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50 millions d’esclaves modernes dans le monde

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Mine de saphirs à ciel ouvert à Ilakaka, ouest de Ihosy, province de Fianarantsoa, Madagascar ( 22°42'13.21"S - 45°13'13.77"E) © Yann Arthus-Bertrand

Au moins 50 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne dans le monde en 2021, selon les chiffres du dernier rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations et de l’Organisation Internationale du travail Global Estimates of Modern Slavery Report (une estimation mondiale du nombre d’esclaves modernes). Derrière ces chiffres se cachent deux réalités : le travail forcé qui concerne 28 millions de personnes et les mariages forcés imposés à 28 millions d’autres, principalement des jeunes filles et des femmes. Le nombre d’êtres humains réduits en esclavage a augmenté de 10 millions en 5 ans. Les femmes, les enfants et les migrants sont les premières victimes du trafic d’êtres humains et de l’exploitation sexuelle. Les auteurs du rapport notent que ces nouvelles formes d’esclavage ne sont pas l’apanage des pays les plus pauvres puisque la moitié des personnes contraintes à un travail forcé se trouvent dans des pays riches ou à revenus intermédiaires tandis qu’on y trouve le quart des mariages forcés.

« C’est choquant de ne pas voir de progrès sur la question de l’esclavage moderne. Rien ne peut justifier la persistance de cet abus aux droits humains fondamentaux », déclare le directeur de l’Organisation Internationale du Travail Guy Ryder. « Nous savons ce qu’il faut faire et que cela peut être fait : renforcer les lois et mettre en place des politiques effectives s’avère fondamental ». Pour lutter contre l’esclavage, le rapport préconise bien de renforcer l’action des États et d’interdire aussi les mariages avant l’âge de la majorité, fixée ici à 18 ans. Guy Ryder développe : « les gouvernements ne peuvent pas y parvenir seuls. Les standards internationaux fournissent une bonne base, ils ont toutefois besoin du soutien de tous les acteurs. Les syndicats, les organisations patronales, la société civile et les personnes ordinaires ont tous un rôle à jouer. »

Julien Leprovost

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