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L’Europe poursuit les exportations de pesticides dont l’usage est pourtant prohibé au sein de l’Union

Brésil agriculture

Plaine agricole, Mato Grosso du Nord, Brésil.

Une enquête publiée ce jeudi 10 septembre par les ONG Public Eye et Greenpeace UK révèle que l’Union Européenne aurait exporté 81 615 tonnes de pesticides interdits sur son territoire en 2018. Ce commerce fait peser des risques environnementaux et sanitaires dans les pays où ces produits sont commercialisés, rapporte le journal Le Monde (article réservé aux abonnés). « Au total, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, la Belgique et l’Espagne représentent plus de 90 % des volumes exportés. Du côté des importateurs, on retrouve 85 pays. Les trois quarts sont des pays en développement ou émergents », écrit le quotidien.

Par exemple, le paraquet, l’une des substances les plus exportées par l’Europe, est connu pour empoisonner, parfois mortellement, les agriculteurs qui l’utilisent. Ce pesticide est principalement vendu en Asie, en Amérique du Sud, et en Afrique.

De plus, ce commerce de produits phytosanitaires interdits en Europe nuit à la santé de ses habitants puisqu’ils peuvent se retrouver dans des aliments importés. Les principaux importateurs de ces pesticides (les États-Unis, le Brésil et l’Ukraine) sont également les pays exportant le plus de denrées alimentaires vers l’Union. En conséquence, la législation de l’UE en matière de protection du consommateur ne prévient pas le fait de retrouver ces substances toxiques dans l’assiette du citoyen européen.

Dans ce commerce, la France n’est pas en reste. Elle se classe au 5ème rang des pays européens exportant le plus de pesticides interdits sur le sol de l’Union. Ces exportations sont notamment pour moitié dirigées vers l’Ukraine, connue pour être le « grenier à blé » de l’Europe. Une loi doit être promulguée en 2022 pour interdire l’exportation de pesticides interdits en Europe.

Contactée par le journal Le Monde, la Commission Européenne a justifié ce commerce contestable d’un point de vue éthique, sanitaire et environnemental en rejetant la faute sur les pays importateurs. L’argument étant que ces derniers trouveraient d’autres approvisionneurs dans le cas où l’Union cesserait l’exportation de ces produits phytosanitaires.

Pour lire l’article en entier :

L’UE a autorisé l’exportation de plus de 80 000 tonnes de pesticides pourtant interdits au sein de l’Union

Pour lire l’enquête :

Pesticides interdits : l’hypocrisie toxique de l’Union européenne

3 commentaires

Ecrire un commentaire

    • Michel CERF

    L’U.E justifie ces pratiques par des explications basées sur l’hypocrisie , la malhonnêteté , le mensonge , cette attitude est criminelle .

    • Patrice DESCLAUD

    A quoi sert l’Europe ? Quelle « régulation » mais interne ? Pourquoi payer tous ces « fonctionnaires » pour en arriver là ??!

    • Jean Grossmann

    L’argent sale