Le rapport annuel de L’Agence Spatiale Européenne (ESA) publié ce lundi 12 octobre fait état d’un bilan en demi-teinte sur la pollution causée par l’activité humaine dans l’espace. Il met en avant une tendance inquiétante : avec les années, le nombre de débris spatiaux s’accroît. L’ESA estime qu’environ 900 000 débris de plus de 1 cm seraient actuellement en orbite autour de la Terre. Ces derniers correspondent à des étages de fusées et à des détachements d’appareils en orbite.
Cependant, l’ESA nuance ce bilan négatif en observant une nette amélioration des comportements des acteurs de l’espace. Ils sont de plus en plus nombreux à tenter de se conformer aux mesures de limitation des débris spatiaux. Ainsi, 85 % à 100 % des satellites lancés en orbite géostationnaire ayant atteint leur fin de vie cette décennie ont tenté de respecter ces mesures, avec succès pour 60 % à 90 % d’entre eux.
« Nous devons penser l’environnement spatial comme une ressource naturelle partagée et limitée », écrit l’agence dans son rapport. Une multiplication des débris pourrait mener au syndrome de Kessler. Plus la densité de débris est importante, et plus la probabilité qu’ils entrent en collision est élevée. Or, un heurt entraine la création de nouveaux débris, et donc de nouvelles collisions dans un effet en cascade. Le risque étant à terme que certaines orbites autour de la Terre deviennent totalement inhospitalières. L’ESA insiste sur l’importance de limiter la pollution de l’espace si nous voulons nous y assurer un futur. Surtout que les différents satellites d’observation de la Terre jouent un rôle déterminant dans la connaissance de l’état de santé de l’environnement en mesurant notamment la déforestation, les pollutions ou encore les niveaux de CO2.
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