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Antarctique: un immense iceberg se détache de la banquise

iceberg antarctique

Des glaciers dans l'Antarctique en novembre 2019 © AFP/Archives Johan ORDONEZ

Londres (AFP) – Un immense iceberg d’une taille équivalent à plus de 15 fois la superficie de Paris s’est détaché dimanche de l’Antarctique, ont indiqué lundi des scientifiques britanniques.

Ce phénomène n’est pas dû au changement climatique, même si la région est menacée par le réchauffement, selon le British Antarctic Survey (BAS).

Le bloc de glace, qui fait 1.550 kilomètres carré, s’est détaché de la banquise dimanche entre 19H00 et 20H00 GMT lors d’une marée de forte amplitude qui a agrandi une fissure existante sur la glace, baptisée Chasm-1, a détaillé cet organisme de recherches sur les zones polaires, dans un communiqué.

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Il y a deux ans, un iceberg d’une taille quasiment identique s’était déjà formé dans la même zone, baptisée Barrière de Brunt, et sur laquelle se situe la station de recherches britannique Halley VI.

Les glaciologues, présents sur place de novembre à mars, y observent depuis une dizaine d’années la progression de vastes fissures dans la glace.

En 2016, le BAS avait décidé de déplacer d’une vingtaine de kilomètres cette station, craignant qu’elle ne se retrouve sur un iceberg à la dérive à la suite de la fonte des glaces.

« Ce détachement était attendu et constitue un comportement naturel de la barrière de Brunt. Il n’est pas lié au changement climatique », a expliqué le glaciologue Dominic Hodgson, cité dans le communiqué.

Le continent subit toutefois les affres du réchauffement du climat, avec des températures record enregistrées l’an dernier, comme ailleurs sur la planète.

L’étendue de la glace y a atteint en février 2022 le minimum jamais enregistré en 44 ans d’observations satellites, indiquait récemment le rapport annuel du programme européen sur le changement climatique Copernicus.

En 2021, la fonte complète d’un iceberg, à 4.000 km au nord du lieu où il s’était détaché de la banquise en 2017, avait relâché plus de 150 milliards de tonnes d’eau douce mêlée à des nutriments, inquiétant les scientifiques de l’impact du phénomène sur un écosystème fragile.

© AFP

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