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Concours Résonances, nouvelles créations inspirantes et derniers jours pour participer


La rédaction de GoodPlanet Mag’ vous propose de découvrir  des nouvelles œuvres concourant à RÉSONANCES. Si vous aussi vous voulez participer, dépêchez-vous ! En effet, il vous reste jusqu’au 17 janvier 2023 i pour participer au concours RESONANCES. Ce petit rappel est aussi l’occasion de vous permettre de voir ci-dessous une sélection de créations marquantes réalisées par les participants et d’en découvrir d’autres sur le site dédié. Tout le monde peut voter pour les œuvres qu’il ou elle apprécie. RESONANCES est un concours créatif qui s’adresse aux jeunes. Le concours RESONANCES, ouvert du 17 octobre 2022 au 17 janvier 2023, invite les 15-25 ans à s’exprimer sur le monde de demain en faisant appel à leur imagination. Écriture, photographie, dessin, vidéo ou audio, le format artistique est à choisir dans ces 5 grandes catégories afin de laisser libre cours à son imagination et parler du monde de demain qu’on désire. De plus, pas de panique, en cas de difficultés, on a prévu de quoi vous aider grâce à des ateliers. En panne d’inspiration ? En manque de connaissances sur l’écologie ? Ou tout simplement pour améliorer ses compétences créatives ?  RESONANCES offre la possibilité de s’inscrire à des ateliers en ligne gratuits pour être accompagné dans sa création ou mieux comprendre les enjeux.

Une illustration pour rêver à la régénération des coraux

Coraux et dentelles par Jérémie Lambert

Le mot de l’illustrateur Jeremie Lambert : « Allier restauration des coraux et dentelle est l’idée un peu folle de Jérémy Gobé, artiste-plasticien. Et si cela marchait ?
En 2030, je rêve qu’il soit possible de restaurer les barrières de coraux, essentiels pour la vie marine et la protection des littoraux. La dentelle en point d’esprit pourrait en effet aider les bébés polypes à s’accrocher plus facilement aux fonds marins, et donc à recoloniser l’océan. Les avantages seraient multiples : protection des coraux, restauration des écosystèmes, protection des littoraux et populations côtières face aux événements météo extrêmes (notamment dûs au changement climatique), réutilisation de la dentelle, soutien à l’artisanat, suivis scientifiques… La dentelle interviendrait en outil de régénération, participant au rétablissement des écosystèmes jusqu’à retrouver l’équilibre naturel. Et l’invention n’introduit pas de nouveaux déchets dans l’océan : la dentelle est une production responsable, en fibres végétales totalement biodégradables ! »

[À lire aussi À Brest, les coraux d’eau froide à l’épreuve du réchauffement climatique]

Une hymne pour passer à l’action

Comment respirer par Rachelaupiano

Le mot de l’interprète Rachelaupiano : « Pour créer cette chanson, j’ai d’abord commencé par chercher une mélodie. Je m’étais au préalable documenté sur les enjeux climatiques. j’ai également écouté d’autres chansons qui abordaient ce thème et qui étaient partagées sur l’Instagram du concours résonances comme par exemple la chanson SAV de Suzane. Après avoir trouvé une mélodie, Il fallait faire les paroles. Je me suis aidée des exercices que j’avais faits avec l’atelier organisé par « le bruit qui court » sur l’écriture. J’ai d’abord noté mes cauchemars et ensuite mes espérances pour l’avenir. je savais ainsi de quoi je voulais parler dans ma chanson. « 

Une nouvelle pour se projeter en 2030 en mode « plus belle la vie »

Horizon désiré par Maud Rebibou

Marseille. Mai 2030. Il fait chaud. Trop chaud même pour supporter son propre corps. La lumière du jour est agressive, insupportable pour sortir et respirer. Respirer. Non, pas le “grand air” sain auquel on s’attend en bord de mer, juste une sensation de lourdeur et des odeurs désagréables. Tant pis, Rosa, dans ses pensées, se dirige à pied vers le centre de sa communauté.
Elle s’est longtemps imaginée comment ce serait de vivre en 2030. Elle avait dans son imaginaire, un monde sombre et apocalyptique, typique d’une écoanxieuse. Jamais elle n’aurait cru que tout pouvait basculer en quelques années. Même si le climat s’est encore réchauffé, même si le vivant est fragile, même si les 6 des 9 limites planétaires sont dépassées, les sociétés avancent vers la bonne trajectoire.
Rosa arrive à la coupole, située rue d’Aubagne. Ce quartier a été métamorphosé. Il y avait vétusté et pauvreté, maintenant il y a confort nécessaire et solidarité. La coupole de l’arrondissement en constitue le cœur.
– Bonjour tout le monde ! s’exclame Rosa. J’espère que vous avez pu boire un verre avant de débuter la séance.
Les 200 personnes présentes lui disent à son tour bonjour, quasi à l’unisson, un verre à la main.
– Comme vous le savez, nous allons prendre des décisions concernant le quotidien de notre communauté, en vertu de la loi n°2027-30 du 2 septembre 2027, conférant aux communautés de quartier le pouvoir de décider collectivement des mesures concernant leur qualité de vie, rappelle Rosa.
La vie de la communauté de ce quartier s’est bien améliorée depuis le changement de République en 2027. La République Française, dont la devise est désormais Liberté, Justice, Adelphité, est composée de biorégions autonomes délimitées par leurs caractéristiques écologiques, culturelles et historiques. Les villes n’ont plus le même visage, elles sont cosmopolites et composées de diverses communautés de quartier (comme des hameaux). Chaque biorégion a donc une âme et une sensibilité au vivant, puisque la proximité écologique et politique avec le lieu de vie est garantie.
– La séance 323 peut commencer, dit Rosa.
À l’ordre du jour : les déchets. On va traiter les diverses propositions travaillées en groupes ces trois dernières semaines.

Une proposition du groupe  » le gang des snorgleux » est de collecter les contenants consignés chez les personnes âgées et handicapées du quartier qui ne peuvent pas les apporter aux points de collecte.
Rosa marque la proposition sur un tableau blanc.
Une jeune femme passe parmi les habitant•e•s avec une urne.
– Super idée !! s’exclama, au fond de la salle, un homme d’une quarantaine d’années, sur son fauteuil roulant.
– Étant donné que tout le monde est là aujourd’hui, et je vous en remercie, nous pouvons collecter vos remarques, vos propositions et vos questions. Vous pouvez les écrire sur la feuille distribuée en amont de la séance. Vous la déposerez comme d’habitude dans l’urne que Sara fait tourner, explique Rosa. Nous les débattrons ensemble une fois la retranscription sur le tableau réalisée.
Tout le monde joue le jeu de manière enjouée.
L’exercice démocratique suit son court, chacun•e se sentant légitime pour participer et enrichir de manière constructive et apaisée les diverses propositions. La séance, clôturée par Rosa, dure 4 heures. D’autres idées ont germé pour une autre séance, sur la justice alimentaire et les jardins de la résilience.
Rosa rentre chez elle, fatiguée mais fière de la concrétisation de mesures justes et frugales.
Ses pieds traînent sur le trottoir en cours de dépavage. Elle repense à cette France d’avant, dans laquelle elle était qualifiée d’écoterroriste pour ses actions de résistance civile. Cela lui semble idiot avec le temps, alors qu’elle avait peur pour sa vie. Maintenant la majorité des Français•e•s sont dans l’action permanente pour rebâtir une société juste, et plus reliée au vivant, réinventant la vie démocratique.
Il est loin le temps où je n’avais pas d’horizon dans lequel me projeter, pense Rosa. Il y a encore du chemin à faire, mais je l’aperçois, cet horizon désirable et désiré

Il y a d’autres créations de jeunes pleins de talent à découvrir sur le site de CAP2030 Résonances.  Les résultats du concours seront connus début 2023 après le vote du public sur le site Internet et l’avis du jury. La sélection ci-dessus est là pour donner un exemple de la diversité des propositions créatives.

Le mot de l’auteure Maud Rebibou : Via cette nouvelle, je souhaite montrer que :
– l’on peut avoir de l’imagination pour faire germer une société désirable et soutenable, inclusive, juste et démocratique. Il manque cruellement de récits donnant envie à n’importe quelle personne de se sentir concernée par le changement de société, qui est souhaitable si l’on veut garder cette planète habitable. Cette nouvelle est la preuve qu’il n’y a rien de trop utopique et que tout le monde peut s’y retrouver .
– tout est une question de choix politique. Et rien n’est impossible en politique.

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La rédaction

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