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En Afrique et en Asie, des paysans se tournent vers des cultures plus demandeuses en eau

Culture au Sénégal ©Yann Arthus-Bertrand

Les agriculteurs d’Afrique et d’Asie délaissent certaines cultures céréalières au profit d’autres cultures dite « à forte valeur ajoutée » et très demandeuse d’eau. Ainsi, la culture des fruits et des légumes se développe, nécessitant des apports conséquents en eau. Ce choix pose cependant des questions sur la sécurité alimentaire de ces pays. L’agriculture irriguée, qui nécessite plus d’eau, pourrait se révéler inadaptée face au réchauffement climatique dans des régions exposées aux risques de sécheresse. C’est ce qui ressort d’une étude du Cirad (Centre international en recherche agronomique pour le développement) basée sur 400 observations rapportées par des paysans dans 20 pays africains et 10 pays asiatiques, leurs travaux montrent que la tendance est à l’agriculture irriguée.

Abandonner les cultures céréalières peu irriguée pour s’orienter vers l’horticulture (culture des fruits et des légumes) est le choix que font certains paysans en Afrique et en Asie. En effet, Vanesse Labeyrie, agronome et ethnoécologue au Cirad et première auteure de l’étude, explique : « l’irrégularité de la pluviométrie a entraîné une baisse des rendements des cultures non irriguées pour de nombreux paysans ». Pour compenser ce phénomène et améliorer leurs revenus, ils choisissent de cultiver les fruits et les légumes, principalement destinés à l’exportation.

« En revanche, dans tous les cas, la diminution des cultures céréalières augmente la dépendance des paysans au commerce international et à la variation des prix sur les marchés. » souligne-t-elle. La culture de fruits et légumes ne profite pas toujours aux populations locales. Les fruits et légumes cultivés sont généralement destinés à la vente plutôt qu’à la consommation locale.

Et, lorsque les populations mangent leurs produits, cela change les apports nutritifs du régime alimentaire des populations. « Les céréales sont riches en calories mais pauvres en vitamines, c’est l’inverse des fruits et des légumes », dit Vanesse Labeyrie. « Selon les zones, cela peut avoir des impacts positifs ou négatifs sur l’apport nutritionnel dans les régimes alimentaires. »

Romane Pijulet

 

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Un commentaire

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    • michel CERF

    L’eau sera un grand problème dans les années à venir , d’ailleurs c’est déjà le cas .