Les pays membres de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) n’ont pas tenu leurs engagements 2020 sur la création de nouvelles aires protégées. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue Nature, rapporte le CNRS.
En 2010, les différents gouvernements s’étaient engagés à ce que 17 % de leurs terres et 10 % de leurs océans soient des zones protégées. Or, aujourd’hui c’est le cas de seulement 15,3 % des surfaces terrestres et 7,1 % des surfaces maritimes. Cependant, si ces objectifs n’ont pas été atteints, des progrès ont été réalisés puisque seuls 2,9 % des océans et 14,1 % des terres étaient protégées en 2010.
Autre échec, les aires créées ne couvrent pas toujours les sites les plus critiques pour la conservation de la biodiversité. « Plus de la moitié des zones clés pour la biodiversité n’est pas protégée, laissant 78 % des espèces menacées connues sans protection adéquate », déplore le CNRS.
Plus globalement, les scientifiques mettent en avant que les zones protégées, telles qu’elles ont été mises en place, ne suffisent pas. Si elles réduisent les pressions exercées par l’être humain sur l’environnement, elles ne les éradiquent pas totalement. La raison pointée par l’étude : les trop faibles moyens qui leur sont alloués.
Devant ce bilan en demi-teinte, les scientifiques préconisent le ciblage de zones prioritaires pour l’installation d’aires protégées, ainsi que l’augmentation des moyens financiers, légaux, et humains qui leur sont alloués. L’étude est publiée alors que la fixation des objectifs pour 2030 a été repoussé à 2021. La prochaine session de la CDB qui devait se tenir en 2020 en Chine a été repoussé à 2021 en raison de la pandémie de coronavirus.
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