Paris (AFP) – Le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre (SLT) a été dissous mercredi en Conseil des ministres, a annoncé Gérald Darmanin, qui a répété que le collectif jouait « un rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents ».
« Le recours à la violence n’est pas légitime en état de droit et c’est bien cela qui est sanctionné », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du Conseil des ministres.
« Sous couvert de défendre la préservation de l’environnement », SLT « incite à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence », justifie le gouvernement dans le décret de dissolution.
Le gouvernement y liste une série d’actions menées par le mouvement et ayant entraîné des « destructions matérielles » et « des agressions physiques contre les forces de l’ordre ».
Le gouvernement avait engagé la procédure de dissolution du collectif le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d’eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) dont il avait imputé la responsabilité au mouvement.
Le collectif, qualifié de « groupement de fait » par le gouvernement, se fonde « sur les idées véhiculées par des théoriciens, prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre », poursuit le décret.
Cette « provocation » aux « agissements violents contre les personnes ou les biens » est « d’autant plus suivie d’effets » que SLT « utilise largement » les « réseaux sociaux pour donner à ses mots d’ordre la plus large audience possible et valoriser ces modes d’actions violents », ajoute le texte.
© AFP
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