Les scientifiques ont étudié l’impact sur la biodiversité et les pêcheries de la plus grande réserve marine du monde où la pêche est proscrite. Cette dernière, Papahānaumokuākea, se situe à Hawaï et existe depuis 2006. Elle a ensuite été agrandie en 2016 et se montre désormais 4 fois plus grande que la Californie. Il ressort de leurs travaux publiés dans la revue Science que cette zone sans pêche a permis aux stocks de poissons de se reconstituer et aux pêcheurs d’augmenter leurs prises dans les secteurs alentours où la pêche est autorisée.
Ainsi, la création de l’aire marine protégée (AMP) a permis d’augmenter les prises des pêcheurs de 8 % en moyenne. Les prises de thons jaunes (ou thons albacores) ont augmenté de moitié (+54 %) tandis que celles e thons obèses ont augmenté de 12 %. La mise en place de zones où la pêche est interdite favorise l’abondance des poissons aux alentours. « Pour la première fois, nous montrons qu’une zone sans pêche peut conduire à la restauration et l’abondance d’une espèce migratrice, à l’image des grands thonidés », explique le co-auteur de l’étude John Lynham, professeur en économie à l’Université d’Hawaï cité par ScienceDaily.
Julien Leprovost
À lire aussi
L’Europe protège 16 000 km² de fonds marins des ravages de la pêche en eaux profondes
Ecrire un commentaire