brutale n’est pas chimérique. Mais, à l’échelle de la Vie, les frontières n’existent pas. Des milliards de milliards de vivants appartenant à des millions d’espèces traversent chaque jour les frontières sans en avoir la moindre conscience ni la moindre gêne. Ni les oiseaux, ni les abeilles, ni les lombrics, ni les souris, ni les arbres (qui se déplacent de génération en génération), ni les microbes … ne connaissent les frontières. Notre partition du monde est presque ridicule dans son arrogante vacuité. Nous l’avions crue fondée et presque rigide.

Mais le spatial pose également une question éminemment symbolique, au-delà de ce qui concerne les seules frontières. Son intérêt scientifique est faible. Sans commune mesure avec les moyens humains et financiers qu’il requiert. La démarche est presque exclusivement symbolique. Mais de quoi est-elle le symbole ?

Les missions Apollo ne manquaient pas d’un certain panache. Un véritable parfum d’aventure, qui n’était pas surfait, accompagnait les pionniers de l’espace. Une certaine retenue – pour ne pas dire une forme de sacralité – marqua même les premières sorties extravéhiculaires. La confrontation à l’altérité radicale du sol lunaire invitait à la solennité. Malgré le patriotisme acharné qui sous-tendait la démarche – visant à rattraper le retard sur les Russes –, quand les astronautes revinrent sur Terre, il furent d’ailleurs moins accueillis en héros américains qu’en véritables ambassadeurs de l’humanité. Quelque chose de puissamment émouvant avait lieu. Quelque chose qui sonnait juste.

La symbolique ne s’est-elle pas retournée ? Très rapidement retournée. Les missions Apollo suivantes révélaient déjà un infléchissement notable des attitudes. On trouvait chez les astronautes des gestes de « cow-boys » qui plaisantaient presque grassement, roulaient des mécaniques, exhibaient un peu de leur aisance virile. La magie était déjà en partie perdue.

Aujourd’hui, une entreprise privé américaine s’enorgueillit d’un nouveau lancement. Celui-ci n’est en rien un exploit : depuis bien longtemps les humains maîtrisent cela. Naturellement, quelques innovations peuvent être mises en avant mais la nouveauté profonde est que, pour une fois, l’opération n’est pas mise en place par un état mais par une société privée à but lucratif. Un société aux mains de l’homme, Elon Musk, qui s’enorgueillissait d’avoir mis une automobile sur orbite tandis que Donald Trump semblait souhaiter relancer un programme lunaire tempétueux sans autre enjeu que de défier les chinois. Quel sens cela revêt-il quand la vie sur Terre se meurt ? Sans mentionner que quelques milliardaires – ayant généralement eux-mêmes largement contribué à dévaster notre planète – commencent à envisager de migrer vers l’espace lorsque la Terre sera invivable. Naturellement ils n’y parviendront pas, c’est scientifiquement insensé, mais l’image est lourde, presque insupportable. D’autant que ceux qui envisagent de fuir sont les premiers responsables du naufrage.

L’éventualité de la construction d’un hôtel spatial pour ultra-riches a été récemment évoquée. Le tourisme orbital pour grands patrons est un secteur qui s’annonce porteur. Des dizaines de milliers de satellites sont également en train d’être déployés – nuisant dramatiquement à la possibilité même d’une astronomie digne de ce nom – pour faciliter l’accès à Internet depuis les lieux les plus reculés du globe. Réussir à souiller le ciel lui-même, qui semble donc bel et bien appartenir maintenant aux entreprises, ruiner son irremplaçable charge symbolique, est un « exploit » qui laisse rêveur. Tout cela, d’ailleurs, en grande partie sous l’impulsion du même homme, Elon Musk, qui s’enorgueilli de commercialiser un lance flamme pour jouer à Rambo et qui présente tout juste un pick-up quasi-blindé au dessin futuriste pour amuser les californiens en manque de gadgets de 2 tonnes (celui-ci devrait en outre bénéficier d’une technologie de nettoyage des vitres au laser : la silicon valley pleure d’émotion devant ce prodige). Le milliardaire – récemment apparu s’étouffant de rire en apprenant que l’image d’une biche morte noyée était bien réelle – annonce également l’obsolescence du langage humain. Veillant avec un zèle frénétique aux bénéfices de ses entreprises, il qualifiait il y a peu le confinement américain de « fasciste » alors même que les États-Unis approchaient des 100 000 morts dus au SARS-CoV-2. Mais, au-delà de ce que ceci peut révéler d’un état d’esprit pas tout-à-fait anodin, peu importe finalement la psychologie troublée (et droguée) du PDG de Space X : la question est bien plus profonde et ne relève évidemment pas primitivement d’une personnalité spécifique dont la critique ad-hominen ne présente aucun intérêt fondamental.

L’envolée spatiale a sans doute été – à tort ou à raison – associée à un certain héroïsme libertaire. La symbolique me semble s’être radicalement retournée. Elle relève aujourd’hui, à mes yeux, d’une sémiotique de l’arrogance. N’est-elle pas devenue un jeu de domination stérile et une fabrique de héros factices ? Hors de tout enjeu scientifique, éthique ou esthétique. Hors de toute élégance épistémique.

Alors que la crise écologique majeure qui nous menace plaide aujourd’hui – en particulier pour notre propre survie – en faveur d’une redécouverte rapide de la sobriété, quel sens y a-t-il à se ruer sur une constellation satellitaire, opérée par une société privée, permettant de décupler l’usage, terriblement énergivore et désocialisant, des technologies numériques ?

Alors que nous n’avons manifestement tiré aucune leçon de la crise Covid-19 et que les incitations gouvernementales à retourner urgemment à une consommation débridée se font entendre, quel sens y a-t-il à s’extasier devant le faux exploit consistant à expédier, dans un déluge de feu, quelques centaines de tonnes de métal, de carbone et de kérosène à quelques centaines de kilomètres d’altitude ?

Les populations animales s’effondrent, les espaces sauvages fondent à vue d’œil, la température grimpe en flèche, la pollution empoisonne l’air, l’eau et les sols … la vie sur Terre va mal. C’est vers elle que les regards et les amours devraient se tourner. Elle est soumise à une agression majeure : une extinction massive qui confine en réalité à l’extermination délibérée. Quel étrange cynisme que de désirer aujourd’hui « conquérir » l’espace quand nous dévastons notre propre monde avant même de l’avoir réellement connu. Des relations symbiotiques complexes entre les arbres aux comportements subtils des insectes, en passant par les affects de petits mammifères, nous ne savons presque rien des merveilles qui nous entourent. Faut-il achever de détruire toute cette magnificence délicate émanant de milliards d’années d’évolution ininterrompue pour tourner nos regards vers les ocres monotones et exsangues du sol martien ?

Évidemment, la quête de connaissances doit se poursuivre ! Il n’est pas un instant question que la conscience écologique mette fin à l’aventure du savoir. Tout au contraire. Il est d’ailleurs vrai que certains satellites aident à comprendre le changement climatique ou à répondre à des questions astrophysiques. Mais la conquête spatiale au sens fort – en particulier les vols habités – a bien peu à voir avec l’humilité douce et patiente de l’authentique découverte du monde. Elle a pris, aujourd’hui, le visage d’une démiurgie prétentieuse. Et, même pour ce qui concerne les vols non-habités, il y a peu de risque à parier sur l’émergence prochaine de publicités cosmiques qui deviendront le véritable enjeu puisque, dans les faits, nous avons essentiellement privatisé le ciel.

Comme une dernière érection nihiliste, les immenses structures phalliques des fusées signent un peu de la faillite d’une humanité arrogante et aveugle. D’une humanité qui a perdu la vérité de l’ici dans sa soif d’un ailleurs fantasmé. Une humanité dont la soif de désacralisation macule jusqu’à l’inchoatif des élans qui auraient pu être dignes de sens.

L’incapacité de l’Occident – au sens large – à déconstruire ses propres valeurs même quand, en plus des ravages néocoloniaux, elles conduisent à son propre suicide, laisse rêveur.

L’ « étoffe des héros », c’est maintenant – me semble-t-il – celle des indiens qui luttent pour la survie de la forêt, celle des réfugiés qui luttent pour la survie de leurs familles, celle des animaux qui luttent pour la survie de leurs meutes ou de leur hordes dans un anthropocène dévasté. L’astronaute, devenu, malgré lui sans doute, l’image stéréotypée, formatée et aseptisée, de l’hubris mortifère de notre société décadente a perdu sa superbe. La planète qu’il faudrait  apprendre à explorer – sans la conquérir – c’est la nôtre. Des rêves magnifiques et hautement inspirants peuvent fleurir à l’infini dans la magie d’une forêt ou d’une montagne. Maintes cultures ont inventé des rapports au monde moins vaniteux que les nôtres et il ne tient qu’à nous de les découvrir enfin. Le temps presse et la révolution à opérer est autrement plus radicale que la découverte d’une nouvelle technologie ou d’un moteur surpuissant : il s’agit de réapprendre à aimer. Loin d’un renoncement, il faut maintenant un ré-enchantement infiniment plus profond et exigeant que le supplétif pauvre procuré par quelques monstres techniques disgracieux, laborieusement propulsés pour tenter d’échapper à la… gravité.

Tristesse de la conquête spatiale
Aurélien Barrau
Version mis à jour d’un texte initialement publié dans Diacritik.
Texte : courtoisie de l’auteur

86 commentaires

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    • MARAIS LYDIE

    Il est temps de laisser la parole au Christ.

    • Legendre minik

    Parce que Le monde d’Après n’accepte plus la supercherie…. le déguisement…la fraude..le mensonge …

    • Michel CERF

    Je partage complètement la vision et la sagesse d’Aurélien , gardons les pieds sur terre et suivons son exemple .

    • Dominique Boulc'h

    Merci Aurélien Barrau…
    Elon Musk est un fou… et tout le monde s’en fout…
    Vous auriez également pu évoquer la naissance (le 4 mai) de son dernier fils.
    Son prénom ? X Æ A-12
    La dernière fois qu’un code chiffré a été utilisé pour désigner une personne……. c’était dans les camps de la mort du nazisme…
    Elon Musk est un fou… et tout le monde s’en fout…
    Je rejoins Lydie.. Relisons les Evangiles… Tout y est : la bienveillance, le souci de la nature, le soutien aux plus faibles, la compassion, la coopération…

    • Gilles Vuillard

    Texte remarquable et juste. La vie tribale est plus inspirante que les lourds scaphandres des cosmonautes. Que n’envoie-t-on pas les économistes vivre en tribu ? Pour comprendre ce qu’être humain veut dire, il est bon de regarder ce qui est pérenne.

    • Gruau

    Tristesse de la conquête spatiale. Tout est dit ! Le ciel est notre dernière fenêtre sur le monde sauvage. Il est notre dernier rivage sur terre. Tout ceci est juste triste.

    • Patrice Meignant

    L’évidence, le plus dur reste à faire…
    Le sujet
    CHANGER LES MENTALITES
    Vivons nous tous sur la même planète – Je m’interroge
    https://www.evernote.com/l/ArRDQmJ-j7hEua9CIpdQLivBAt2C911zoJ4/

    • Arthur

    Les libertariens sont énervés et inquiétants, la privatisation du ciel un scandale mais ce texte oublie les principaux responsables: les Etats: qui régule et permet à Munsk de profiter de cet espace ? Qui laisse faire ?

    Space X est avant tout un opérateur de transport agissant pour le compte de tiers.

    • Adrien B.

    Tout à fait d’accord, comme toujours. Ça me dégoûte de voir tout ce monde, des étoiles plein les yeux, admirant cet « exploit » sur-médiatisé.

    • Jean-Louis

    Comme le dit le titre de votre article, c’est de NOTRE incohérence qu’il s’agit et pas seulement de la folie d’Elon Musk. Nous avons mis notre monde en autopilot avec un logiciel défaillant. La question posée est « que dois-je faire ? »

    • Butcher

    Ce texte n’a pas de sens et fait abstraction de l’histoire des sciences et des découvertes.
    Sans vanter ses mérites ou lui prêter de quelconques traits vertueux, ce sont les Elon Munsk qui par le passé ont forgé le monde d aujourd’hui. À tort ou à raison, mais le monde est tel qu il est grâce aux aventureux.
    Un Christophe Colomb était à son époque taxer d excentrique mais sans sa volonté et sa re-decouverte de ce terrain certes déjà foulé par des milliers d’humains, tous autant que nous sommes ne serions pas là à discourir sur cette fusée privée qui décolle seule.
    Rapporter la petitesse du pas en le comparant à l’immensité de l univers, c est oublier que 120 bougres repartis sur 3 piètres galions ont parcouru 8000km en plusieurs mois pour atteindre un monde inconnu à l époque.
    Penser et croire que ce minuscule pas de l homme privé ne sert à rien car l univers est trop grand, c est encore la démonstration que chaque être humain a la certitude que l époque où il vit a atteint l apogée de ses découvertes scientifiques. Heureusement que tous ces insensés ont eu tort, sinon nous en serions toujours à la physique newtonienne et non à la théorie de la relativite, nous ne connaîtrions pas le cœur des atomes et continuerions à faire des saignées sur des malades atteints de grippe saisonnière.
    L avenir sourit aux audacieux, l humanité doit se projeter et découvrir pour mieux survivre. Tout n est pas rose loin de là, mais prétendre que la lutte des classes doit suffire à justifier une oisiveté dans la recherche et la découverte va tout bonnement accélérer notre perte. C est en découvrant que nous pourrons créer, comme ce que nous faisons depuis plusieurs centaines d années.
    A moins de revenir sur ces décennies donc et de tendre à un moment plus en lien à ce que nous étions avant… auquel, il faudra accepter un système de santé moins fécond, un confort bien en deçà des velléités de chacun, et un retour à la sur-vie plus que la vie. Cela se défend ! Et a titre personnel, j’adhère plutôt à ce second schéma.
    Mais un monde égalitaire alors que nous sommes tous les enfants et petits enfants du capitalisme, de la course au confort, à la possession, est antinomique. Combien serait capables de s assoir sur ce qu ils ont pour permettre à d’autres d obtenir plus ? Rien que ce blog et cet article sont le fruit de ce système qui a permis la recherche et la découverte. L internet, l échange de flux, les ondes électromagnétiques ont été maîtrisées car un jour des Maxwell, des Feynman, des Planck ont décidé de réfléchir dessus ! Qu aurait-il mieux valu ? Qu ils n existent pas ?

    • tylerwax

    bonjour le club des anti-progres , retourner tous au moyen age!!!!
    stop deballer nawak et vivez a votre epoque. sans des mecs as musk like tu saurais meme pas ce que c’est un. ordi!!!

    • Balendard

    je reste convaincu qu’en changeant nos chaînes énergétique actuelles nous pourrions continuer à vivre sur terre beaucoup plus longtemps

    en attendant que cela se fasse comme je vais proposer de le faire à l’IESF mieux vaut rire de la bêtise humaine

    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/En%202080%20apr%C3%A8s%20J%C3%A9sus.htm

    • Henri DIDELLE

    En 1966 dans mon école d’ingénieur j’ai appris à calculer la mise en orbite d’un satellite. Cela me paraissait complètement lunaire mais à 20 ans j’étais ébloui par ma  »science ». Puis en 1969 j’ai suivi les pas du 1er homme sur la Lune. Ça reste pour moi un instant magique et j’aurai presque pu leur calculer la trajectoire.. C’est dire si j’étais devenu quelqu’un de bien…
    Puis j’ai remis les pieds su Terre devant cette course à  »l’échalote » mais il m’a fallu encore un peu de temps pour trouver cela complètement débile et surtout pour l’exprimer au risque de passer pour un demeuré.
    Merci Aurélien d’avoir le pouvoir, l’autorité, la connaissance et le courge pour s’attaquer frontalement à la connerie humaine qui elle aussi n’a pas de frontière.
    Il y a au moins 2 types de milliardaires: Bill Gates qui sert l’humanité avec sa fondation et Elon Musk qui est un fou furieux. Pour moi son arrogance et son mépris le range dans la catégorie des  »nuisibles ». Qu’il fasse du bien sur Terre avant de s’envoyer en l’air pour montrer ses muscles.
    J’ai coutume de dire:  »Si t’es pas Terrien, t’es rien ».

    • Henri DIDELLE

    Elon Musk est un fou furieux qui ferait mieux de s’occuper de la Terre avant de nous envoyer en l’air. Pour moi son arrogance et son mépris le classe dans la catégorie des  »nuisibles ».
    J’ai coutume de dire:  »si t’es pas Terrien , t’es rien ».

    • Hervé Goube

     » Why explore the universe when we don’t know ourselves ? « . Andreï Tarkovski.

     » Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour de la Terre mais celui qui a fait une fois le tour de lui-même  » Gandhi.

    • Desnot

    Notre vie est ici et maintenant.

    • Serge Rochain

    Certes, Elon Musk est un fou, mais c’est à ce genre de fou que l’on doit les marches de l’escalier qui nous a permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui avec nos qualités et nos défauts. Vous auriez peut-être préféré rester en bas ?

    • Isabelle LOUBIERE

    L’intelligence et la pertinence des propos d’Aurélien Barreau et son humanité profonde me touchent. Rien de plus à dire , j’aimerais que davantage de savants et de décideurs, de tout à chacun aussi se mobilisent pour un vrai changement de mentalité et un monde meilleur.

    • tylerwax

    purée. Oula ca sent la secte a plein nez ici……..la secte anti technologies et
    des aprioris sur des visionaires!!!!gates musk ouioui asimow etc
    envoi un telegramme pour etre dans ton hihi!!!!!

    • XLD

    C’est joliment écrit tout ça, mais le fond est affligeant

    Combien de data center et d’énergie consommer pour relayer de tel publication qui n’apporte aucune solution.

    Étrangement tout le monde est anti technologie mais ça surf, ça commente, ça publie. Peut-être que le monde changera lorsque certain pédalerons pour se connecter.

    Je préférais quand vous nous parliez de physique Mr Barreau. Désormais, vous transpirez la culpabilité de votre propre condition favorable comme la plupart d’entre nous ici.

    À quel niveau devons-nous placé le curseur du progrès ? Quels sont les outils scientifiques acceptables ? Avons-nous réellement besoin d’un LHC à 14 TeV ?

    Les pays émergeant n’ont-il pas le droit eux aussi d’être raccordé à internet et de bénéficier des mêmes outils dont nous disposons et usons parfois pour des besoins si futile ?

    Entre les transhumanistes qui souhaitent éradiquer la mort et ceux qui ont la mélancolie de la Famille Pierrafeu, la cohésion entre ces deux mondes est très lointaine. Pendant ce temps, peu d’alternatives rationnelles émergent et le chrono pour notre planète ne s’arrête pas.

    Choisissez la science ou la politique si vous souhaitez contribuer à façonné différemment l’édifice, mais laissez la prédication de côté, elle n’est utile qu’aux religieux.

    • Jérôme Goustan

    Aurélien Barrau, plus je vous lis plus je suis déçu. Vos réflexions s’enfoncent peu à peu dans la pauvreté intellectuelle des lieux communs d’une écologie religieuse mortifère. Vous ne réfléchissez plus, vous faites du prosélytisme. Vous quittez progressivement le cercle fermé des bâtisseurs de l’humanité qui ont laissé leur nom dans l’Histoire et vous devenez simplement l’un des innombrables pêcheurs d’apocalypse qui parasitent la société depuis la nuit des temps. Ressaisissez-vous il n’est jamais trop tard !

    • Olivier

    Il y a des gens doués pour agir qui ont bâti notre humanité en science en art en technologie etc, et il y a des gens pas doués pour agir qui critiquent avec talent oratoire

    • Dalbret

    Grâce à sa lucidité éclairante, formons à côté d’Aurélien Barrau un bloc de sens, de raison et d’amour sans haine, à opposer à l’appétit insatiable et mortifère des imbus d’hubris dévastateur.

    • i

    Bon, laissons le petit jésus à ses jolis contes.
    Autrement je suis plutôt d’accord avec ce qui est écrit. Cette exploration humaine, cette cupidité absurde (pour ne pas écrire «débile») tout ceci nous mène dans le mur.
    Une mention La définition très pertinente de ce qu’est Musk.

    • Robberecht

    Il est toujours étonnant de lire des propos qui se veulent humanistes être aussi dénués de nuances et d’ouverture d’esprit.
    Toutes les initiatives humaines ont des avantages et des inconvénients. Rien n’est blanc ou noir. Elon Musk comme Steve Jobs ou Bill Gates, pour ne parler que des « entrepreneurs/initiateurs » contemporains, ont leur part de génie et de démon. Est-ce que pour autant il faut les condamner avec autant de haine que vous le faites ?
    Quand est-ce qu’on arrêtera en France de fustiger les entrepreneur/initiateurs ?
    Rappelez-vous ce que disait Paul Valéry : « le monde ne vaut que par ses extrêmes et ne dure que par ses modérés ».

    • philippe Laplanche

    Quel délire chez ce privilégié!

    • Planète rouge

    Pathétique de conservatisme réactionnaire.
    On n’attends plus que le fameux « c’était mieux avant »
    Enfin dans 200 ans on se rappeler à de Barreau comme d’un physicien react et de Musk comme la personne ayant révolutionné le secteur du transport spaciale et rendu possible à l’homme la possibilité d’aller au delà de la terre.
    Terre qui quoi d’en veuille ou dise Barrau et compagnie crypto collapseurs. Ne restera pas éternel la terre d’aujourd’hui.
    Tcho les react cons !

    • longour patrice

    Bonjour
    Toujours aussi brillant! Rien à ajouter juste saluer une juste vision de l’humanité.

    • Rozé

    Tout à fait d’accord avec Aurélien Barrau. La prise en compte du monde d’après ou plus simplement du problème de la survie de l’humanité dans le respect des plus humbles exige une toute autre réponse que ce lancement de fusée ! Je me demande parfois si la volonté d’ériger des tours ou de lancer des fusées dans l’espace ne relève pas d’un symbole phallique pour ces gens un peu dérangés qui ont pour eux la puissance de l’argent !

    • tetex

    Étonnant témoignage d’un astrophysicien n’aurait aucune connaissance scientifique sans la science spatiale.
    On pourrait crier que Hubble ou les autres satellites terriens pollues et ne servent à rien, surtout pour celui qui meurt de faim, un peu moins pour le navigateur perdu au milieu de l’océan.
    Certains passent leur temps à opposer progrès, écologie, économie…..A quoi bon. Il est plus important de confronter plusieurs visions du monde et d’avancer dans le compromis.
    On crache quand même un peu dans la soupe depuis quelques temps…

    • Thierry Salmon

    Bravo à Elon Musk, SpaceX et la NASA. On aimerait bien voir Ariane faire la même chose mais malheureusement ce n’est pas le cas.

    • Jocelyne Le Loet

    Troublant d’intelligence, les discours,conférences, interventions d’Aurelien BARRAU. À écouter sans modération.

    • Evelyne LAMONTAGNE

    Comme d’habitude , Aurélien Barrau me scotche par la pertinence de ce qu’il dit, l’intelligence tous azimuts qui en est à l’origine, le courage de sa détermination politique…
    Recevant chaque publication ou vidéo, je m’y retrouve depuis l’automne 2018 : comme beaucoup de gens je pense, ce qu’il dit fait écho à ce qu’il y a en moi depuis toujours, sauf que lui est extrêmement brillant !

    • chaumien maurice

    Bravo pour le progrès, mais n’oublions pas que nous sommes des aérobies et qu’il ne faudrait pas que nos petits enfants soient obligés de vivre avec des masques à oxygène sur le nez!

    • jean claude

    bla bla bla ouin ouin ouin go spacex ! go !

    • Richard

    Ils sont en mesure d’explorer le cosmos et la galaxie et de disparaître de la terre et de l’humanité

    • Fulran

    Elon Musk, Bill Gates, Steve Jobs mis sur le meme pied par certains que les Einstein et autres grands scientifiques.
    Les 3 premiers sont des gens qui exploitent les découvertes des seconds.
    Il serait bon de s en rappeler et de ne pas confondre.

    • Ren

    Ça y est, Aurélien, Élon , les 2 me saoulent

    • Michel Jobert

    Je ne suis pas d’accord avec Aurélien sur le thème des frontières. Beaucoup d’espèces défendent leurs territoires, donc leurs frontières. Sous un angle éthologique, les frontières humaines ne sont pas étonnantes.
    En revanche je suis d’accord sur le thème de la conquête spatiale. Parler de conquête spatiale est aberrant et présomptueux, il faudrait dire exploration spatiale. Et rappelons que l’espace est un endroit inhospitalier pour l’homme car il est exposé aux rayonnements. Si l’homme un jour veut partir en voyage dans l’univers, il faudra qu’il emmène avec lui un bout de sa planète, car il ne peut pas vivre sans elle

    • Anonyme

    Bonjour
    Je suis d’accord le spatial ne sert a rien si on met de côté les retombées técnologique qu’il engendre et qui sont utilisés pour sauver des vies et améliorer le quotidien des gens, la NASA en possède une liste qui est illisible tellement elle est longue .
    Il faut aussi mettre de côte toute les découvertes réaliser par les différents sonde et teléscope spatiaux.
    Et enfin la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce aux satélite car ces derniers une fois en orbite ne pollue plus comparer au avions qui devrait les remplacer et certaines fusée comme Ariane on leur 1er étage qui ne brûle que de l’hydrogène et rejète que de l’eau

    • Mewen

    Je suis d’accord le spatial ne sert a rien si on met de côté les retombées técnologique qu’il engendre et qui sont utilisés pour sauver des vies et améliorer le quotidien des gens, la NASA en possède une liste qui est illisible tellement elle est longue .
    Il faut aussi mettre de côte toute les découvertes réaliser par les différents sonde et teléscope spatiaux.
    Et enfin la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce aux satélite car ces derniers une fois en orbite ne pollue plus comparer au avions qui devrait les remplacer et certaines fusée comme Ariane on leur 1er étage qui ne brûle que de l’hydrogène et rejète que de l’eau

    • JÉRÔME LEGRAND

    A la lecture de ce texte je me sent moins seul dans cette société aveugle…

    • Gantz

    J’aime bien Aurelien Barreau et ses discours mais sur spacex et Elon Musk il fait une fixation qui frise l’obsession !
    A le lire on pourrait penser qu’Elon Musk est la cause de tout nos malheurs…
    Remetons en contexte et arretons de dramatiser :

    – Commencons par SpaceX. Quel est l’impact de cette entreprise ??  Les satellites de Starlink ne sont visibles que les 1 ou 2 semaines après leur lancement. Et même ca c’est en passe d’être régler techniquement (il faut suivre un peu). Et cest pas mal que les populations isolées puissent avoit accès a internet sans avoir a tirer des câbles partout non  ?
    La pollution des fusées ?? La pollution engendrée par la centaine de lancements (au total, pas que spacex) de 2019 est NEGLIGEABLE face a la pollution engendrée par les vols commerciaux d’avions en UN JOUR pour que mr et madame dupont puisse partir en vacances a l’autre bout du monde.
    Franchement la conquete spatiale ce n’est pas ce qui detruit notre monde. Cela a impact negligeable. Dans un post qui date, Aurélien défendait la construction d’un nouvel accélérateur de particule. Structure immense a plusieurs milliards d’euros. Les arguments qu’il avancait peuvent très bien s’appliquer a la conquête spatiale. Perso je préfère la conquête spatiale qui apportera bien plus a l’humanité. Mais je suis persuadé qu’on peut faire les 2. Comme le disait Aurélien, il y a bien d’autres choses qu’on peut sacrifier dans ce monde avant de d’attaquer a ces domaines.

    – Tesla. Quelles sont les sources d’Aurelien Barreau pour dire que ces voitures sont ultra polluantes et irrecyclables ? Par rapport a quoi  ? Pourtant tous les bilans carbone montrent que les vehicules électrique polluent moins que leur equivalente thermiques et il est largement admis que Tesla a accéléré ladoption des vehicules électriques. Ils ont été obligé au debut de construire de grosse voiture de luxe a forte marge pour exister au depart. Irrecyclables ? Source ? Pourtant l’unité de recyclage des batteries a été construite en meme temps que l’unité de fabrication des batteries. Cest un point absolument pas négligé par Tesla contrairement a d’autres constructeurs. Ce n’est pas les quelques centaines de milliers de voitures Tesla qui détruisent le monde mais peut être qu’Aurelien Barreau préfère le pickup F-150 de Ford (best seller americain qui sest vendu par millions) et ses 20 litres au cent ?? Aurélien préfère donc sûrement le patron de Ford car il en parle jamais. Ou celui de total ? De gazoprom ? Pas un mot sur les réels destructeurs de ce monde.

    – Elon Musk :  ses lance-flammes. Un delire vendu a quelques exemplaires moins dangereux que le premier chalumeau que l’on peut acheter a Casto. Sa voiture dans l’espace :  il n’est pas rare que pour leur vols inauguraux, les fusées transportent des charges inertes. Que ce soit une voiture je comprend que le symbole puisse choquer mais franchement aucun impact.

    En conclusion j’ai vraiment du mal a comprendre la haine d’Aurelien Barreau pour Elon Musk. Au pire ce mec a un impact negatif negligeable sur notre monde. Au mieux cest positif. Pourquoi Aurelien Barreau ne parle pas des autres milliardaires dont on n’entend jamais parlé  ? Ceux qui ne sont pas médiatiques et qui ne font rien ou pire qui agissent dans l’ombre pour que rien ne change  ?? A se focaliser sur Elon Musk il en oublie les vrais destructeurs de notre monde.

    • Félix

    Très belle réflexion sur l’exubérance virile des voyages spatiales. Pas d’accord sur tous les opinions de M. Barrau, mais force est de constater que le camp, si j’ose dire, des architectes d’un monde meilleur, passe par une forme d’humilité qui est à l’antithèse des paradigmes scientistes et bullesques des apôtres de l’exhubérance, tel que M. Musk le prèche.

    • ERIC ZANZUCCHI

    Bravo pour cette analyse. Nous avons à faire en fait à un super prédateur industriel qui se déguise en bienfaiteur technologique pour engranger le plus de profits possibles quelque soient les dommages portés à l environnement.cette fusée est un gouffre énergétique extrêmement polluant et comble du cynisme pourra être réutilisable pour pouvoir multiplier les lancements polluants ! L objectif n est pas la recherche scientifique mais la recherche de profits au mépris de tout et de tout le monde.. Il faut stopper cet individu..

    • Thierry RIGAUX

    Bonjour à tous,
    Bravo, une fois de plus, à Aurélien Barrau pour exprimer avec talent une vision que je partage complètement. La lucidité et la radicalité de son propos sont précieuses. Que certains ne comprennent pas ou feignent de ne pas comprendre qu’il ne s’agit aucunement d’un rejet en bloc de la science mais plutôt d’une alerte sur ce que nous en faisons, ce n’est pas étonnant. Tenter de discréditer un regard en le déformant est hélas une pratique courante.
    Encore une fois, Aurélien Barrau nous apporte une liberté d’expression, une radicalité qui sont précieux, d’autant qu’elles sont exprimées avec talent.
    J’ai conscience de ce que la science et la technologie nous ont apporté. Conscience aussi qu’elles représentent un danger considérable. Le phénomène d’hypertélie (développement excessif d’un caractère devenant « encombrant » alors qu’il était initialement un avantage sélectif) concerne aussi l’espèce humaine.

    • Vernat

    Si la conquête spatiale ne sert a rien, malgré les emplos directs et indirects induits; à quoi servirait un astro physicien en cette periode ?

    • Pierre

    Ce texte est un supermarché de poncifs. La conquête spatiale a été et est source d’une énorme quantité d’innovations technologiques et scientifiques directes et indirectes (une bonne partie de l’informatique, de l’électronique, des nouveaux matériaux en est issue). Etre astrophysicien et cracher sur la conquête spatiale c’est vouloir priver les nouvelles générations : une attitude particulièrement égoïste d’un homme qui est devenu un vieux réactionnaire. Enfin, toutes les métaphores et autres tournures de phrases alambiquées sont faites pour essayer de briller mais elles n’arrivent pas à cacher une grande faiblesse intellectuelle.

    • vincent

    Déjà, lors du premier survol de la Lune lors d’Apollo 8, James Lovel déclarait : «La Lune est essentiellement grise, sans couleur ; ressemble au plâtre ou à une espèce de sable de plage grisonnant. On peut voir pas mal de détails. La Mer de la Fertilité ne se présente pas aussi bien ici qu’elle le fait sur Terre. Il n’y a pas autant de contraste entre elle et les cratères environnants. Les cratères sont tout arrondis. Il y en a pas mal, certains sont plus récents. Beaucoup d’entre eux – particulièrement les arrondis – ont l’air d’avoir été frappés par des météorites ou des projectiles divers (…) ». Quand au second astronaute, William Anders après avoir aperçu pour la première fois un « lever de Terre » , prononcera « Nous avons parcouru tout ce chemin pour explorer la lune, et le plus important est que nous ayons découvert la Terre ».

    • Monneron Charles

    Désolé mais je pense que vous avez faux sur toute la ligne. Le but de SpaceX est de ramener le coût de la mise en orbite à 20$ le kilo (voir SpaceX’s Starship May Fly for Just $2 Million Per Mission, Elon Musk Says | Space ). Avec cela on peut :
    1. Developper le solaire dans l’espace, pour un coût équivalent aux renouvelables sur terre, voir https://en.wikipedia.org/wiki/Space-based_solar_power
    2. Mettre un écran au point de Lagrange L1 entre terre et soleil pour éviter le réchauffement climatique pour le cas, fort probable, où l’inéluctable décarbonation de l’économie n’a pas lieu à temps voir https://en.wikipedia.org/wiki/Space_sunshade
    3. Régler le problème des déchets nucléaires ultimes en les envoyant dans l’espace. (1000 tonnes par an, multipliées par 10 pour un conteneur blindé, représentent 100 vols par an seulement pour la France, soit 200 millions de $ par an : moins cher que Cigéo !);
    4. Mettre en place un réseau de telecom 100% énergie solaire (Starlink);
    5. Permettre la mise en place de centres de données en orbite 100% solaires et refroidis par radiation dans l’espace;
    6. Mettre en orbite les instruments des astronomes pour fonctionner 24/24, ce qui est d’autant plus efficace qu’il y a un réseau de télécoms associé !
    7. Enfin et surtout, et c’est un comble pour un astrophysicien de l’ignorer, le soleil va détruire touts les molécules d’ADN sur terre dans 500 1000 millions d’année. Le SEUL moyen de préserver la vie est de l’envoyer à terme dans l’espace et aucune autre espèce que l’espèce humaine est en mesure de le faire.
    La conquête spatiale n’est pas un luxe mais au contraire un devoir pour le genre humain.

    • Jean-Marie

    Cette fixette quasi obsessionnelle sur la personne d Elon Musk nuit gravement à votre capacité de réflexion.. C est dommage.. Vous êtes de moins en moins crédible..

    • KUEFFER Gérard

    Quelle belle leçon d’amour et vision pour la planète, merci

    • Helen Roelandts

    Elon Musk a non seulement bousillé notre ciel mais envoyer une voiture : quelle arroguance pour nous qui apercevons avec peine la voie lactée ! Mais qu’est devenue la parole des jeunes du mouvements verts (le zéro déchets est revenu en arrière) , qu’est devenu celle des gilets jaunes , celles des réfugiés qui meurent alors qu’ils pourraient aller où ils veulent , Je ne suis pas contre l’exploration des exoplanètes, mais parfois investir dans ce qui est vital comme le monde des soins… J’ai travailler comme infirmière en maladie infectieuse et nous avions un costume, masque blouse pour chaque patient par entrée dans la chambre… maintenant nous avons blouses à jeter gants à jeter et masque à jeter pour une journée pour tous les patients … Ne faudrait-il pas investir que dans du renouvelable ? Ce n’est plus du tout le monde que je veux et pourtant je ressens une paralysie qui m’empêche faire ce qui est juste … Je chemine vers le VG (plus de viande, de poisson ou de truc qui font souffrir les animaux, magasin en vrac , le plastique est quasi impossible à bannir totalement … Et la voiture quand on habite à 150 kms aller retour de son travail est impossible à bannir … Ce monde d’hyperconsommation me révolte et ça me révolte que tout le monde fasse comme si de rien n’était sans penser aux soignants qui vont se manger la deuxième vague… dans quel monde , nous vivons ??? Au secours !!!!

    • Jean-Claude Mourocq

    Bonjour, Merci d’exprimer si brillamment ce que tant de Terriens pensent !
    Il est plus qu’évident que ce n’est pas avec des fusées chimiques que l’Homo Sapiens, le mal nommé, colonisera l’Univers après avoir détruit son habitat naturel.
    En n’ayant à l’esprit que des propulseurs chimiques, il est bon de se rappeler que nous n’avons pas fait de progrès en 2 500 ans. En effet, à la première page du Livre du Prophète ÉZÉCHIEL, on peut lire, avec les mots et la culture de l’époque, le récit de l’atterrissage d’un vaisseau fusée qui ressemble furieusement à la photo en 2016 de l’atterrissage du premier étage d’une fusée réutilisable. Ce récit fut analysé par l’ingénieur de la NASA J. Blumrich, spécialiste des fusées Saturn du programme APOLLO, qui le conduisit à conclure à la réalité du vaisseau ( voir son livre : The Spaceships of EXEKIEL). Ce vaisseau était largement en avance sur notre technologie actuelle. Quant à savoir s’il était utilisé pour rejoindre un vaisseau-mère en orbite terrestre ou comme moyen rapide de transport entre deux points éloignés sur la Terre, ce n’est que de la spéculation.
    2 500 ans plus tard, où en est la science de cette civilisation dont les entités, suivant le prophète, avaient l’apparence des humains de son époque ?
    Qui sont-ils? Où sont-ils ? Ont-ils abandonnés la propulsion chimique pour une technologie faisant appel à des pricipes physiques qui nous sont inconnus ?
    Que de passionnantes questions !
    Continuez à nous faire part de vos réflexions, toujours enrichissantes. Bonne reprise après le confinement.

    • Christophe Journet

    Ok Aurélien j’entends bien vos idées mais là aussi la transition doit être douce et mise en œuvre sans bloquer le progrès que représentent ensemble la conquête spatiale, la maîtrise des matières premières et des énergies vraiment renouvelables non intermittentes comme le nucléaire 4e génération qui recyclera ses déchets, c’est aussi une question d’éducation au respect par tous de l’environnement, au refus de jeter les plastiques dans la nature et dans les villes plutôt que d’en interdire la production ? la mobilité doit être repensée collectivement et pas seulement avec des véhicules électriques très polluants en amont et en aval de leur cycle de vie ? tout un programme qui suppose une réforme en profondeur des fondamentaux de l’éducation et des moyens financiers prioritaires sur les aides proposées aux entreprises ces jours-ci il me semble ?

    • George

    Merci, Aurélien, pour ce texte.

    • Didier BARTHES

    En la matière distinguons clairement les sondes automatiques qui nous aident à découvrir de nouveaux mondes (pour les observer, pas pour en faire la conquête) des vols habités qui effectivement ne servent à rien et sont très coûteux.

    • Rouquette

    Hélas, si beaucoup de choses sont vraies dans ce propos et son analyse, il est tout de même 2 choses qui ne sont que des raccourcis malheureux et contraires à la réalité.
    1) Une constellation de satellites pour faire l’Internet spatial ? Une aberration certes… Si SpaceX est bien une société privée aux ambitions loin d’être durables, aux mains d’un homme qui se prend pour Tony Stark, elle n’a pas fait son chemin toute seule. Car c’est bien sur financement Nasa, et pour la Nasa, que le projet a été élaboré. Et cela date de bien avant l’arrivé du président Trump, qui c’est vrai ne défend le spatial que par opportunisme. Alors la privatisation de l’espace, ce n’est qu’un rêve que certains essaient de défendre pour en tirer « quelques dollars de plus », mais à ce jour, ce far-west ne rapporte pas d’argent et on est bien loin de la ruée vers l’or.
    2) Les activités spatiales « habitées » ne peuvent pas être réduites à cela… S’il vous plaît soyons sérieux ! De nombreux travaux de recherche sont menés dans ces conditions si particulières, que ce soit sur l’Homme (biologie cellulaire, physiologie) ou sur sa façon d’habiter son environnement. L’oublier, ou le mettre dans le même panier que ces vieilles images d’astronautes triomphant tels des héros est une erreur, ou la preuve d’une grande méconnaissance du domaine.
    A prétendre que la science en micropesanteur n’a pas d’intérêt, on finit pas défendre que la science en général, ou l’art, non pas d’intérêt dans cette période troublée où le sens commun devrait prévaloir plutôt que le clivage et l’opposition.

    Nous irons ensemble, ou nous n’irons nulle part !

    • LarryBlanc

    Bien sûr qu’il faut préserver notre environnement, mais le spatial n’est pas l’homme à abattre, c’est difficile de comprendre cette position, d’un physicien. D’ailleurs le texte est vraiment alambiqué et confus, comme très souvent avec Aurélien Barrau.

    Le programme Apollo coûta 3 morts et 100M$ d’aujourd’hui, à la même époque la guerre du Vietnam causa la mort de 2 millions de civil et coûta 1000M$, pour rien. Le budget annuel du Pentagone est ~700M$, l’enveloppe reçue pas SpaceX sur un peu moins de 10 ans est de moins de 5M$, soit 0,07% du budget annuel du pentagone… SpaceX fournit à la NASA un transport à bon prix, d’autres feront de même dans un avenir proche.

    C’est le spatial qui a permis de mesurer l’ampleur du réchauffement climatique. Sans le spatial pas de Hubble, sans vol habité pas de possibilité d’amélioration d’Hubble et d’élargir notre connaissance sur l’espace lointain dans l’espace et le temps https://fr.wikipedia.org/wiki/Champ_profond_de_Hubble

    Aurélien, doit-on laisser à terre le James Webb télescope sous prétexte qu’il est trop cher ? (10M$ sur 20 ans de développement)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/James-Webb_(t%C3%A9lescope_spatial)

    • Nico

    Merci pour vos ouvrages et vos écrits je les suis de près , ils m’ouvrent les yeux et me font découvrir des nouveaux mots dans mon vocabulaire … Merci à vous pour votre clairvoyance

    • Jean-Luc Roux

    Texte magnifique
    Merci à Aurélien de présenter une analyse scientifique et poétique, une analyse pertinente et cinglante de la folie de Elon Musk, une conclusion qui est un appel à l’essens-ciel : réapprenons à aimer.

    • gogogadget

    Ce qui doit advenir adviendra. La trajectoire sur laquelle est lancée l’humanité ne peut être déviée. L’effondrement par destruction des écosystèmes est programmé dans notre éthologie prédatrice collective, si efficace pour assurer notre survie quand nous étions chasseurs-cueilleurs mais si mortifère dans une société ultra technologique. C’est fascinant et dramatique à la fois. Nous sommes en bonne voie de vérifier l’argument de l’apocalypse de Brandon Carter.

    • Adrian DRAGU

    Juste.

    • kervennic

    Moi je suis con, j’ai fait de la phys experimentale pendant 15 ans et peu de theorie (ou avec les « mains »). Alors quand je regarde la carte geoportail et je vois tres clairement un truc qui s’appelle la France: les pyrenees, les alpes, le jura, le rhin et les ardennes delimitent tres clairement un territoire qui est devenu la France. Puis comme je suis vraiment tres con, car Breton, je vois meme tres clairement des zones geographiques tres distinctes avec des teintes tres differentes: la bretagne, la normandie (plus verte), le massif centrale (arvernes), les plaines de la region toulousaine, du tarn allant jusqu’au pyrenee… l’ancien royaume wisigoth devenu l’occitanie puis la region midi pyrenees.
    J’etais comme Barrau a l’ENSPG, un an apres lui. Nul doute qu’il etait infiniement plus doué que moi pour absorber ce savoir theorique qui me paraissait insipide et totalement deconnecté de la realité. Il me fallait souffrir dur pour arriver a ingurgiter une telle paté indigeste au milieu des nerds. Mais je sais que la culture general et la curiosite etait un des points faibles voir tres faible de cette education.
    Et je ne suis pas surpris de la naivete des points de vue politiques des eleves ingenieurs (Barrau, Jancovici).
    Par exemple quand l’effondrement prendra place, Barrau sera peut etre obligé de faire du bois. Et il verra tout de suite, lui et son cheval, si il est assez riche pour en avoir un , ce que signifie une colline par rapport a une pleine quand on doit monter du bois. Et il comprendra tout de suite pourquoi la Gaule des collines n’a pas ete conquise durant des siecles par les romains qui s’etaient fortement installé dans la Gaule narbonnaise. D’ou des peuples et une culture differente meme au sein de ce qu’on appellera plus tard la France (Raoult contre le reste).

    Et puis si il doit cultiver a la houe en plein cagnard pour se nourrir, il comprendra tres vite pourquoi il vaut mieux etre noir ou bien bronzé quand on vit au sud de la mediterrannee et pourquoi les blancs ne ce sont pas installé Afrique equatoriale, une poignée de parasites coloniaux mis a part.

    Bref l’histoire et la geographie cela existe et les simplifications de cette tribune sont precisment le resultat d’une intoxication chronique aux hydrocarbures qui simplifie les idées et fait fondre le muscle et toute l’intelligence physique (celle qui gere son experience concrete individuelle avec le monde naturel) qui va avec.
    Du coup pas sur que cela convainc ceux qui ont l’impression de profiter de cette gabegie energetique. Quand aux autres ils n’ont aucun pouvoir et sont bien trop faibles pour conquerir leur liberté (la revolte des gilets jaunes fait tres pale figure par rapport aux revoltes de l’histoire de france des deux derniers siecles)

    • Frederic

    À mon sens les investissements renouvelés des USA dans l’espace ont un but plus martial : se doter d’outils pour l’espionage, le contrôle des populations, la capacité de destruction des satellites des autres nations.

    • Vincent De Schuyteneer

    J’admire cet homme , simple qui a bien plus d’arguments qu’il ne le dit, la vulgarisation a des limites …. Il utilise le coeur et la raison du coeur et ne cesse d’alerter envers et contre tout, c’est admirable !

    • bilou

    vous êtes la honte allez vous lavez et tailler les cheveux pour faire honneur au spatial un secteur que manifestement vous ne connaissez pas j’espère qu’il n’y a pas d’handicapés dans votre famille ils utilisent des technologies spatiales issus des rovers lunaires joystick les maladies neuromusculaires des combinaisons issues du programme MIR le système microbiologique de l’air ambiant en période de covid19 des stations pour l’isolement de lits de malades de graves maladies qui font appel à des technologies des vols dans l’espace le coeur artificiel le pacemaker du programme apollo et ses méthodes de dialyse j’espère que vous n’avez personne de malade dans votre famille car bcp utilisent des technologies des astronautes mais tout cela vous êtes un bel ignorant la médecine spatiale manifestement vous etes guignol ds ce domaine elles sont ou vos connaissances on va oeuvrer vous si vous vieillissez en mauvaise santé et vos proches à vous faire interdire tous les progrès en santé de milliers de brevets issus du spatial je pense aux pompes morfine et à bien d’autres choses que vous ne connaissez même le christ était plus intelligent et pensait aux hommes que nous sommes à notre vie terrestre et l’éternelle pour cela il faut être intelligent et la mériter je vais aussi vous faire interdire un bon restaurant avec vos collègues illuminés car la méthode de sécurité alimentaire là pour vous protéger au niveau biologique haccp vient des vols de la nasa mais là aussi vous êtes un bel ignare honte à l’unesco de vous avoir laisser parler à la tribune alors que le spatial est au service de l’humanité toute entière pour le bien des hommes et de l’avenir de notre planète

    • Claude Courty

    L’humanité vit depuis qu’elle existe un combat de rêveurs, animés par leurs sentiments et leurs émotions, dans le constant déni des réalités de l’existence. Et les écologistes n’ont rien à envier aux conquérants de l’espace
    Pour redescendre sur Terre, voir « Pyramidologie sociale ».

    • Serge Rochain

    Monsieur Barrau a bien su profiter de l’accès à l’espace avec les possibilité d’observation offerte au-delà de la couche atmosphérique car ce n’est que depuis ces observatoires spatiaux que l’on peut en apprendre sur l’Univers et ses occupants, objets de toutes sortes, étoiles, galaxies, nébuleuses et même seulement de notre Soleil avec les sondes qui le scrutent au plus près. Monsieur Barrau a aussi largement fait son profit de la longue moisson d’Hubble comme il continuera aussi avec le telescope infrarouge James Webb, tous ses yeux déportés au-delà du filtre atmosphérique. Il en a fallu des fusées pour aller les placer en orbite loin de nous et au plus près de leurs cibles, alors quel est le défaut de Space-X sinon d’être plus économique que ses prédécesseurs car réutilisable, et surtout de ne pas être du sérail, du monde de la science d’Etat, de la science fonctionnaire. Ne crachez pas dans la soupe Monsieur Barrau, elle est meilleure qu’avant car elle commence par être faite par ceux qui font bouillir la marmite, ceux qui doivent impérativement respecter le budget ou disparaitre.
    Serge Rochain

    • Lannoy Raoul

    Nous aurions pu rester calfeutrés dans les cavernes il y a 12.000 ans, rester chasseurs et cueilleurs avec une espérance de vie très brève. Mais cela ne s’est pas produit et nous sommes bien trop curieux pour ne pas vouloir entreprendre ce qui peut étendre notre expérience. Elon, au moins, nous
    inspire.

    • Méryl Pinque

    D’accord avec Aurélien, excepté sur sa condamnation unilatérale de l’Occident.
    Car ailleurs, vraiment ce n’est pas mieux.
    L’humanité est une et indivisible dans la saloperie, la course au fric, le mépris des animaux nonhumains et la destruction de la nature.

    • Rozé

    Quand je lis l’ensemble des commentaires je suis atterré par la vision des gens qui croient que les prouesses technologiques sont un progrès pour l’humanité. Je suis atterré parce que ces gens ne veulent pas chercher à voir ou comprendre que notre humanité est en péril justement à cause de cette technologie énergivore qui a pour corollaire la destruction de biodiversité, le dérèglement climatique, et aussi la trop grande inégalité de revenus et de ressources entre les gens. Je suis également effaré par la méchanceté de propos de ces gens à partir du moment où on ne pense pas comme eux. Pour en revenir à SpaceX et à Elon Musc que dire ? Ce monsieur me semble d’abord un business man qui accroît sa fortune en s’appuyant sur les plus riches; ceux qui achètent une Tesla ne sont pas des éboueurs ou des soignants. Ceux qui achèteront ses batteries domestiques sont aisés. Ceux qui voyageront dans un SpaceX seront fortunés. Ceux qui achèteront son concept hyperloop sont un peu bêtas. Bref, ce petit mec infâme (sans vergogne, sans éthique) a bien compris comment faire fortune comme Bill Gates, François Pinault et bien d’autres de cet acabit. Je ne crois pas en Dieu. La justice de Dieu n’a jamais existé, car des gens qui ne pensent qu’à s’enrichir d’avoirs et/ou de vente d’avoirs comme ces gens là n’auraient jamais du pouvoir naître si cette justice divine était !

    • Michel7B

    C’est rigolo la rhétorique « Des milliards de milliards de vivants appartenant à des millions d’espèces traversent chaque jour les frontières sans en avoir la moindre conscience ni la moindre gêne. Ni les oiseaux, ni les abeilles, ni les lombrics, ni les souris, ni les arbres (qui se déplacent de génération en génération), ni les microbes … ne connaissent les frontières. Notre partition du monde est presque ridicule dans son arrogante vacuité. Nous l’avions crue fondée et presque rigide. »

    Ce serait tellement plus parlant de ne pas faire semblant d’oublier qu’il s’agit des limites d’un territoire, comme la plupart des espèces en ont, qui y trouvent les ressources indispensables à leur développement…

    • balb

    Voilà la liste des projets scientifique et d’observation de la Terre au CNES. Triste de voir un astrophysicien envoyer des messages conter le spatial.
    https://cnes.fr/fr/fiches_mission_theme%20

    • balb

    Voilà la liste des projets scientifique et d’observation de la Terre au CNES. Triste de voir un astrophysicien envoyer des messages conter le spatial.
    https://cnes.fr/fr/fiches_mission_theme%20

    • Sylvia Pardi

    Qu’ajouter de plus. Merci pour tant de lucidité.

    • Mikael

    Comme si on devait choisir entre:
    – la science désintéressée, la frugalité, la Nature, l’introspection, l’astronomie et les sondes robotisées.
    – les conquêtes, le commerce, la consommation, l’arrogance, la liberté et ses excès, les vols habités.

    Ces deux facettes sont intimement liées et font à 100% partis de la Nature humaine.

    Jusqu’à aujourd’hui le Cosmos était réservé aux agences publiques et aux astrophysiciens, une chasse gardée jalousement ou le Marché n’avait pas voix au chapitre.
    Eh bien, c’est terminé et certains d’entre eux le vivent mal…. La société, ce n’est pas juste les sciences fondamentales, c’est aussi le commerce, le sport, les arts et divertissements, l’aventure, la philosophie, le tourisme, la religion, le crime, la politique et j’en passe. Toutes ces facettes qui font la nature Humaine et qui vont pouvoir s’approprier le système solaire et ses ressources que cela plaise a la secte décroissante malthusienne ou non.

    Elon Musk réduit les couts d’accès a l’espace. On va pouvoir répandre la VIE sur Mars et d’autres, c’est absolument magnifique.

    Au-delà de notre planète, les ressources sont infinies. On va y aller façon rouleau compresseur, il va y avoir quelques larmes sur ce blog 🙂

    Cet article est un véritable tissu d’inepties, je n’ai jamais vu ça. Sans parler des phrases sur la colonisation et l’Occident qui transpirent l’éthno-masochisme, la culpabilité mal placée, etc. Quelle mentalité de soumis, ça fait quand même mal au coeur.

    On sent ici les futures khmers verts, du haut de leur posture morale supérieure, prets à supprimer nos libertés et des pans entiers de notre humanité, au nom de l’amour bien sur. On ne se laissera pas faire 🙂

    Go Elon!

    • Ch Perrier

    Pertinente réflexion sur bien des points.
    Mais un désaccord : le spatial, géré par les Etats, fait partie des solutions si nous savons bien l’utiliser; plaider pour limiter son coût au demeurant faible au regard de bien d’autres dépenses pas toutes utiles contribue à brider la créativité et les découvertes qui sont nécessaires pour les transitions qui nous attendent.
    Ce qui est très critiquable, et dangereux, est plutôt dans la privatisation de l’espace via d’une part les projets pour milliardaires qui ne servent pas la communauté (tourisme de l’espace..), d’autre part via les constellations de satellites (Starlink, OneWeb…) que des sociétés privées construisent sans concertation ni régulation, hypothéquant la vue du ciel nocturne « naturel » pour des décennies, sous le prétexte fallacieux d’offrir l’internet haut débit aux zones déshéritées. Et posant à la science astronomique des défis considérables dont je m’étonne que A. Barreau, astrophysicien, ne cite pas la menace pourtant croissante étant donné le rythme effréné des lancements de flottes Starlink par SpaceX.

    • Jean-Luc

    La terre m’a fait appeler. J’ai vu qu’elle allait mourir. Elle était comme un vieux roi qui se souvient de la frénésie du meurtre, de la piraterie, de la fringale et du saccage de la vaine hécatombe d’espèces.
    La terre m’a dit : « Mon fils, je suis rare. Imagine la dernière goutte d’eau sur ta langue, le dernier charbon sous tes ongles, l’ombre ultime du dernier jour dans tes yeux. Tu ne serais pas si je n’avais pas été, moi qui t’honore. J’étais le monde où tu marchais, l’air que tu respirais, l’eau dans laquelle tu pataugeais. Je t’entends depuis la nuit des temps hurler « nourriture, nourriture « . Je supporte ta circulation enragée, tes fracas de machines qui rythment ta berceuse humanité. Ton œuvre incertaine est devenue trop vaste pour moi. Comme un jeune arbre vert miroitant parmi le bois nu et mort. Tu as d’avantage vécu de fiction que d’attention, pourtant le dessin bleu des montagnes, la rivière noire, le sombre sang des framboises pour tes yeux futurs deviendront remords de revenant. Ainsi meurt les jardins, meurt les prairies, les rivières, les montagnes, meurt les insectes rampants, l’étourneau, le lion.
    Ainsi meurt les feuilles et les graminées du printemps, meurt les glaciers, les saisons. Je ne suis dans l’univers qu’une toute petite boule de la taille d’un ongle bleu où faire pousser quelques légumes et j’ai encore en moi des cicatrices de millions d’années mais je vois que tu rêves déjà à d’autres mondes que moi.
    Un jour tu enjamberas sans y prêter attention mon petit corps rond et tendu sur les marches de ta course égoïste. Que fais-tu de moi ? Que dis-tu de moi ?
    Que penses-tu et que sais-tu de moi ? Je ne suis personne. Je m’ignore parce que les astres ne savent pas ce qu’ils sont ni même qu’ils meurent. Je t’aurais bien débarqué, abandonné sur une de mes îles désertes mais il ne m’en reste plus guère. Avec ton total de crimes, d’erreurs, de machines et d’explorations. Mais à rien je n’ai pris garde. Quelques milliards d’années ont passées comme vapeur dans la nuit. Si il est juste et nécessaire de vouloir changer le monde, il
    est fou et criminel de le détruire comme tu le fais. Les parties de mon corps que tu regardais avec admiration et recueillement sont maintenant devenues des lieux de désolation comme si de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord je vomissais le sang de mes entrailles sur les draps de notre vieux lit conjugal.
    Comme tu est loin de ce que tu aurais pu être et grand et puissant mais si divisé, dispersé, inégal. Ah! tu peux bien croire que tu t’en sortira encore une fois à la dernière mais regarde, tu agis comme un enfant déjà mort pour que tu ne saches pas ton sort.
    Je sais tu me maudis souvent. Moi, mes tremblements, mes orages, mes volcans, mes pluies, mes vents, mes tornades, mes tempêtes. Oui, je suis vicieuse, oscillante, violente, imprévisible malgré tes calculs et tes espoirs, je t’ai détruit souvent. Je dis cela parce que je garde en moi toutes douleurs infligées et la perte oh ! de toutes celles de tous ceux vivants et partis, effacés comme poussière de toi et moi. Je te le dis tout bas. Toi et moi, notre désunion nous lie depuis
    longtemps davantage. Tu me fascines et tu m’effraies , tu m’étourdis toi qui a dressé des villes et qui a détruit les villes que tu as dressées, qui a su donner des noms a des montagnes, des îles, des caps, des continents et des mers, aux étoiles, aux vents comme à chaque plantes découvertes, chaque animal rencontré et pas un nom, non, pas un nom pour désigner la montagne rasée, l’île engloutie, la plante disparue, l’animal massacré. Ah! ta manie de langage et des noms.
    Toi qui a mis a sac océans, forêts et montagnes, des populations entières, qui a extorqué l’or, l’huile, le charbon, l’uranium, extrait le zinc, le fer, le mercure et le gaz, navigué sur les mers, dans l’espace, au fond des gouffres. Quel néant sera ta prochaine conquête ? tous étourdis que vous fûtes, tous par le battement de vos hélices, le claquement de vos voiles et le ronflement de vos moteurs, vos fusées, drones, éclairs mécaniques tueurs, j’en vois tous bâtisseurs ou conquérants, colonisateurs, réfugiés, migrants, hordes dévastées ou voyageurs, courir d’un point à l’autre, dominateurs, seigneurs, entrepreneurs assouvir sur moi votre désir, cette passion commerciale apoplectique ou implorant, agonisant dans l’ombre d’un nuage, sur l’eau, les traces encore molles de votre abominable avidité. Et à cet instant, je pourrai te dévisager comme seuls les mourants le font avec cette ultime incrédulité devant la vie.
    Microfossile de chagrin, minuscule larme de rosée, c’est moi. Je suis à cinq milliards d’années de ma naissance et j’ai perdu la mégafaune.
    J’ai perdu le dauphin du fleuve Yang-Tsé,le kangourou-rat du désert, la roussette d’Okinawa et celle de Guam. J’ai perdu la perruche de Caroline, le canard du Labrador, le dodo de l’île Maurice. J’ai perdu le coucou de Sainte-Hélène, l’étourneau de Bourbon, le pélican de Nouvelle-Zélande. J’ai perdu la baleine franche de Biscaye, le loup de Tasmanie et le condor de Californie. Tu peux bien vouloir m’abandonner, trop tard tu penseras l’humanité que tu eu été si… Tu comptes t’y prendre comment ? de quelle façon à présent ? As-tu pensé à éteindre les feux que tu as allumés ? As-tu imaginé qu’en tenant au plus petit, à l’infime que tu es, à l’équilibre infini des êtres et des choses, tu aurais été plus grand navigateur
    encore, plus étonnant explorateur. Depuis l’invention néolithique de la guerre, tu abats sciemment ton frère et ta sœur futurs. Reviens sur ta vitalité désespérée, sur ton amour malheureux de toi-même ou sur l’haleine écœurante de ton profit. Regarde archéologue, dans mon ventre sombre j’ai tout conservé de tes charniers, tes enfants assassinés, tes ordures, tes rejets. Oh! bouquets perdus, équilibre des fées, pollens empoisonnés. Il n’y a plus que les cendres, le lait des pôles glacés qui tourne, la neige fondue acide et le grelot de ta folie qui grelotte humanité comme un dernier désir dans l’air bleui vicié. Dis-moi sommes-nous si loin de la fin de la terrible variété de ce monde ? N’oublie pas de refermer la porte derrière toi. En bas l’empailleur des repas mortuaires, tes cadavres de langoustines et de léopards, emporte tes glaciers secs, tes mers mortes. J’affirme que c’est une chose stupéfiante. Eh bien ! mettons que la maison brûle, univers instable et douloureux, merveilleux, nulle part.
    Nostalgie de quelque chose, qui étais-tu humanité ? »

    De son extinction – discours d’adieu de Frédéric Boyer

    • Marjorie

    Merci pour ce beau message plein de justesse.

    • Manon Cousin

    Cette prise de parole est extraordinaire !!! MERCI du fond du coeur !!!

    • Printemps

    Se re-trouver dans l’Eternité … Et non se perdre dans l’infini !

    • Printemps

    Nous sommes déjà en train de voyager dans l’espace sur le vaisseau que l’on a dénommé « Terre », savourons …, d’autant que l’on peut aussi voyager par l’esprit, la pensée, sans bouger de sa chaise longue…

    • Gorgond

    Dieu n’existe pas et les religions ont largement participé au désastre actuel copinant avec ce capitalisme mortifère !

    • LEROY Francis

    BIEN VRAI HELAS. comment changer cela? Une révolte massive des jeunes? Peut-être