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Le poids des poissons impacté par les microplastiques

poissons microplastiques

St Martin - Ambiance bateaux et fond marin

L’ingestion de microplastiques par les poissons affecte leur croissance et leur reproduction. Ainsi, le poids des poissons a diminué de 20% à 35%, notamment chez les femelles, selon une étude publiée par l’INRAE (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), et les universités de Bordeaux et d’Orebrö (Suède) sur la toxicité des microplastiques sur les fonctions biologiques essentielles des poissons. Leurs résultats montrent que l’exposition continuelle à long-terme aux microplastiques se répercute sur le développement des animaux marins et leur reproduction. « qui peuv[en]t conduire à de graves dysfonctionnements écologiques », affirment les auteurs de l’étude.

Des défauts de reproduction également observés

Aux problème de croissance des poissons s’ajoutent des difficultés de reproduction du fait de l’exposition aux plastiques et à leur toxicité. Le taux de reproduction des espèces étudiées a été divisé par 2 en raison de retards de la ponte, de la diminution du nombre d’œufs ou des troubles du comportement de la progéniture au stade larvaire.

Les expériences ont été menées sur deux espèces de poissons : une espèce d’eau de mer, le medaka marin (Oryzias melastigma), et une d’eau douce, le poisson zèbre (Danio rerio), durant 4 mois. Les microplastiques étudiés étaient le polyéthylène (PE) et le polychlorure de vinyle (PVC). Les effets des microplastiques varient en fonction du type de microplastiques, des polluants associés et des espèces aquatiques.

Cela fait des années que les scientifiques alertent sur la quantité de plastique rejetée en mer, 8 millions de tonnes par an, aujourd’hui les conséquences sont visibles à grande échelle et sur le long terme sur la faune aquatique. « La première solution est probablement de réduire l’utilisation de plastique et d’améliorer le recyclage », explique Xavier Cousin, scientifique de l’Ifremer ayant participé à l’étude.

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