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L’ours polaire une espèce menacée


Un ours polaire © Christian Kempf / Grands Espaces

Découvrez un extrait et quelques images de l’ouvrage Ours Polaires de Christian Kempf, scientifique et pionnier du tourisme polaire. Il a observé et photographié les plantigrades durant des décennies. En plus de partager sa passion pour les ours, il alerte sur les menaces qui pèsent sur cet animal, dont la survie dépend de la banquise, en première ligne face aux changements climatiques.

Le réchauffement du climat est l’un des 4 enjeux environnementaux majeurs, avec les pollutions, la perte des biodiversités et des espaces et l’épuisement des ressources : nous sommes trop nombreux sur terre, nous consommons de trop, et les sociétés de développement et d’expansion doivent être très vite rangées au passé.Dans ce contexte grave, l’ours blanc est devenu le symbole des actions contre le réchauffement climatique. En effet, la banquise estivale perd chaque année environ 90 000 km² et le biotope de l’ours polaire disparaît ainsi.

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Un ours polaire © Christian Kempf / Grands Espaces

L’ours sait s’adapter mais seules quelques populations subsisteront dans quelques îles du Haut-Arctique. La pollution menace la fécondité et la fertilité des ours ; de nombreuses études ont mis en parallèle pollutions et populations d’ours. Même si l’Arctique est peu pollué directement, il est atteint par les pollutions très volatiles amenées par les courants jets puis le vortex polaire, et par les eaux très contaminées des courants marins qui charrient chaque année des milliers de tonnes de polluants. Les plastiques marins, dont les filets de pêche, encombrent les plages polaires des déchets de l’industrie de la pêche qui pille les eaux.

Un ours polaire © Christian Kempf / Grands Espaces

La menace la plus immédiate et grave qui pèse sur la dynamique des populations reste la chasse. Elle est permise pour les peuples autochtones et des licences sont vendues aux chasseurs de trophées ; en Russie, le braconnage est actif en raison de la faible surveillance. Au total, ce sont chaque année environ 750 ours blancs qui étaient tués en 2018-2019 en Alaska et au Canada, 150 à 200 au Groenland et 300 braconnés en Russie ; un total de 1200 ours. Le Canada et le Nunavut concentrent 60 % des populations mondiales d’ours polaires. Une femelle peut mettre bas en moyenne 5 fois dans sa vie, avec un jeune survivant après le premier hiver. Au vu de la structure et de la dynamique des populations, le prélèvement annuel est tout juste supportable pour la survie de l’espèce. L’encadrement de cette chasse est urgent, et nos efforts pour le climat et contre les pollutions sont indispensables pour la survie des ours polaires.

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Un ours polaire © Christian Kempf / Grands Espaces

Texte et images extraits de Ours Polaires de Christian Kempf, éditions l’Escargot Savant

 

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