Alors que des milliers de masques sont utilisés et jetés chaque jour, Tours métropole lance mi-novembre un programme de collecte et de recyclage.
Que deviennent les masques jetables que nous utilisons au quotidien depuis maintenant plus de 6 mois ? On le voit, une bonne partie finit dans les caniveaux, sur les trottoirs, dans les caddies ou sur le bord des routes. Et l’autre est jetée à la poubelle. Le phénomène n’est pas anodin, car ce sont plusieurs millions de masques qui sont utilisés chaque jour en France.
« À la crise sanitaire s’ajoute une crise écologique », s’alarme Wilfried Schwartz, président de Tours métropole Val de Loire. C’est pourquoi la ville de Tours et son agglomération de 300 000 habitants ont décidé de collecter et de recycler ces masques dans le cadre d’un dispositif pilote qui sera lancé mi-novembre. Il comptera 30 points de collecte répartis dans les 22 communes de la métropole et dans leurs 7 déchèteries. Sont concernés les masques chirurgicaux et ceux en tissu. Les premiers, composés de microfibres en polypropylène, ne sont pas biodégradable. L’agglomération propose d’organiser leur « lavage, la désinfection puis la valorisation en combustible ».
Les lieux de collecte seront dotés d’un double-collecteur avec deux filets : l’un dédié aux masques en tissus, l’autre aux masques chirurgicaux. Le système de filets permet d’éviter des manipulations par les agents de l’association d’insertion locale TRI 37 en charge de la collecte. Les masques usagés subiront ensuite un lavage à 60° pendant 30 min, puis ils seront transformés via la filière « combustible solide de récupération » (CSR).
C’est donc une valorisation énergétique que Tours propose dans un premier temps. Ce n’est qu’une première étape dans la gestion de ces nouveaux déchets – dont on peut en effet imaginer d’autres modes de recyclage, notamment pour ceux en tissu. La cité tourangelle espère trouver « des solutions de traitement circulaire plus innovantes » et pérennes, qui s’inscriront dans la transition écologique souhaitée par la ville. Tours est l’une des métropoles devenues « vertes » aux dernières élections municipales, en portant à sa tête le candidat écologiste Emmanuel Denis.
Sophie Noucher
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