Davos (Suisse) (AFP) – Greta Thunberg est de retour jeudi à Davos où, avec d’autres jeunes militantes pour le climat, elle doit défendre la lutte contre les énergies fossiles et débattre avec le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie (AIE).
« Traiter la crise climatique comme une crise »: c’est l’intitulé de la « conversation » organisée à 11h15 (10H15 GMT) en marge de de la réunion du Forum économique mondial cette semaine dans la station de ski suisse, et à laquelle participe la Suédoise avec l’Equatorienne d’Amazonie Helena Gualinga, l’Ougandaise Vanessa Nakate et l’Allemande Luisa Neubauer.
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Au menu de la discussion, à laquelle est également invité le directeur général de l’AIE, Fatih Birol: « la question de savoir si les gouvernements et les entreprises répondent de manière adéquate à la crise climatique, l’état de la transition vers les énergies propres, les appels à arrêter les nouveaux investissements dans les énergies fossiles, et ce qui doit être fait pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré », détaillent les organisateurs.
Les quatre jeunes militantes arrivent à Davos avec une pétition lancée cette semaine et réclamant l’arrêt par les multinationales de l’exploitation des énergies fossiles. Le texte avait réuni plus de 870.000 signatures mercredi soir.
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« La maison brûle »
« Il faut que le pétrole reste en terre », avait indiqué plus tôt cette semaine Helena Gualinga dans un entretien avec l’AFP. « Nous venons d’endroits différents dans le monde, mais nous avons la même proposition. C’est un appel à dire +il y en a marre!+, marre parce nous l’avons dit plusieurs fois, nous avons besoin d’une action urgente. »
« Si vous n’agissez pas immédiatement, soyez prévenus que des citoyens du monde entier envisageront des actions légales pour vous mettre face à vos responsabilités. Et nous continuerons à manifester en grand nombre dans les rues », proclame la pétition, qui copie l’apparence d’une mise en demeure judiciaire.
Ce n’est pas la première fois que Greta Thunberg vient à Davos pendant la réunion du Forum économique mondial. L’édition 2020 avait notamment été marquée par ses passes d’armes avec le président américain américain Donald Trump.
Il est temps de « paniquer » parce que « la maison brûle », martelait-elle déjà à l’époque.
Plus tôt cette semaine, elle était allée soutenir des manifestants qui s’opposaient à l’extension d’une mine de charbon dans l’ouest de l’Allemagne. Cette initiative lui a valu quelques heures de garde à vue mardi, selon une source policière, mais le soutien à Davos de l’ex-vice président américain et militant écologiste Al Gore qui s’est dit mercredi « en accord » avec son combat.
Le climat est un sujet phare à la réunion de Davos cette année. Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déjà appelé à poursuivre les majors pétrolières, comme les cigarettiers l’ont été, pour avoir caché pendant des années les informations dont elles disposaient sur le réchauffement climatique.
« Certains producteurs d’énergies fossiles étaient parfaitement conscients dans les années 1970 que leur produit phare allait faire brûler la planète », a-t-il affirmé dans un discours où il a dénoncé leur « grand mensonge ».
© AFP
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