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Le Ghana peine à faire face à la montée du niveau de la mer et l’érosion du littoral


Village près de la rivière Volta Noire (frontière Côte d'Ivoire) – Ghana - Afrique Occidentale / Village near Black Volta river (border with Ivory Coast) - Ghana

Au Ghana, la mer gagne en moyenne un à deux mètres par an sur les côtes. Les effets cumulés de la montée du niveau des mers et l’érosion menacent ainsi le littoral et les activités qui s’y déroulent. L’installation par l’État de « défenses maritimes », des digues, pour enrayer le phénomène, n’est pas une solution viable à long terme selon Le Monde. Outre le budget important que cela représente, ces installations complexifient la navigabilité près du littoral et n’empêchent pas certaines activités illégales qui dégradent tout autant la côte.

« Poser des digues ne suffit pas » explique Kwasi Addo Appeaning, directeur de l’Institut d’études environnementales et d’assainissement de l’Université du Ghana, « il faut aussi sensibiliser les populations, pour que cessent les pratiques destructrices de la côte, et rééquilibrer les écosystèmes. Nous devons replanter des mangroves, des cocotiers, et mettre en place, dans la mesure du possible, des aires maritimes protégées. » 80 % des activités industrielles du pays sont en effet concentrées sur les côtes. Aussi, de nombreux habitants dégradent le rivage en y cherchant des minerais ou en y extrayant du sable pour le revendre ensuite à des entreprises de construction. Illégales et répandues sur les côtes ghanaises, ces activités accélèrent d’autant plus la montée des eaux.

« Pour l’heure, le niveau de la mer augmente de 3 mm par an, mais la courbe est exponentielle » prévient Donatus Angnuureng, chercheur à l’Université de Cape Coast et membre du Centre africain d’excellence pour la résilience côtière. « On estime que l’augmentation atteindra un mètre d’ici à 2100. Si nous laissons cela se produire, les zones côtières basses, en particulier dans l’est, seront toutes inondées. Nous perdrons des terrains, des champs, des villages, beaucoup d’infrastructures. Toutes les communautés côtières seront affectées, et en premier lieu les communautés de pêcheurs. » Or le maintien de celles-ci est cruciale alors que la pêche représente 1,1 % du PIB du Ghana et permet de nourrir 2,4 millions de personnes.

Un commentaire

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    • michel CERF

    Ici comme ailleurs le court terme fait ces ravages et personne ne renoncera au profit immédiat .