Selon une étude portant sur 18 000 couples en Chine, ceux qui vivent dans des régions plus exposées à la pollution aux particules fines ont 20 % de probabilité en plus d’avoir des difficultés à procréer. Cette recherche conduite par le centre pour la médecine reproductive de l’hôpital université de Pékin a été publiée dans la revue Environment International. Elle définit l’infertilité comme le fait de ne pas parvenir à concevoir un enfant après une année de tentatives.
Les chercheurs ont découvert que les femmes exposées à une pollution de l’air de 10 microgrammes de particules fines par mètre cube durant une année ont 20 % de plus de risques d’infertilité. En Chine, ce niveau est de 57µg/m3 en moyenne dans les villes contre 13µg/m3 à Londres. Paris affiche une concentration de particules fines proches de la capitale britannique.
Qin Li du centre chinois de santé reproductive qui a conduit cette étude déclare au Guardian que les futurs parents doivent se préoccuper de la qualité de l’air : « des études précédentes ont déjà montré l’impact de la pollution de l’air sur les grossesses. Approximativement 30 % des couples ont une infertilité qu’on ne s’explique pas. Notre étude montre que la pollution aux particules fines pourrait être un facteur de risque jusqu’à présent ignoré sur la fertilité. »
De plus, les chercheurs estiment que les causes de l’infertilité sont inconnues dans un tiers des cas et émettent l’hypothèse d’une relation entre la qualité de l’air et la fertilité. En effet, les particules fines pénètrent les tissus et affectent les organes. Ce qui pourrait affecter la production d’oocytes ou de spermatozoïdes, rapporte The Guardian. Le quotidien britannique rappelle que les difficultés à concevoir un enfant concernent des millions de couples dans le monde et que jusqu’à présent peu d’études ont encore été menées sur l’impact de la pollution de l’air sur la fertilité.
À lire aussi sur la pollution de l’air sur GoodPlanet Mag’
La pollution de l’air a tué près de 500.000 nouveaux-nés en 2019
En balade avec Claire, le bébé témoin de la pollution à Anvers
La pollution liée aux énergies fossiles responsable d’un décès sur 5
En balade avec Claire, le bébé témoin de la pollution à Anvers
Ecrire un commentaire