Diminution de la pollution atmosphérique en 2018 dans l’UE

centrale à charbon

Centrale à charbon de Janschwalde, près de Peitz, Brandebourg, Allemagne © Yann Arthus Bertrand

Les émissions des cinq polluants atmosphériques les plus nocifs pour ont diminué dans l’Union européenne entre 2017 et 2018 selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Ce rapport publié en juillet 2020 confirme une tendance à la diminution de de certaines sources de pollutions de l’air en Europe.

Les rejets polluants d’oxyde d’azote (NOx) ont été réduits de 4,1 % entre 2018 et 2019, selon les données de l’AEE. Les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) ont diminué de 2 % tandis que ma baisse était de 6,7 % pour les oxydes de soufre (SOX). Dans le même temps, les pays européens ont émis 3,8 % de particules fines (PM2,5) en moins. Cette diminution de la pollution atteint respectivement 4,3 % pour le monoxyde de carbone (CO) et 1,6 % pour l’ammoniac (NH3).

Cette tendance à la baisse se vérifie pour l’Union Européenne dans son ensemble, mais des différences persistent entre les États membres. Les émissions de certains polluants ont même pu augmenter dans plusieurs pays.

L’AEE fait néanmoins le constat d’une réduction progressive, quoique lente, des émissions des principaux polluants atmosphériques depuis 1990. Pour l’Europe des 28, les émissions de soufre ont été réduites de 91,75 % par rapport à leur niveau de 1990, contre 69,38 % pour le monoxyde de carbone, 62,32% pour les COVNM et 59,67% pour l’oxyde d’azote. Les émissions d’ammoniac, provenant majoritairement de l’agriculture, font en revanche l’objet d’une baisse moins marquée de 25,58 % par rapport aux niveaux de 1990.

Cette diminution est une bonne nouvelle, au vu des conséquences importantes de la pollution sur la santé humaine. De plus, certains polluants listés ci-dessus participent aussi au réchauffement climatique.

C’est pourquoi les États membres de l’Union Européenne se sont engagés à réduire les émissions de cinq principaux polluants atmosphériques pour la période 2020-2029, à travers une directive relative aux engagements nationaux de réduction des émissions.

Cet engagement s’inscrit dans le cadre du Protocole de Göteberg, adopté en décembre 1999 sous l’égide de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-NU).

L’Union Européenne envoie ainsi chaque année ce rapport à la Convention sur l’air de la CEE-NU (Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance – CLRTAP), qui contrôle au total les émissions de 26 polluants atmosphériques.

À lire également :

Pollution atmosphérique: les réponses des grandes villes européennes

Les vrais coûts de la pollution atmosphérique

Ecrire un commentaire

Cyril Moulin, président de Bio Équitable en France à propos de la crise agricole et du Mercosur : « un plan social qui ne dit pas son nom et qui va se révéler dramatique pour notre souveraineté alimentaire »

Lire l'article