Sous l’effet du réchauffement climatique, des dépôts de méthane gelés dans les profondeurs de l’océan Arctique sont relâchés dans l’atmosphère, rapporte le Guardian. C’est la découverte d’une équipe de scientifiques, qui a observé des niveaux élevés de méthane à 350 mètres de profondeur dans la mer du Laptev, à l’est des côtes sibériennes.
La cause probable de leur dégel : l’arrivée de courants chauds en provenance de l’océan Atlantique en raison du changement climatique.
Connus sous le nom de « géants endormis du cycle du carbone », ces gisements emprisonnant du méthane sont de puissants gaz à effet de serre. En effet, le méthane à un effet réchauffant 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur 20 ans.
Face à cette situation, les scientifiques craignent que nous ayons franchi un point de non-retour. « Actuellement, il est peu probable d’observer tout impact majeur sur le réchauffement climatique, mais le problème est que le processus est maintenant enclenché. Cet équilibre du méthane dans l’est sibérien a été perturbé », prévient Örjan Gustafsson, scientifique suédois ayant participé à l’exploration.
Cette découverte fait suite à l’observation de températures records en Sibérie, supérieures de 5 degrés Celsius en moyenne sur la période allant de janvier à juin 2020. Le gel de la glace de mer dans la région n’a également toujours pas débuté, ce qui est un retard record.
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